Ce forum réunit les pays développés et émergents les plus pollueurs de la planète, avec 80% de la consommation d'énergie mondiale et 80% des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Cette réunion s'inscrivait dans le cadre de la préparation du sommet de Copenhague, qui doit conclure en décembre prochain les négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Après avoir nié le problème sous la présidence de George W. Bush, les Etats-Unis se sont engagés, avec son successeur Barack Obama, dans une politique de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le ministre français de l'Ecologie a cependant jugé mardi les efforts de la nouvelle administration insuffisants.
"On est content du retour des Etats-Unis dans la discussion et en même temps on a envie de leur dire, 'attendez, yes you can, vous pouvez faire beaucoup plus'", a déclaré Jean-Louis Borloo sur Europe 1, en reprenant le slogan de Barack Obama.
Un avis partagé par son homologue allemand, Sigmar Gabriel.
Barack Obama a promis de ramener les émissions de GES des Etats-Unis à leur niveau de 1990 en 2020, alors que l'Union européenne s'est engagée à réduire les siennes de 20% ou 30% par rapport à 1990 d'ici la même année.
Pour Jean-Louis Borloo, il est "inconcevable" que la première puissance du monde, qui émet deux fois plus de GES que l'UE, ne fasse pas au moins autant d'efforts que l'Europe.
"Mon sentiment c'est qu'on va forcément avoir une discussion entre pays développés", a-t-il dit en conférence de presse.
Il a évoqué la possibilité d'introduire de la flexibilité, notamment en matière de délais, pour la réalisation des objectifs afin de tenir compte des différences de situation.
Mais il a insisté sur la nécessité de s'en tenir à la feuille de route arrêtée en décembre 2007 à Bali, qui préconise une réduction de 25 à 40% des émissions des pays développés d'ici 2020 pour contenir le réchauffement climatique à 2°C.
L'envoyé spécial des Etats-Unis pour le changement climatique, Todd Stern, a pour sa part soutenu, lors d'une rencontre avec la presse, que les efforts engagés par l'administration Obama étaient comparables à ceux de l'UE.
PROGRÈS SUR LE FINANCEMENT
"Si on considère ce que les Etats-Unis proposent, au stade où nous en sommes aujourd'hui, c'est aussi ambitieux que ce que n'importe qui d'autre dans le monde propose", a-t-il dit.
"L'idée que l'Europe puisse avoir un objectif 'x' et que nous puissions avoir un objectif 'y' peut s'arranger. La question n'est pas fondamentalement d'avoir les mêmes chiffres. Je ne pense pas que nous aurons les mêmes chiffres et je ne pense pas que ce soit nécessaire", a-t-il ajouté.
Jean-Louis Borloo et Todd Stern ont en revanche fait état l'un et l'autre de progrès sur la question du financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
La réunion de Paris semble ainsi avoir permis à une proposition en la matière du Mexique, où se tiendra la prochaine réunion du forum, de faire une véritable percée.
Cette proposition consiste à alimenter un "fonds mondial vert" par des contributions versées par tous les pays du monde, (sauf les plus pauvres) et calculés selon leurs émissions historiques de GES, leurs émissions actuelles et leur PIB.
Ce sont les pays les plus riches et les plus pollueurs qui contribueront ainsi le plus à ce fonds, les plus pauvres, faibles émetteurs de GES, étant au contraire créditeurs.
"Personne n'a fait de contreproposition réelle, forte, explicite", a dit Jean-Louis Borloo, qui s'est en outre réjoui de ce que l'on envisage désormais de financer par ce fonds de véritables programmes et non plus des projets individuels.
Todd Stern a pour sa part qualifié la proposition mexicaine de "hautement constructive". Il a dit n'avoir pour sa part aucune objection mais souligné qu'il devait maintenant examiner cette proposition "en détail".
Les pays africains ont fait savoir le mois dernier que les pays en voie de développement auraient besoin de 267 milliards de dollars par an pour combattre le réchauffement.
Selon le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, des chercheurs indépendants évaluent les besoins de financement à 245 milliards de dollars d'ici 2020, dont la moitié pour les pays en voie de développement.
