Bonjour ma douce vie


Dimanche 22 Février 2009 - 11:34
canoe.ca/Véronique Beaudet


Il y a certaines personnes sur qui les malheurs s’abattent continuellement. Parfois, on se dit que certains ont tellement souffert dans leur vie qu’il serait presque inconcevable qu’un nouveau drame les terrassent. Mais ça ne se passe pas toujours comme ça. Pas pour Sybille Claudel en tout cas.


Bonjour ma douce vie
Après avoir publié le récit de son enfance difficile dans Même pas morte, l’auteure raconte son combat contre le cancer dans Bonjour ma douce vie.
Bonjour ma douce vie, c’est le parcours d’une combattante optimiste. Celui d’une femme qui veut vivre, qui n’abdique pas, qui s’accroche à la vie. Pourtant, la comédienne et ex-Miss Météo à Canal Plus aurait pu en vouloir à sa «chienne» de vie. Le parcours chaotique qu’elle a vécu dans son enfance, d’un foyer d’adoption à la prostitution en passant par la mendicité et la drogue, aurait pu l’anéantir. Mais Sybille Claudel est une résiliente. Dans Bonjour ma douce vie, elle apprend dans le bureau d’un médecin qu’elle est atteinte d’une leucémie et qu’elle doit commencer la chimiothérapie le lendemain. Lorsque le docteur lui demande: «Tu marches ou tu crèves?», elle répond sans hésiter «Je marche».
C’est ainsi que commence sa descente aux enfers. L’enfer de la maladie, des traitements éprouvants, de la fatigue, de l’hôpital, mais aussi, l’indifférence et la peur des gens face à sa maladie.
«Désormais la boulangère ne me rend plus la monnaie directement, elle la dépose dans la coupelle. Le facteur, qui autrefois prenait le temps de descendre de son vélo pour faire un brin de causette, file maintenant la tête dans le guidon. Tout cela me semble très intéressant pour les prochains rôles que j’aurai peut-être la chance d’interpréter.»
Humour toujours
L’humour, toujours, malgré l’enfer du quotidien. Sybille Claudel ne se cache pas derrière sa maladie, elle l’affronte. Elle souffre, elle pleure et le désespoir la poursuit, mais l’espoir n’est jamais bien loin.
Elle s’efforce de garder la tête hors de l’eau pour continuer à vivre dans le monde des vivants. «Je suis de plus en plus défoncée, mais il n’est pas question de refuser une invitation de mon amant. J’ai besoin de me sentir désirable et je sais que je peux tenir au moins deux heures sans m’effondrer», écrit-t-elle.
Avec Bonjour ma douce vie, Sybille Claudel nous offre une leçon de vie. Non pas que l’auteure nous fasse la morale, loin de là. Son récit est à cent lieues de tous ces livres de psychologie de salon. Mais en s’accrochant au moindre plaisir et à la moindre sensation pendant son combat, elle nous fait penser à tous ces petits plaisirs de la vie que l’on oublie trop souvent. Et ça fait du bien.


           

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