Bouteflika: La position de Macron sur le colonialisme contribuera à la réconciliation des deux pays


Mardi 9 Mai 2017 - 10:10
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Alger - Le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, lundi, que la position du président élu français, Emmanuel Macron, à l’égard du colonialisme, font de ce dernier "un protagoniste, convaincu et convainquant, du parachèvement d'une réconciliation authentique" entre les deux pays.


C’est ce qu’a indiqué Bouteflika dans un message adressé à Macron, à l’occasion de la victoire de ce dernier au deuxième tour des élections présidentielles françaises, hier dimanche, selon l’agence de presse algérienne officielle.

Le président algérien a rappelé : "Votre récente visite à Alger [en février dernier], (…) , a déposé, pour toujours, dans le patrimoine commun de nos deux pays et au-delà, la pétition de principe (…) quant à la nature irrécusablement condamnable du colonialisme".

Et d’ajouter : "Cette attitude pionnière de votre part vous place, naturellement et légitimement, dans la position-clé de protagoniste, convaincu et convainquant, du parachèvement d'une réconciliation authentique entre nos deux pays".

« Le peuple français qui a su choisir en vous l'homme d'Etat, de cœur et d'esprit, capable de présider à ses destinées (…), a, ce faisant, fort opportunément distingué un ami de l'Algérie », a affirmé le président algérien.

Pour rappel, Macron avait déclaré, lors d’une visite en Algérie, en février dernier : « J’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie (…) La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux envers qui nous avons commis ces gestes».

Les propos tenus par le président élu français [à l’époque encore candidat à la présidence] avaient été favorablement accueillis en Algérie, mais avaient suscité une vague de réprobation dans les milieux de droite et d’extrême-droite en France.

Alger continue d'exiger des excuses officielles françaises pour les crimes de la colonisation [1930-1962], tandis que Paris a jusqu’ici refusé.

A cet égard Bouteflika a relevé dans son message, la «claire détermination » de Macron à contribuer à « compenser les occasions manquées dans les relations algéro-françaises par l'ouverture de nouveaux horizons porteurs de la promesse d'une mémoire résolument assumée dans sa vérité et son intégrité ».


           

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