La plupart considèrent que celles-ci ne peuvent que s'améliorer après le départ de George Bush. Ils estiment que son successeur se montrera plus coopératif et plus ouvert au multilatéralisme. Une collaboration plus étroite entre les Etats-Unis et l'Union européenne, disent-ils, peut permettre d'apporter des réponses aux grandes crises qui secouent la planète.
"L'Europe et l'Amérique se sont éloignées l'une de l'autre sous le mandat de votre prédécesseur, écrit Tomas Valasek, chercheur au Centre for European Reform (un laboratoire d'idées britannique), dans une lettre ouverte au futur président des Etats-Unis. Nous pensons que l'Europe est plus forte quand elle travaille aux côtés de l'Amérique et nous soupçonnons que vous pouvez, vous aussi, avoir besoin de notre concours."
Un réseau de centres de recherche européens, baptisé EPIN (European Policy Institutes Network) a interrogé une vingtaine d'experts venus de différents pays de l'Union sur leur vision de l'après-Bush. Selon les responsables de cette enquête, Jan Techau et Alexander Skiba, le renforcement du partenariat entre les deux rives de l'Atlantique est désiré d'un côté comme de l'autre. La passation de pouvoir entre M. Bush et M. Obama peut donc être l'occasion d'un "nouveau départ" pour les relations transatlantiques.
Les Européens attendent des Etats-Unis qu'ils rétablissent leur autorité et leur crédit sur la scène internationale mais ils souhaitent aussi être mieux écoutés et davantage consultés par Washington. Quant aux Américains, ils semblent désormais convaincus, à en croire les deux auteurs, qu'une Europe forte est conforme à leurs intérêts. Personne ne prétend qu'une parfaite harmonie va remplacer soudain les querelles d'antan mais le sentiment général est que M. Obama est prêt à accepter une concertation accrue avec ses alliés.
Au-delà des préoccupations propres à chacun des Etats membres, quelques grands dossiers vont solliciter l'attention de la communauté internationale. La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus importants. Elle ne peut réussir que si M. Obama reste fidèle à ses engagements de campagne. La conférence de Copenhague, en décembre 2009, constituera un test. "Si les Etats-Unis refusent des mesures contraignantes, l'Europe perdra toute chance de convaincre l'Inde ou la Chine de s'associer à un accord", souligne Tomas Valasek.
Les Européens espèrent aussi une nouvelle attitude de Washington à l'égard de l'Iran. M. Obama a annoncé son intention de parler avec Téhéran, comme le fait l'Union - sans grand succès - depuis plusieurs années. "Le dialogue ne peut aboutir sans la participation des Etats-Unis, affirme Tomas Valasek. La diplomatie américaine est la dernière carte des Occidentaux." Susanne Nies, pour Eur-IFRI (l'antenne européenne de l'Institut français des relations internationales), et Laurent Hamida pensent que l'intégration de l'Iran dans la communauté internationale peut contribuer à la stabilisation de l'Afghanistan et du Proche-Orient. L'Europe compte sur une nouvelle stratégie américaine dans cette région du monde.
Autre sujet-clé : les relations avec la Russie. Cette question, qui contribue à diviser l'Union, est devenue la préoccupation majeure des pays d'Europe de l'Est. La difficulté pour M. Obama sera de réussir à les rassurer sans se montrer agressif à l'égard de Moscou. Les Européens sont à la recherche de cette position d'équilibre. Ils estiment que Washington peut les aider à la trouver.
"L'Europe et l'Amérique se sont éloignées l'une de l'autre sous le mandat de votre prédécesseur, écrit Tomas Valasek, chercheur au Centre for European Reform (un laboratoire d'idées britannique), dans une lettre ouverte au futur président des Etats-Unis. Nous pensons que l'Europe est plus forte quand elle travaille aux côtés de l'Amérique et nous soupçonnons que vous pouvez, vous aussi, avoir besoin de notre concours."
Un réseau de centres de recherche européens, baptisé EPIN (European Policy Institutes Network) a interrogé une vingtaine d'experts venus de différents pays de l'Union sur leur vision de l'après-Bush. Selon les responsables de cette enquête, Jan Techau et Alexander Skiba, le renforcement du partenariat entre les deux rives de l'Atlantique est désiré d'un côté comme de l'autre. La passation de pouvoir entre M. Bush et M. Obama peut donc être l'occasion d'un "nouveau départ" pour les relations transatlantiques.
Les Européens attendent des Etats-Unis qu'ils rétablissent leur autorité et leur crédit sur la scène internationale mais ils souhaitent aussi être mieux écoutés et davantage consultés par Washington. Quant aux Américains, ils semblent désormais convaincus, à en croire les deux auteurs, qu'une Europe forte est conforme à leurs intérêts. Personne ne prétend qu'une parfaite harmonie va remplacer soudain les querelles d'antan mais le sentiment général est que M. Obama est prêt à accepter une concertation accrue avec ses alliés.
Au-delà des préoccupations propres à chacun des Etats membres, quelques grands dossiers vont solliciter l'attention de la communauté internationale. La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus importants. Elle ne peut réussir que si M. Obama reste fidèle à ses engagements de campagne. La conférence de Copenhague, en décembre 2009, constituera un test. "Si les Etats-Unis refusent des mesures contraignantes, l'Europe perdra toute chance de convaincre l'Inde ou la Chine de s'associer à un accord", souligne Tomas Valasek.
Les Européens espèrent aussi une nouvelle attitude de Washington à l'égard de l'Iran. M. Obama a annoncé son intention de parler avec Téhéran, comme le fait l'Union - sans grand succès - depuis plusieurs années. "Le dialogue ne peut aboutir sans la participation des Etats-Unis, affirme Tomas Valasek. La diplomatie américaine est la dernière carte des Occidentaux." Susanne Nies, pour Eur-IFRI (l'antenne européenne de l'Institut français des relations internationales), et Laurent Hamida pensent que l'intégration de l'Iran dans la communauté internationale peut contribuer à la stabilisation de l'Afghanistan et du Proche-Orient. L'Europe compte sur une nouvelle stratégie américaine dans cette région du monde.
Autre sujet-clé : les relations avec la Russie. Cette question, qui contribue à diviser l'Union, est devenue la préoccupation majeure des pays d'Europe de l'Est. La difficulté pour M. Obama sera de réussir à les rassurer sans se montrer agressif à l'égard de Moscou. Les Européens sont à la recherche de cette position d'équilibre. Ils estiment que Washington peut les aider à la trouver.