Les policiers de la Brigade financière, saisis par le parquet de Nanterre, ont perquisitionné vendredi matin le siège de la société Clymène à Neuilly-sur-Seine, ainsi que le domicile de Patrice de Maistre dans le XVIe arrondissement, devant lequel de nombreux de journalistes, photographes et cameramen se pressaient à la mi-journée.
Ces perquisitions interviennent au lendemain d'une confrontation entre le gestionnaire et l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, qui ont chacun campé sur leurs positions.
Mme Thibout a certes assuré n'avoir jamais dit aux journalistes de Médiapart "que des enveloppes étaient remises régulièrement" à Nicolas Sarkozy lorsqu'il était maire de Neuilly entre 1983 et 2002. Mais elle a maintenu ses accusations visant M. de Maistre.
Selon elle, il lui avait bien demandé en 2007 d'effectuer un retrait de 150.000 euros qu'il destinait à Eric Woerth, trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Confrontée jeudi dans les locaux de la police à la banquière chargée du compte de Mme Bettencourt à la BNP Paribas, Mme Thibout s'est dite "certaine d'avoir appelé (la banquière) dans le cadre de cette demande de M. de Maistre", selon des extraits d'audition publiés sur le site internet du Figaro.
L'ex-comptable a ajouté que la banquière l'aurait dissuadé de faire un retrait supérieur à 50.000 euros en raison des obligations des banques de signaler ce type de retraits en liquide à la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin.
Une thèse réfutée par la banquière qui a assuré aux enquêteurs, selon Le Figaro.fr, n'avoir "jamais eu Mme Thibout au téléphone pour une demande de dépassement du montant de l'accréditif (50.000 euros, ndlr), que ce soit en mars 2007 ou à une autre date".
Le démenti de la banquière de la BNP Paribas fragilise un peu plus les déclarations de Mme Thibout, devenue la "femme à abattre" selon son avocat, Me Antoine Gillot.
Lors de sa confrontation avec M. de Maistre, l'ex-comptable avait par ailleurs réaffirmé qu'il envisageait de puiser dans un compte en Suisse pour réunir la somme destinée à M. Woerth. "C'est un pur mensonge. Je ne m'occupais pas des comptes en Suisse de Mme Bettencourt", a rétorqué M. de Maistre, selon un extrait de procès verbal publié cette fois par Le Monde.fr.
La majorité, qui avait crié victoire jeudi après la fuite de plusieurs PV qui contredisaient l'interview de Médiapart, a continué vendredi à se saisir de ces contradictions pour s'en prendre à la presse.
En déplacement à Zagreb, le Premier ministre, François Fillon, a ainsi dénoncé "des justiciers auto-proclamés" sans toutefois citer de journalistes ou des titres en particulier.
"Ca fait trois jours que presque tous les médias relaient sans aucune précaution une accusation grave contre le président de la République, une accusation dont tout indique qu'il s'agit d'une manipulation, qu'elle ne repose sur aucun fait avéré, sur aucune preuve et, semble-t-il maintenant, sur aucun témoignage", a-t-il déclaré.
L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, a pris au contraire la défense de la presse dans cette affaire, jugeant vendredi "tout à fait dommageables les critiques intempestives" qui lui sont faites.
Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault a de son côté appelé le chef de l'Etat, qui pourrait s'exprimer dans les prochains jours, à "prendre ses responsabilités" et à "régler la crise politique" en changeant de gouvernement.
Ces perquisitions interviennent au lendemain d'une confrontation entre le gestionnaire et l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, qui ont chacun campé sur leurs positions.
Mme Thibout a certes assuré n'avoir jamais dit aux journalistes de Médiapart "que des enveloppes étaient remises régulièrement" à Nicolas Sarkozy lorsqu'il était maire de Neuilly entre 1983 et 2002. Mais elle a maintenu ses accusations visant M. de Maistre.
Selon elle, il lui avait bien demandé en 2007 d'effectuer un retrait de 150.000 euros qu'il destinait à Eric Woerth, trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Confrontée jeudi dans les locaux de la police à la banquière chargée du compte de Mme Bettencourt à la BNP Paribas, Mme Thibout s'est dite "certaine d'avoir appelé (la banquière) dans le cadre de cette demande de M. de Maistre", selon des extraits d'audition publiés sur le site internet du Figaro.
L'ex-comptable a ajouté que la banquière l'aurait dissuadé de faire un retrait supérieur à 50.000 euros en raison des obligations des banques de signaler ce type de retraits en liquide à la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin.
Une thèse réfutée par la banquière qui a assuré aux enquêteurs, selon Le Figaro.fr, n'avoir "jamais eu Mme Thibout au téléphone pour une demande de dépassement du montant de l'accréditif (50.000 euros, ndlr), que ce soit en mars 2007 ou à une autre date".
Le démenti de la banquière de la BNP Paribas fragilise un peu plus les déclarations de Mme Thibout, devenue la "femme à abattre" selon son avocat, Me Antoine Gillot.
Lors de sa confrontation avec M. de Maistre, l'ex-comptable avait par ailleurs réaffirmé qu'il envisageait de puiser dans un compte en Suisse pour réunir la somme destinée à M. Woerth. "C'est un pur mensonge. Je ne m'occupais pas des comptes en Suisse de Mme Bettencourt", a rétorqué M. de Maistre, selon un extrait de procès verbal publié cette fois par Le Monde.fr.
La majorité, qui avait crié victoire jeudi après la fuite de plusieurs PV qui contredisaient l'interview de Médiapart, a continué vendredi à se saisir de ces contradictions pour s'en prendre à la presse.
En déplacement à Zagreb, le Premier ministre, François Fillon, a ainsi dénoncé "des justiciers auto-proclamés" sans toutefois citer de journalistes ou des titres en particulier.
"Ca fait trois jours que presque tous les médias relaient sans aucune précaution une accusation grave contre le président de la République, une accusation dont tout indique qu'il s'agit d'une manipulation, qu'elle ne repose sur aucun fait avéré, sur aucune preuve et, semble-t-il maintenant, sur aucun témoignage", a-t-il déclaré.
L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, a pris au contraire la défense de la presse dans cette affaire, jugeant vendredi "tout à fait dommageables les critiques intempestives" qui lui sont faites.
Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault a de son côté appelé le chef de l'Etat, qui pourrait s'exprimer dans les prochains jours, à "prendre ses responsabilités" et à "régler la crise politique" en changeant de gouvernement.