Avant ce vote, une partie des 2.000 employés, au chômage partiel, ont recommencé à travailler lundi matin. "On reprend le travail à contrecœur", a confié un ouvrier sous couvert de l'anonymat, avant de pénétrer dans l'usine. Les arrivées sur les deux sites isérois du groupe, à Grenoble et Échirolles, qui tournaient au ralenti depuis des semaines, se sont faites au compte-gouttes dès 7 heures.
Des efforts sur l'emploi
Le texte, négocié pendant 9 heures, prévoit que la direction s'engage à assurer la pérennité de ses deux sites et à y réaliser des investissements. Il confirme que le nombre de suppressions de postes est ramené comme convenu de 733, initialement prévus, à 600. Par ailleurs, des discussions sur l'aménagement du temps de travail doivent être conclues avant le 31 octobre 2009. La direction va aussi essayer de diminuer encore le nombre de licenciements, notamment grâce à des départs volontaires, à des mesures d'accompagnement pour les seniors et à des formations offertes aux salariés volontaires, avec l'aide de la région Rhône-Alpes. Des procédures disciplinaires engagées contre huit salariés pour entrave à la liberté de travailler sont annulées, et les discussions sur l'application du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi), qui devaient s'achever en début de semaine, sont prolongées au 30 avril.
Le protocole doit encore être soumis à tous les salariés par un référendum à bulletins secrets. Le président de Caterpillar France, Nicolas Polutnik, a souligné que la "contrepartie de la réduction du nombre de suppressions de postes de 733 à 600" était "un accord sur l'aménagement du temps du travail", tandis que Nicolas Benoît (CGT) a insisté sur le fait que la conclusion de cet accord était repoussée au 31 octobre 2009, soit bien plus tard que ce que souhaitait initialement la direction.
"Caterpillar restera un acteur économique important" de la région de Grenoble
Malgré la méfiance des salariés, Nicolas Benoît a salué des "avancées, même si elles sont insuffisantes : la direction a fait un effort, ce qui montre que la lutte a payé". Il a appelé les employés à se porter volontaires pour des formations, durant lesquelles leur contrat de travail sera maintenu. Pour sa part Nicolas Polutnik, qui a été séquestré avec trois autres dirigeants pendant 24 heures début avril , s'est félicité de discussions se déroulant "dans un climat apaisé et serein". "Face à la crise la plus sévère de notre histoire, nous devons survivre mais aussi être prêts pour la reprise", a-t-il insisté. "Cela fait 48 ans que Caterpillar est présent dans la région de Grenoble et elle y restera un acteur économique important."
Satisfaction également du côté de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Celle-ci s'est félicitée que cette réunion ait permis de "rétablir les conditions du dialogue social" et a souhaité que celui-ci se poursuive "de manière constructive dans un climat de confiance restauré". Depuis l'annonce, le 17 février, de ces suppressions de postes, les salariés avaient multiplié les actions : des manifestations et blocages des sites, des retenues de dirigeants. Nicolas Sarkozy s'était alors engagé à "sauver le site" . L'affaire a aussi pris un tour judiciaire, puisque le TGI de Grenoble a ordonné vendredi à 19 salariés de Caterpillar, assignés pour occupation illicite et entrave à la liberté de travailler, de laisser libre accès aux usines de Grenoble et Échirolles, sous peine de payer 200 euros chacun par jour.
Des efforts sur l'emploi
Le texte, négocié pendant 9 heures, prévoit que la direction s'engage à assurer la pérennité de ses deux sites et à y réaliser des investissements. Il confirme que le nombre de suppressions de postes est ramené comme convenu de 733, initialement prévus, à 600. Par ailleurs, des discussions sur l'aménagement du temps de travail doivent être conclues avant le 31 octobre 2009. La direction va aussi essayer de diminuer encore le nombre de licenciements, notamment grâce à des départs volontaires, à des mesures d'accompagnement pour les seniors et à des formations offertes aux salariés volontaires, avec l'aide de la région Rhône-Alpes. Des procédures disciplinaires engagées contre huit salariés pour entrave à la liberté de travailler sont annulées, et les discussions sur l'application du PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi), qui devaient s'achever en début de semaine, sont prolongées au 30 avril.
Le protocole doit encore être soumis à tous les salariés par un référendum à bulletins secrets. Le président de Caterpillar France, Nicolas Polutnik, a souligné que la "contrepartie de la réduction du nombre de suppressions de postes de 733 à 600" était "un accord sur l'aménagement du temps du travail", tandis que Nicolas Benoît (CGT) a insisté sur le fait que la conclusion de cet accord était repoussée au 31 octobre 2009, soit bien plus tard que ce que souhaitait initialement la direction.
"Caterpillar restera un acteur économique important" de la région de Grenoble
Malgré la méfiance des salariés, Nicolas Benoît a salué des "avancées, même si elles sont insuffisantes : la direction a fait un effort, ce qui montre que la lutte a payé". Il a appelé les employés à se porter volontaires pour des formations, durant lesquelles leur contrat de travail sera maintenu. Pour sa part Nicolas Polutnik, qui a été séquestré avec trois autres dirigeants pendant 24 heures début avril , s'est félicité de discussions se déroulant "dans un climat apaisé et serein". "Face à la crise la plus sévère de notre histoire, nous devons survivre mais aussi être prêts pour la reprise", a-t-il insisté. "Cela fait 48 ans que Caterpillar est présent dans la région de Grenoble et elle y restera un acteur économique important."
Satisfaction également du côté de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. Celle-ci s'est félicitée que cette réunion ait permis de "rétablir les conditions du dialogue social" et a souhaité que celui-ci se poursuive "de manière constructive dans un climat de confiance restauré". Depuis l'annonce, le 17 février, de ces suppressions de postes, les salariés avaient multiplié les actions : des manifestations et blocages des sites, des retenues de dirigeants. Nicolas Sarkozy s'était alors engagé à "sauver le site" . L'affaire a aussi pris un tour judiciaire, puisque le TGI de Grenoble a ordonné vendredi à 19 salariés de Caterpillar, assignés pour occupation illicite et entrave à la liberté de travailler, de laisser libre accès aux usines de Grenoble et Échirolles, sous peine de payer 200 euros chacun par jour.