Silvio Berlusconi
Les principaux quotidiens italiens, y compris les plus modérés, tiraient mercredi à boulets rouges sur le Cavaliere après la décision de S&P d'abaisser la note de l'Italie en raison des sombres perspectives de croissance du pays et de la fragilité du gouvernement de droite.
"M. le Président (du Conseil), l'Italie d'abord", titre son éditorial Il Sole-24 Ore, le quotidien des milieux économiques.
"La crédibilité du pays est un bien trop important en ce moment pour être sacrifiée sur l'autel d'un quelconque calcul politique, ou pire encore personnel", écrit le quotidien.
"Le président du Conseil doit démontrer son amour envers l'Italie et en conséquence la force et la volonté de se retirer, s'il est contraint, comme tout semble le démontrer, de constater qu'il ne peut pas faire ce qui est nécessaire" pour le pays, ajoute le journal, dénonçant "la fragilité de la coalition gouvernementale et la chaîne embarrassante de scandales qui touchent directement" le Cavaliere.
M. Berlusconi, bientô t 75 ans, est cité dans deux scandales sexuels impliquant des prostituées. Dans l'un des cas, le Rubygate, il est même poursuivi par la justice pour prostitution de mineure.
La cote de popularité du chef du gouvernement a poursuivi sa dégringolade pour atteindre en septembre son minimum historique de 24%. Même certains de ses proches commencent à lui demander de démissionner, comme l'un de ses avocats historiques, Gaetano Pecorella, qui propose "un gouvernement de large entente même sans Berlusconi".
"Silvio Berlusconi est de plus en plus faible", a estimé pour l'AFP le professeur de sciences politiques Roberto D'Alimonte.
"Nous sommes en présence d'un gouvernement aussi de plus en plus faible, de plus en plus critiqué", ajoute M. D'Alimonte, relevant cependant que "l'alternative ne semble pas encore prête" et que l'opposition aurait du mal à se substituer au gouvernement actuel qui dispose encore de la majorité parlementaire.
"La communauté financière internationale exprime un jugement très net sur l'inadéquation du gouvernement actuel par rapport aux défis que l'Italie doit affronter. Une Italie qui n'a pas en ce moment quelqu'un de solide à la barre est une Italie qui peut créer de fortes répercussions au niveau mondial", a déclaré à l'AFP Guiliano Noci, professeur au MIP, l'école de commerce de l'Université Politecnico de Milan.
M. Noci relève lui aussi toutefois "une faiblesse structurelle de l'opposition qui, au delà des appels à la démission de Berlusconi, n'affirme rien de concret".
"Aujourd'hui, le principal problème italien est la fin de l'ère Berlusconi. Tous, y compris ses meilleurs amis, savent que l'ère est finie et que Berlusconi doit sortir de scène", écrit pour sa part le principal quotidien, Corriere della Sera, dénonçant "les promesses non maintenues, les incidents de parcours, les scandales et les comportements indécents".
"Il doit comprendre que son cycle est terminé. Il doit changer de rô le, il ne peut plus faire le Maradona, il ne peut plus marquer de buts mais il peut faire le metteur en scène" de la suite de la partie politique, a conclu son allié Clemente Mastella, l'ex-ministre de la Justice qui avait fait chuter le gouvernement de Romano Prodi en 2008.
"M. le Président (du Conseil), l'Italie d'abord", titre son éditorial Il Sole-24 Ore, le quotidien des milieux économiques.
"La crédibilité du pays est un bien trop important en ce moment pour être sacrifiée sur l'autel d'un quelconque calcul politique, ou pire encore personnel", écrit le quotidien.
"Le président du Conseil doit démontrer son amour envers l'Italie et en conséquence la force et la volonté de se retirer, s'il est contraint, comme tout semble le démontrer, de constater qu'il ne peut pas faire ce qui est nécessaire" pour le pays, ajoute le journal, dénonçant "la fragilité de la coalition gouvernementale et la chaîne embarrassante de scandales qui touchent directement" le Cavaliere.
M. Berlusconi, bientô t 75 ans, est cité dans deux scandales sexuels impliquant des prostituées. Dans l'un des cas, le Rubygate, il est même poursuivi par la justice pour prostitution de mineure.
La cote de popularité du chef du gouvernement a poursuivi sa dégringolade pour atteindre en septembre son minimum historique de 24%. Même certains de ses proches commencent à lui demander de démissionner, comme l'un de ses avocats historiques, Gaetano Pecorella, qui propose "un gouvernement de large entente même sans Berlusconi".
"Silvio Berlusconi est de plus en plus faible", a estimé pour l'AFP le professeur de sciences politiques Roberto D'Alimonte.
"Nous sommes en présence d'un gouvernement aussi de plus en plus faible, de plus en plus critiqué", ajoute M. D'Alimonte, relevant cependant que "l'alternative ne semble pas encore prête" et que l'opposition aurait du mal à se substituer au gouvernement actuel qui dispose encore de la majorité parlementaire.
"La communauté financière internationale exprime un jugement très net sur l'inadéquation du gouvernement actuel par rapport aux défis que l'Italie doit affronter. Une Italie qui n'a pas en ce moment quelqu'un de solide à la barre est une Italie qui peut créer de fortes répercussions au niveau mondial", a déclaré à l'AFP Guiliano Noci, professeur au MIP, l'école de commerce de l'Université Politecnico de Milan.
M. Noci relève lui aussi toutefois "une faiblesse structurelle de l'opposition qui, au delà des appels à la démission de Berlusconi, n'affirme rien de concret".
"Aujourd'hui, le principal problème italien est la fin de l'ère Berlusconi. Tous, y compris ses meilleurs amis, savent que l'ère est finie et que Berlusconi doit sortir de scène", écrit pour sa part le principal quotidien, Corriere della Sera, dénonçant "les promesses non maintenues, les incidents de parcours, les scandales et les comportements indécents".
"Il doit comprendre que son cycle est terminé. Il doit changer de rô le, il ne peut plus faire le Maradona, il ne peut plus marquer de buts mais il peut faire le metteur en scène" de la suite de la partie politique, a conclu son allié Clemente Mastella, l'ex-ministre de la Justice qui avait fait chuter le gouvernement de Romano Prodi en 2008.