Il faut donc croire qu’il y a plusieurs mamans qui se sont reconnues dans les indignités de celle qui est devenue l’une des dix personnalités québécoises les plus influentes du Web et qui vient de publier le tome 2 de ses Chroniques d’une mère indigne (le tome 1 lui avait valu le Grand Prix littéraire Archambault).
Rencontre avec Caroline Allard
«Jamais je n’aurais imaginé que ça fasse boule de neige comme ça. Je me souviens du jour où je me suis assise pour faire mon blogue. Je n’avais pas du tout l’idée de faire un livre. Tout ce que je voulais, c’est jaser avec d’autres mères. Tout ce qui est survenu après, ce furent des surprises. Et de belles. Mais je ne peux dire que j’ai prévu ça», note celle qui affirme apprécier le succès et ce qui vient avec lui, notamment les entrevues avec les médias. «Je suis plutôt à l’aise parce que j’ai conscience d’être privilégiée. Ça fait un temps et, un jour, ça va retomber. Je suis tellement chanceuse que ce serait bête de ne pas en profiter.»
Plus de fiction
Dans ses chroniques, Caroline Allard déboulonne le statut de la mère parfaite. Dans son monde, la lecture d’une histoire peut aisément se remplacer par la dégustation d’un gin-tonic. Dans les premières pages du deuxième tome, elle raconte s’amuser à dire le mot docteur à sa plus jeune, en sachant très bien que ça l’a fait immanquablement pleurer. Mais n’allez pas croire que Caroline Allard est aussi méchante que son personnage de Mère indigne.
«Un texte partira toujours d’une situation vécue. Il y a une ligne ou deux de vraies et le reste, c’est de la fiction», assure celle qui a d’ailleurs pris de plus grandes libertés avec la réalité dans le deuxième tome.
«Dans le premier tome, on voyait Mère indigne en congé de maternité, un peu débordée, dépassée. Dans le deuxième tome, c’est plus assumé. Mère indigne revendique son indignité. Mais en même temps, c’est davantage fictif, parce que je n’agis pas comme ça dans la vraie vie. Je me suis aussi aperçue que je n’étais pas obligée d’attendre que mes enfants fassent un mauvais coup pour en parler.
«Il y a plus de dialogues dans le deuxième tome que dans le premier, poursuit Caroline Allard. Mère indigne n’est plus en congé de maternité. Elle sort de la maison, elle rencontre des gens, des amis, des collègues de travail. Il y a donc plus de gens dans son entourage.»
Ne pas s’oublier
Pour l’auteure, une mère indigne n’est pas nécessairement une chipie qui fait les quatre cents coups et se contrefiche de ses enfants. Du moins, ce n’est pas la définition que s’en est faite Caroline Allard au fil de ses chroniques.
«C’est plutôt un état d’esprit de voir que la maternité, ce n’est pas comme on s’imagine, et d’avoir de l’humour face à ça, et du sarcasme. Je dirais que l’indignité, c’est plutôt une question de point de vue et de petite voix intérieure qui me fait des réflexions pas charitables sur des situations que je vis.
«Je ne veux pas nier le bonheur qu’on a d’avoir des enfants, enchaîne-t-elle. Mais parfois, on a l’impression de s’oublier dans notre rôle de parents. Et Mère indigne, elle ne s’oublie pas. Elle reste elle-même avec ses qualités et, surtout, ses défauts.»
Et son verre de gin-tonic.
L’avenir entre les mains de sa fille
Mère indigne continuera d’être une mère indigne tant et aussi longtemps que sa fille aînée lui donnera sa bénédiction.
Pour Caroline Allard, pas de discussion possible. Quand sa fille, ayant aujourd’hui neuf ans, lui dira qu’elle en a assez qu’elle parle d’elle, elle laissera illico tomber son personnage de mère indigne.
«Même s’il y a beaucoup de fiction, savoir que ta mère parle de toi sur ton blogue et dans un livre, ce n’est peut-être pas évident. Si elle ne veut plus que je parle d’elle, pour moi, c’est le respect de ça qui passe en premier. Probablement que ça se transformerait en autre chose, parce que j’aime écrire, mais ce ne serait plus Mère indigne.»
Mais pas de danger pour l’instant, puisque la fille de Caroline Allard prend plaisir à lire sa prose.
