Milorad Dodik
Bakir Izetbegovic, qui a plaidé pendant la campagne électorale en faveur du dialogue avec les Serbes de Bosnie, arrivait en tête lundi matin, avec 34,8% des suffrages, pour devenir le membre musulman de la présidence collégiale du pays, selon des résultats de la Commission électorale portant sur 92% des votes dépouillés.
Bakir Izetbegovic, 54 ans, le fils d'Alija Izetbegovic, l'ancienne figure de proue du nationalisme musulman pendant la guerre de 1992-95, a été largement préféré à Haris Silajdzic, qui dominait la vie politique de la communauté musulmane de Bosnie depuis le conflit.
Haris Silajdzic, qui se représentait de nouveau pour la présidence collégiale, figurait en troisième position (25%) derrière Fahrudin Radoncic, patron du plus important groupe de presse du pays, qui a obtenu 30%.
Haris Silajdzic prô nait des positions très fermes à l'égard des Serbes de Bosnie et contestait fortement l'autonomie de leur entité, la Republika Srpska.
Bakir Izetbegovic a plaidé au contraire à nouveau, dès la nuit de dimanche à lundi, en faveur d'une "politique de la main tendue et de coopération" en direction des Serbes, selon l'agence Fena.
La Bosnie reste profondément divisée selon des lignes communautaires, en particulier entre Musulmans et Serbes.
Ces divisions sont à l'origine du blocage du pays ces dernières années, qui n'a pu progresser dans les réformes nécessaires à sa préparation à l'Union européenne.
Autre signe de la progression des positions modérées chez les Musulmans, le Parti social-démocrate (SDP), la seule grande formation se voulant multi-ethnique dans le pays, est arrivée en tête pour le Parlement central de Bosnie dans la plupart des circonscriptions de la Fédération croato-musulmane.
La Bosnie se compose de deux entités, la Fédération croato-musulmane et la Republika Srpska des Serbes de Bosnie, liées par de faibles institutions centrales.
Mais chez les Serbes de Bosnie, le message des électeurs a été de confirmer dans son rô le d'homme fort de la Republika Srpska, Milorad Dodik, qui bénéficiait lundi matin d'une confortable avance pour devenir le président de la RS. Défenseur farouche de l'autonomie de la RS, Dodik a même agité la menace d'une sécession de la Bosnie si l'on venait à y toucher.
Les positions nationalistes des Serbes de Bosnie se reflètent également au niveau des institutions centrales avec la réélection paraissant assurée de Nebojsa Radmanovic en tant que membre serbe de la présidence collégiale de Bosnie.
Nebojsa Radmanovic était le candidat de M. Dodik et de sa formation, l'Union des sociaux-démocrates indépendants (SNSD).
La SNSD arrive en tête dans les trois circonscriptions où les Serbes de Bosnie votaient pour le Parlement central de Bosnie.
Les analystes saluaient lundi, avec prudence, la progression des éléments modérés chez les Musulmans.
Bakir Izetbegovic "a promis une politique modérée, ce qui pourrait apaiser la situation au sein de la présidence collégiale" de Bosnie, a estimé Haris Abaspahic.
"Il faut être deux, en l'occurrence trois (Musulman, Serbe, Croate) pour constituer un mariage. Et pour créer des problèmes et des conflits, il suffit qu'un seul décide de le faire", ajoute-t-il en référence notamment à Dodik.
"Une radicalisation de la situation n'arrange personne", remarque-t-il toutefois.
Bakir Izetbegovic, 54 ans, le fils d'Alija Izetbegovic, l'ancienne figure de proue du nationalisme musulman pendant la guerre de 1992-95, a été largement préféré à Haris Silajdzic, qui dominait la vie politique de la communauté musulmane de Bosnie depuis le conflit.
Haris Silajdzic, qui se représentait de nouveau pour la présidence collégiale, figurait en troisième position (25%) derrière Fahrudin Radoncic, patron du plus important groupe de presse du pays, qui a obtenu 30%.
Haris Silajdzic prô nait des positions très fermes à l'égard des Serbes de Bosnie et contestait fortement l'autonomie de leur entité, la Republika Srpska.
Bakir Izetbegovic a plaidé au contraire à nouveau, dès la nuit de dimanche à lundi, en faveur d'une "politique de la main tendue et de coopération" en direction des Serbes, selon l'agence Fena.
La Bosnie reste profondément divisée selon des lignes communautaires, en particulier entre Musulmans et Serbes.
Ces divisions sont à l'origine du blocage du pays ces dernières années, qui n'a pu progresser dans les réformes nécessaires à sa préparation à l'Union européenne.
Autre signe de la progression des positions modérées chez les Musulmans, le Parti social-démocrate (SDP), la seule grande formation se voulant multi-ethnique dans le pays, est arrivée en tête pour le Parlement central de Bosnie dans la plupart des circonscriptions de la Fédération croato-musulmane.
La Bosnie se compose de deux entités, la Fédération croato-musulmane et la Republika Srpska des Serbes de Bosnie, liées par de faibles institutions centrales.
Mais chez les Serbes de Bosnie, le message des électeurs a été de confirmer dans son rô le d'homme fort de la Republika Srpska, Milorad Dodik, qui bénéficiait lundi matin d'une confortable avance pour devenir le président de la RS. Défenseur farouche de l'autonomie de la RS, Dodik a même agité la menace d'une sécession de la Bosnie si l'on venait à y toucher.
Les positions nationalistes des Serbes de Bosnie se reflètent également au niveau des institutions centrales avec la réélection paraissant assurée de Nebojsa Radmanovic en tant que membre serbe de la présidence collégiale de Bosnie.
Nebojsa Radmanovic était le candidat de M. Dodik et de sa formation, l'Union des sociaux-démocrates indépendants (SNSD).
La SNSD arrive en tête dans les trois circonscriptions où les Serbes de Bosnie votaient pour le Parlement central de Bosnie.
Les analystes saluaient lundi, avec prudence, la progression des éléments modérés chez les Musulmans.
Bakir Izetbegovic "a promis une politique modérée, ce qui pourrait apaiser la situation au sein de la présidence collégiale" de Bosnie, a estimé Haris Abaspahic.
"Il faut être deux, en l'occurrence trois (Musulman, Serbe, Croate) pour constituer un mariage. Et pour créer des problèmes et des conflits, il suffit qu'un seul décide de le faire", ajoute-t-il en référence notamment à Dodik.
"Une radicalisation de la situation n'arrange personne", remarque-t-il toutefois.