Bild, journal allemand le plus lu, refuse d'effacer l'ardoise grecque


Mercredi 7 Mars 2012 - 13:00
AFP


Bérlin - Le journal le plus lu d'Allemagne Bild refuse d'échanger sa dette grecque, annonce-t-il dans son édition de mercredi, un jour avant la date butoir donnée aux créanciers privés pour laisser tomber une partie de leur ardoise.


Bild, journal allemand le plus lu, refuse d'effacer l'ardoise grecque
"Le temps est venu pour que les (petits) investisseurs privés renoncent à une partie de leurs créances. Aussi pour Bild. Mais nous disons: non", affirme le quotidien qui revendique 12 millions de lecteurs dans un pays de 82 millions d'habitants.

En décembre 2011, Bild avait acheté des obligations grecques pour un total de 4.815 euros, rappelle-t-il. Pour le journal, l'opération d'effacement d'une partie de la dette d'Athènes signifierait une perte de près de 38% sur sa mise.

"Bild dit non" et égrène trois raisons: "Car c'est de la poudre aux yeux: les évolutions attendues jusqu'en 2042 sont irréalistes", "ce n'est pas cela qui va remettre sur pied la Grèce", "de nouvelles élections vont avoir lieu en Grèce en avril".

Et le tabloïd de préciser: "PS: si Bild devait réaliser des profits avec ses obligations, il fera des dons pour une bonne cause".

Depuis le début de la crise de la zone euro, Bild s'est fait une spécialité de s'attaquer aux Grecs, reflétant l'opinion d'une partie des Allemands qui s'estiment floués et ne veulent pas payer pour le sauvetage de la Grèce. En novembre dernier, le journal avait notamment proposé un référendum pour sortir les Grecs de l'euro.

Athènes a donné jusqu'à jeudi 20H00 GMT à ses créanciers privés détenant des obligations de droit grec pour dire s'ils entendent participer à son opération d'échange de dette, inédite par son ampleur dans l'histoire financière.

Le délai d'échange court jusqu'au 11 avril pour les titres de droit étranger.

Le taux de participation des créanciers privés doit être d'au moins 75% pour que la Grèce puisse effacer une partie de sa dette (107 des 200 milliards d'euros détenus par les créanciers privés) et bénéficier du second plan d'aide de 130 milliards entériné la semaine dernière à Bruxelles.


           

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