«Je lui en fais lire des bouts. Pas tout, parce qu’il y a des passages qui sont plus pour adultes (rires). Mais elle me trouve drôle, elle rit. Et moi, ça me touche de la voir rire.»
Rencontre avec Caroline Allard
«Jamais je n’aurais imaginé que ça fasse boule de neige comme ça. Je me souviens du jour où je me suis assise pour faire mon blogue. Je n’avais pas du tout l’idée de faire un livre. Tout ce que je voulais, c’est jaser avec d’autres mères. Tout ce qui est survenu après, ce furent des surprises. Et de belles. Mais je ne peux dire que j’ai prévu ça», note celle qui affirme apprécier le succès et ce qui vient avec lui, notamment les entrevues avec les médias. «Je suis plutôt à l’aise parce que j’ai conscience d’être privilégiée. Ça fait un temps et, un jour, ça va retomber. Je suis tellement chanceuse que ce serait bête de ne pas en profiter.»
Plus de fiction
Dans ses chroniques, Caroline Allard déboulonne le statut de la mère parfaite. Dans son monde, la lecture d’une histoire peut aisément se remplacer par la dégustation d’un gin-tonic. Dans les premières pages du deuxième tome, elle raconte s’amuser à dire le mot docteur à sa plus jeune, en sachant très bien que ça l’a fait immanquablement pleurer. Mais n’allez pas croire que Caroline Allard est aussi méchante que son personnage de Mère indigne.
«Un texte partira toujours d’une situation vécue. Il y a une ligne ou deux de vraies et le reste, c’est de la fiction», assure celle qui a d’ailleurs pris de plus grandes libertés avec la réalité dans le deuxième tome.
«Dans le premier tome, on voyait Mère indigne en congé de maternité, un peu débordée, dépassée. Dans le deuxième tome, c’est plus assumé. Mère indigne revendique son indignité. Mais en même temps, c’est davantage fictif, parce que je n’agis pas comme ça dans la vraie vie. Je me suis aussi aperçue que je n’étais pas obligée d’attendre que mes enfants fassent un mauvais coup pour en parler.
«Il y a plus de dialogues dans le deuxième tome que dans le premier, poursuit Caroline Allard. Mère indigne n’est plus en congé de maternité. Elle sort de la maison, elle rencontre des gens, des amis, des collègues de travail. Il y a donc plus de gens dans son entourage.»
Ne pas s’oublier
Pour l’auteure, une mère indigne n’est pas nécessairement une chipie qui fait les quatre cents coups et se contrefiche de ses enfants. Du moins, ce n’est pas la définition que s’en est faite Caroline Allard au fil de ses chroniques.
«C’est plutôt un état d’esprit de voir que la maternité, ce n’est pas comme on s’imagine, et d’avoir de l’humour face à ça, et du sarcasme. Je dirais que l’indignité, c’est plutôt une question de point de vue et de petite voix intérieure qui me fait des réflexions pas charitables sur des situations que je vis.
«Je ne veux pas nier le bonheur qu’on a d’avoir des enfants, enchaîne-t-elle. Mais parfois, on a l’impression de s’oublier dans notre rôle de parents. Et Mère indigne, elle ne s’oublie pas. Elle reste elle-même avec ses qualités et, surtout, ses défauts.»
Et son verre de gin-tonic.
L’avenir entre les mains de sa fille
Mère indigne continuera d’être une mère indigne tant et aussi longtemps que sa fille aînée lui donnera sa bénédiction.
Pour Caroline Allard, pas de discussion possible. Quand sa fille, ayant aujourd’hui neuf ans, lui dira qu’elle en a assez qu’elle parle d’elle, elle laissera illico tomber son personnage de mère indigne.
«Même s’il y a beaucoup de fiction, savoir que ta mère parle de toi sur ton blogue et dans un livre, ce n’est peut-être pas évident. Si elle ne veut plus que je parle d’elle, pour moi, c’est le respect de ça qui passe en premier. Probablement que ça se transformerait en autre chose, parce que j’aime écrire, mais ce ne serait plus Mère indigne.»
Mais pas de danger pour l’instant, puisque la fille de Caroline Allard prend plaisir à lire sa prose.
«Je lui en fais lire des bouts. Pas tout, parce qu’il y a des passages qui sont plus pour adultes (rires). Mais elle me trouve drôle, elle rit. Et moi, ça me touche de la voir rire.»