Les douze jurés - six hommes et six femmes - ont estimé qu'elle avait fait preuve d'une certaine détermination en tuant Edouard Stern en 2005 après des ébats sadomasochistes ponctués d'une querelle sur un don d'un million de dollars.
"Le jury admet que Cécile Brossard était dans un état de désarroi au moment du crime provoqué par sa relation tumultueuse avec Edouard Stern", mais estime que cet état de désarroi "n'est pas excusable", a déclaré la juge Alessandra Cambi, à l'énoncé du verdict.
Le meurtre est passible de 20 ans de prison, alors que le crime passionnel expose à dix ans de réclusion. Le peine de Cécile Brossard, qui a passé quatre ans en détention préventive, sera énoncée jeudi après-midi.
"Je ne suis pas une voleuse", avait-elle lancé plus tôt, les larmes aux yeux, en adressant de nouvelles excuses à la famille de Stern, dans une salle bondée.
"Je suis une femme éperdument amoureuse d'un homme et je le suis encore", a ajouté l'accusée, artiste de 40 ans, avant que les jurés se retirent au terme d'un procès d'une semaine.
Edouard Stern, 38e fortune de France, avait été retrouvé mort le 28 février 2005 dans son appartement des bords du lac Léman. La combinaison intégrale de latex couleur chair qu'il portait était percée de quatre impacts de balle.
Des accessoires sexuels jonchaient le sol de sa chambre ornée de meubles et d'objets anciens. Brossard a reconnu avoir nettoyé les lieux et jeté l'arme du crime dans le lac de Genève.
Dans leur verdict, les jurés notent qu'"elle a froidement entrepris de ramasser et de se débarrasser" des preuves.
Edouard Stern, qui comptait Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius parmi ses amis, était âgé de 50 ans. Il gérait un fonds d'investissement à Genève et prodiguait ses conseils pour des opérations de fusion-acquisition. Il avait un moment fait figure de successeur possible de son beau-père, Michel David-Weill, de la banque d'investissement Lazard Frères.
"LE MILLION EST LA CAUSE DE TOUT"
Selon des documents judiciaires, Cécile Brossard a avoué avoir tué son amant avec le revolver de ce dernier à la suite d'une dispute sur le million de dollars qu'il avait versé sur son compte "pour preuve de son amour".
Le banquier s'était peu après ravisé et avait demandé que cet argent soit mis sous séquestre.
Dans la plaidoirie qu'il a prononcée mardi, Me Marc Bonnant, avocat de la famille Stern, a réclamé une condamnation pour meurtre. "Le million est la cause de tout. Elle le tue quand il veut récupérer le million et à aucun autre moment de leur relation", a-t-il dit.
Le procureur général de Genève, Daniel Zappelli, a déclaré dans son réquisitoire : "S'il y a une passion dans ce dossier, c'est celle de l'argent. Ce n'est pas l'amour qui a tué, mais la haine et l'argent."
Le jury observe, quant à lui, qu'"elle n'a pas oublié d'appeler son banquier entre deux vols pour le suivi du séquestre".
Zappelli a rappelé au jury que la notion de crime passionnel concernait les "cas exceptionnels", où il y a lieu de faire valoir que la personne incriminée se trouvait dans un état d'émotion extrême ou de détresse profonde.
Les avocats de la défense, Mes Pascal Maurer et Alec Reymond, ont présenté Cécile Brossard comme la victime d'une relation perverse et inégale, dominée par un Stern manipulateur qui lui aurait promis de l'épouser.
Brossard a dit avoir tué Stern après qu'il lui eut lancé : "Un million, c'est cher payé pour une pute."
L'accusé a ajouté qu'en entendant ces mots elle avait su qu'elle ne serait "jamais sa femme" et que sa tête et son coeur avaient "implosé". Elle a dit avoir tiré la première balle entre les yeux de son amant masqué.
"Le jury admet que Cécile Brossard était dans un état de désarroi au moment du crime provoqué par sa relation tumultueuse avec Edouard Stern", mais estime que cet état de désarroi "n'est pas excusable", a déclaré la juge Alessandra Cambi, à l'énoncé du verdict.
Le meurtre est passible de 20 ans de prison, alors que le crime passionnel expose à dix ans de réclusion. Le peine de Cécile Brossard, qui a passé quatre ans en détention préventive, sera énoncée jeudi après-midi.
"Je ne suis pas une voleuse", avait-elle lancé plus tôt, les larmes aux yeux, en adressant de nouvelles excuses à la famille de Stern, dans une salle bondée.
"Je suis une femme éperdument amoureuse d'un homme et je le suis encore", a ajouté l'accusée, artiste de 40 ans, avant que les jurés se retirent au terme d'un procès d'une semaine.
Edouard Stern, 38e fortune de France, avait été retrouvé mort le 28 février 2005 dans son appartement des bords du lac Léman. La combinaison intégrale de latex couleur chair qu'il portait était percée de quatre impacts de balle.
Des accessoires sexuels jonchaient le sol de sa chambre ornée de meubles et d'objets anciens. Brossard a reconnu avoir nettoyé les lieux et jeté l'arme du crime dans le lac de Genève.
Dans leur verdict, les jurés notent qu'"elle a froidement entrepris de ramasser et de se débarrasser" des preuves.
Edouard Stern, qui comptait Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius parmi ses amis, était âgé de 50 ans. Il gérait un fonds d'investissement à Genève et prodiguait ses conseils pour des opérations de fusion-acquisition. Il avait un moment fait figure de successeur possible de son beau-père, Michel David-Weill, de la banque d'investissement Lazard Frères.
"LE MILLION EST LA CAUSE DE TOUT"
Selon des documents judiciaires, Cécile Brossard a avoué avoir tué son amant avec le revolver de ce dernier à la suite d'une dispute sur le million de dollars qu'il avait versé sur son compte "pour preuve de son amour".
Le banquier s'était peu après ravisé et avait demandé que cet argent soit mis sous séquestre.
Dans la plaidoirie qu'il a prononcée mardi, Me Marc Bonnant, avocat de la famille Stern, a réclamé une condamnation pour meurtre. "Le million est la cause de tout. Elle le tue quand il veut récupérer le million et à aucun autre moment de leur relation", a-t-il dit.
Le procureur général de Genève, Daniel Zappelli, a déclaré dans son réquisitoire : "S'il y a une passion dans ce dossier, c'est celle de l'argent. Ce n'est pas l'amour qui a tué, mais la haine et l'argent."
Le jury observe, quant à lui, qu'"elle n'a pas oublié d'appeler son banquier entre deux vols pour le suivi du séquestre".
Zappelli a rappelé au jury que la notion de crime passionnel concernait les "cas exceptionnels", où il y a lieu de faire valoir que la personne incriminée se trouvait dans un état d'émotion extrême ou de détresse profonde.
Les avocats de la défense, Mes Pascal Maurer et Alec Reymond, ont présenté Cécile Brossard comme la victime d'une relation perverse et inégale, dominée par un Stern manipulateur qui lui aurait promis de l'épouser.
Brossard a dit avoir tué Stern après qu'il lui eut lancé : "Un million, c'est cher payé pour une pute."
L'accusé a ajouté qu'en entendant ces mots elle avait su qu'elle ne serait "jamais sa femme" et que sa tête et son coeur avaient "implosé". Elle a dit avoir tiré la première balle entre les yeux de son amant masqué.