Joaquin Almunia
C'est le cas également pour les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.
Le gendarme budgétaire européen a donné en revanche jusqu'à 2012 à l'Italie et à la Belgique pour revenir dans les limites fixées, jusqu'à 2014 à l'Irlande et même jusqu'avril 2015 au Royaume-Uni.
"Je suis convaincu que les délais proposés aujourd'hui sont appropriés et réalistes", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia.
La France et la Belgique contestent cependant déjà les objectifs que leur a fixés la Commission, car ils leur semblent peu "réalistes".
Ces deux pays tablent sur un retour au respect des limites un an plus tard que fixé par la Commission, en 2014 pour la France et 2013 pour la Belgique.
La Commission a décidé par ailleurs d'enclencher la phase suivante de la procédure pour déficit excessif concernant la Grèce, progressant ainsi vers la possibilité de sanctions.
Elle considère que dans ce pays, "aucune action suivie d'effets n'a été engagée" pour réduire les déficits, et lui donnera début 2010 un nouveau délai pour prendre des mesures.
La Commission examinait mercredi la situation pour deux groupes de pays.
Pour cinq d'entre eux, pour lesquels elle avait déjà fait des recommandations au printemps -- France, Espagne, Irlande, Royaume-Uni et Grèce --, elle analysait s'ils avaient pris des mesures efficaces pour corriger le tir.
Elle leur a accordé un délai supplémentaire d'un an, sauf pour la Grèce, estimant qu'ils avaient mené "une action suivie d'effets", à des degrés divers, pour réduire leurs déficits, et que par ailleurs, la situation économique s'était dégradée plus qu'attendu.
Pour les neuf autres pays, pour lesquels elle avait enclenché en octobre des procédures pour déficits excessifs, la Commission a fixé pour la première fois des dates butoirs.
Parmi les grands pays de la zone euro, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont fait part de leur satisfaction des délais donnés par la Commission, contrairement à la France.
Interrogé sur la capacité du nouveau gouvernement allemand à tenir ses objectifs budgétaires, alors qu'il a annoncé d'importantes baisses d'impôts, M. Almunia s'est dit "confiant" dans le fait que le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, "trouverait le moyen de combiner le programme de la coalition (entre conservateurs et parti libéral) et l'engagement en faveur de la discipline budgétaire".
Certains économistes ont cependant remis en question la crédibilité des nouvelles dates butoirs.
Ce sont "des voeux pieux", a jugé Sylvain Broyer, économiste chez Natixis, pour qui la Commission "agit comme s'il n'y avait pas de crise".
Selon lui, les pays européens ne pourront pas être assez rapides, "d'abord parce que la croissance est insuffisante".
Pour Jean Pisani-Ferry, de l'institut européen Bruegel, dans "une situation si dégradée", les objectifs de Bruxelles "risquent de manquer de crédibilité".
Selon les dernières prévisions économiques de la Commission, le déficit devrait atteindre 5% en Allemagne en 2010, 8,2% en France, 10,1% en Espagne ou 14,7% en Irlande.
Les trois quarts des pays de l'UE sont sous le coup de procédures pour déficit excessif.
Le gendarme budgétaire européen a donné en revanche jusqu'à 2012 à l'Italie et à la Belgique pour revenir dans les limites fixées, jusqu'à 2014 à l'Irlande et même jusqu'avril 2015 au Royaume-Uni.
"Je suis convaincu que les délais proposés aujourd'hui sont appropriés et réalistes", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia.
La France et la Belgique contestent cependant déjà les objectifs que leur a fixés la Commission, car ils leur semblent peu "réalistes".
Ces deux pays tablent sur un retour au respect des limites un an plus tard que fixé par la Commission, en 2014 pour la France et 2013 pour la Belgique.
La Commission a décidé par ailleurs d'enclencher la phase suivante de la procédure pour déficit excessif concernant la Grèce, progressant ainsi vers la possibilité de sanctions.
Elle considère que dans ce pays, "aucune action suivie d'effets n'a été engagée" pour réduire les déficits, et lui donnera début 2010 un nouveau délai pour prendre des mesures.
La Commission examinait mercredi la situation pour deux groupes de pays.
Pour cinq d'entre eux, pour lesquels elle avait déjà fait des recommandations au printemps -- France, Espagne, Irlande, Royaume-Uni et Grèce --, elle analysait s'ils avaient pris des mesures efficaces pour corriger le tir.
Elle leur a accordé un délai supplémentaire d'un an, sauf pour la Grèce, estimant qu'ils avaient mené "une action suivie d'effets", à des degrés divers, pour réduire leurs déficits, et que par ailleurs, la situation économique s'était dégradée plus qu'attendu.
Pour les neuf autres pays, pour lesquels elle avait enclenché en octobre des procédures pour déficits excessifs, la Commission a fixé pour la première fois des dates butoirs.
Parmi les grands pays de la zone euro, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont fait part de leur satisfaction des délais donnés par la Commission, contrairement à la France.
Interrogé sur la capacité du nouveau gouvernement allemand à tenir ses objectifs budgétaires, alors qu'il a annoncé d'importantes baisses d'impôts, M. Almunia s'est dit "confiant" dans le fait que le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, "trouverait le moyen de combiner le programme de la coalition (entre conservateurs et parti libéral) et l'engagement en faveur de la discipline budgétaire".
Certains économistes ont cependant remis en question la crédibilité des nouvelles dates butoirs.
Ce sont "des voeux pieux", a jugé Sylvain Broyer, économiste chez Natixis, pour qui la Commission "agit comme s'il n'y avait pas de crise".
Selon lui, les pays européens ne pourront pas être assez rapides, "d'abord parce que la croissance est insuffisante".
Pour Jean Pisani-Ferry, de l'institut européen Bruegel, dans "une situation si dégradée", les objectifs de Bruxelles "risquent de manquer de crédibilité".
Selon les dernières prévisions économiques de la Commission, le déficit devrait atteindre 5% en Allemagne en 2010, 8,2% en France, 10,1% en Espagne ou 14,7% en Irlande.
Les trois quarts des pays de l'UE sont sous le coup de procédures pour déficit excessif.