Cette réunion s'inscrivait dans le cadre de la préparation du sommet de Copenhague, qui doit conclure en décembre prochain les négociations sur les suites à donner au protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Après avoir nié le problème sous la présidence de George W. Bush, les Etats-Unis se sont engagés, avec son successeur Barack Obama, dans une politique de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le ministre français de l'Ecologie a cependant jugé mardi les efforts de la nouvelle administration insuffisants.
"On est content du retour des Etats-Unis dans la discussion et en même temps on a envie de leur dire, 'attendez, yes you can, vous pouvez faire beaucoup plus'", a déclaré Jean-Louis Borloo sur Europe 1, en reprenant le slogan de Barack Obama.
Un avis partagé par son homologue allemand, Sigmar Gabriel.
Barack Obama a promis de ramener les émissions de GES des Etats-Unis à leur niveau de 1990 en 2020, alors que l'Union européenne s'est engagée à réduire les siennes de 20% ou 30% par rapport à 1990 d'ici la même année.
Pour Jean-Louis Borloo, il est "inconcevable" que la première puissance du monde, qui émet deux fois plus de GES que l'UE, ne fasse pas au moins autant d'efforts que l'Europe.
"Mon sentiment c'est qu'on va forcément avoir une discussion entre pays développés", a-t-il dit en conférence de presse.
Il a évoqué la possibilité d'introduire de la flexibilité, notamment en matière de délais, pour la réalisation des objectifs afin de tenir compte des différences de situation.
Mais il a insisté sur la nécessité de s'en tenir à la feuille de route arrêtée en décembre 2007 à Bali, qui préconise une réduction de 25 à 40% des émissions des pays développés d'ici 2020 pour contenir le réchauffement climatique à 2°C.
L'envoyé spécial des Etats-Unis pour le changement climatique, Todd Stern, a pour sa part soutenu, lors d'une rencontre avec la presse, que les efforts engagés par l'administration Obama étaient comparables à ceux de l'UE.
PROGRÈS SUR LE FINANCEMENT
"Si on considère ce que les Etats-Unis proposent, au stade où nous en sommes aujourd'hui, c'est aussi ambitieux que ce que n'importe qui d'autre dans le monde propose", a-t-il dit.
"L'idée que l'Europe puisse avoir un objectif 'x' et que nous puissions avoir un objectif 'y' peut s'arranger. La question n'est pas fondamentalement d'avoir les mêmes chiffres. Je ne pense pas que nous aurons les mêmes chiffres et je ne pense pas que ce soit nécessaire", a-t-il ajouté.
Jean-Louis Borloo et Todd Stern ont en revanche fait état l'un et l'autre de progrès sur la question du financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
La réunion de Paris semble ainsi avoir permis à une proposition en la matière du Mexique, où se tiendra la prochaine réunion du forum, de faire une véritable percée.
Cette proposition consiste à alimenter un "fonds mondial vert" par des contributions versées par tous les pays du monde, (sauf les plus pauvres) et calculés selon leurs émissions historiques de GES, leurs émissions actuelles et leur PIB.
Ce sont les pays les plus riches et les plus pollueurs qui contribueront ainsi le plus à ce fonds, les plus pauvres, faibles émetteurs de GES, étant au contraire créditeurs.
"Personne n'a fait de contreproposition réelle, forte, explicite", a dit Jean-Louis Borloo, qui s'est en outre réjoui de ce que l'on envisage désormais de financer par ce fonds de véritables programmes et non plus des projets individuels.
Todd Stern a pour sa part qualifié la proposition mexicaine de "hautement constructive". Il a dit n'avoir pour sa part aucune objection mais souligné qu'il devait maintenant examiner cette proposition "en détail".
Les pays africains ont fait savoir le mois dernier que les pays en voie de développement auraient besoin de 267 milliards de dollars par an pour combattre le réchauffement.
Selon le commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, des chercheurs indépendants évaluent les besoins de financement à 245 milliards de dollars d'ici 2020, dont la moitié pour les pays en voie de développement.