Le projet réunit sur près de 7.800 m² un bâtiment contemporain - une prouesse architecturale imaginée par le cabinet d'architectes parisien Moatti-Rivière - et une ancienne usine de dentelle calaisienne.
La façade de la cité est un objet sculptural en verre, aux lignes évoquant les courbures sensuelles d'une femme, sérigraphié des motifs de cartons Jacquard, en rupture avec l'usine réhabilitée aux briques jaunes et aux carreaux de fenêtres bleus, oranges et rouges.
"Ce sont des matières oxymores qui s'opposent comme la dentelle avec les +Leavers+ (métiers à tisser en fonte qui pouvaient atteindre 25 mètres de long et peser 13 tonnes), qui la produisent", explique Alain Moatti, un des deux architectes.
L'exposition permanente du musée retrace l'aventure industrielle de la dentelle à Calais tout en présentant les techniques, les usages, mais aussi les aspects les plus contemporains de la dentelle dans le but de remettre ce produit au coeur de la création moderne.
Importée d'Angleterre au début du XIXe siècle, la technique de la dentelle mécanique s'est perfectionnée à Calais grâce à l'application du procédé Jacquard aux métiers à tulle. Près d'un siècle plus tard, la cité s'est construite autour de l'industrie de la dentelle et compte près de 40.000 ouvriers, répartis dans 110 usines.
Après avoir triomphé lors des expositions universelles de la Belle Epoque, la dentelle de Calais a dû subir crises et concurrence internationale et ne compte aujourd'hui plus que 1.500 salariés. Rassemblés sous le label "Dentelle de Calais", les dernières entreprises misent sur la lingerie et la haute couture, forts de leur savoir-faire unique sur les métiers à tisser "Leavers".
Déjà en ordre de marche sur le chantier de la Cité, le public pourra voir cinq de ces monstres bruyants, lubrifiés au graphite, qui donnaient à leurs ouvriers des "gueules noires". Ces métiers équipés d'un système Jacquard réussissent à produire une dentelle imitant la dentelle à la main avec ses points : Alençon, Chantilly, Valenciennes, Cluny...
"C'est une machine de l'enfer qui sort un produit d'une finesse inégalée", explique la conservatrice en chef du patrimoine, Martine Fosse.
La visite est complétée par la chaîne de fabrication des dentelles, puis par le département mode de la Cité qui comprend près de 3.220 pièces des plus grands noms de la mode, de 1850 à nos jours.
Outre son côté "musée", la Cité sera également un lieu d'études, de recherche et de formation, avec des ateliers de fabrication, de design et d'initiation à la pratique de techniques dentellières. Elle abrite déjà une tissuthèque avec près de 500.000 échantillons de dessins et 30.000 pièces de dentelles.
Ce projet d'un coût de 20 millions d'euros espère séduire 100.000 visiteurs de la Cité en 2010 sur les 30 millions de personnes qui transitent chaque année par Calais, plaque-tournante du trafic transmanche.
La façade de la cité est un objet sculptural en verre, aux lignes évoquant les courbures sensuelles d'une femme, sérigraphié des motifs de cartons Jacquard, en rupture avec l'usine réhabilitée aux briques jaunes et aux carreaux de fenêtres bleus, oranges et rouges.
"Ce sont des matières oxymores qui s'opposent comme la dentelle avec les +Leavers+ (métiers à tisser en fonte qui pouvaient atteindre 25 mètres de long et peser 13 tonnes), qui la produisent", explique Alain Moatti, un des deux architectes.
L'exposition permanente du musée retrace l'aventure industrielle de la dentelle à Calais tout en présentant les techniques, les usages, mais aussi les aspects les plus contemporains de la dentelle dans le but de remettre ce produit au coeur de la création moderne.
Importée d'Angleterre au début du XIXe siècle, la technique de la dentelle mécanique s'est perfectionnée à Calais grâce à l'application du procédé Jacquard aux métiers à tulle. Près d'un siècle plus tard, la cité s'est construite autour de l'industrie de la dentelle et compte près de 40.000 ouvriers, répartis dans 110 usines.
Après avoir triomphé lors des expositions universelles de la Belle Epoque, la dentelle de Calais a dû subir crises et concurrence internationale et ne compte aujourd'hui plus que 1.500 salariés. Rassemblés sous le label "Dentelle de Calais", les dernières entreprises misent sur la lingerie et la haute couture, forts de leur savoir-faire unique sur les métiers à tisser "Leavers".
Déjà en ordre de marche sur le chantier de la Cité, le public pourra voir cinq de ces monstres bruyants, lubrifiés au graphite, qui donnaient à leurs ouvriers des "gueules noires". Ces métiers équipés d'un système Jacquard réussissent à produire une dentelle imitant la dentelle à la main avec ses points : Alençon, Chantilly, Valenciennes, Cluny...
"C'est une machine de l'enfer qui sort un produit d'une finesse inégalée", explique la conservatrice en chef du patrimoine, Martine Fosse.
La visite est complétée par la chaîne de fabrication des dentelles, puis par le département mode de la Cité qui comprend près de 3.220 pièces des plus grands noms de la mode, de 1850 à nos jours.
Outre son côté "musée", la Cité sera également un lieu d'études, de recherche et de formation, avec des ateliers de fabrication, de design et d'initiation à la pratique de techniques dentellières. Elle abrite déjà une tissuthèque avec près de 500.000 échantillons de dessins et 30.000 pièces de dentelles.
Ce projet d'un coût de 20 millions d'euros espère séduire 100.000 visiteurs de la Cité en 2010 sur les 30 millions de personnes qui transitent chaque année par Calais, plaque-tournante du trafic transmanche.