"Le président François Bozizé a cherché refuge au Cameroun où il se trouve actuellement dans l'attente de son départ vers un autre pays d'accueil", a annoncé la présidence camerounaise dans un communiqué lu à la radio nationale lundi.
Sa famille a elle été prise en charge en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement et ministre des médias congolais, Lambert Mende.
"Une vingtaine de personnes, dont son fils, ont été accueillies et éloignées des frontières conformément aux règles internationales" a précisé M. Mende.
Condamnant la prise de pouvoir par la force de la rébellion, l'Union africaine a suspendu lundi la participation de laRépublique centrafricaine à l'organisation. L'UA a également imposé des sanctions à sept responsables de la coalition rebelle Séléka, dont Michel Djotodia, après son offensive éclair et la prise de la capitale Bangui dimanche.
"Le Conseil (de Paix et Sécurité) décide de suspendre immédiatement la participation de la RCA (République centrafricaine) à toutes les activités de l'Union africaine ainsi que d'imposer des sanctions, à savoir des restrictions de voyage et le gel des avoirs des dirigeants du Séléka", a annoncé le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.
Bangui sans électricité
Dans une capitale sans électricité et sans radio nationale, M. Djotodia se comportait comme le nouveau chef de l'Etat, dans l'attente d'une déclaration officielle à la Nation.
Il a notamment déclaré à la radio RFI qu'il comptait organiser des élections libres d'ici trois ans, en soulignant: "Je n'ai pas dit que dans trois ans, je remettrai le pouvoir. J'ai dit que d'ici trois ans, nous allons organiser des élections libres et transparentes avec le concours de tout le monde".
Depuis Paris, un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi, a souligné: "On est en attente d'une déclaration solennelle qui officialise l'accès à la présidence de Michel Djotodia".
Agé d'une soixantaine d'années, M. Djotodia est un ancien fonctionnaire et diplomate - il a notamment été consul de Centrafrique au Soudan du Sud - qui avait basculé dans la rébellion, en devenant l'un des principaux animateurs depuis 2005.
De leur côté la France et les Etats-Unis ont appelé les rebelles à respecter les accords de paix qui avaient été conclus à Libreville le 11 janvier entre le camp Bozizé, l'opposition et le Séléka, et à soutenir le gouvernement d'union nationale qui en est issu.
Ces messages ont été entendus par Michel Djotodia: "Nous resterons toujours dans l'esprit de Libreville", a-t-il promis, confiant qu'il gardera à son poste l'actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition à Bozizé.
Washington a également appelé "de manière urgente" le Séléka à "rétablir la loi et l'ordre" dans la capitale Bangui, livrée au pillage et où la situation est anarchique.
Ban Ki-moon inquiet
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui condamné la prise de pouvoir par les rebelles et s'est déclaré inquiet des violations de droits de l'homme, selon son porte-parole Martin Nesirky.
Au moins treize militaires de la force sud-africaine qui avait été déployée en Centrafrique en vertu d'un accord entre Pretoria et le président Bozizé ont été tués et 27 blessés dans des combats lors de la prise de Bangui par les rebelles, a indiqué lundi le président Jacob Zuma, en annonçant le maintien pour l'instant du reste des troupes sur place.
Arrivé au pouvoir par les armes en 2003, M. Bozizé, 66 ans, - un ancien proche de l'empereur Jean-Bedel Bokassa - avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition.
La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 kilomètres au nord de Bangui.
Des accords à Libreville avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Arguant du non-respect de ces accords, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition."Le président François Bozizé a cherché refuge au Cameroun où il se trouve actuellement dans l'attente de son départ vers un autre pays d'accueil", a annoncé la présidence camerounaise dans un communiqué lu à la radio nationale lundi.
Sa famille a elle été prise en charge en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement et ministre des médias congolais, Lambert Mende.
"Une vingtaine de personnes, dont son fils, ont été accueillies et éloignées des frontières conformément aux règles internationales" a précisé M. Mende.
Condamnant la prise de pouvoir par la force de la rébellion, l'Union africaine a suspendu lundi la participation de laRépublique centrafricaine à l'organisation. L'UA a également imposé des sanctions à sept responsables de la coalition rebelle Séléka, dont Michel Djotodia, après son offensive éclair et la prise de la capitale Bangui dimanche.
"Le Conseil (de Paix et Sécurité) décide de suspendre immédiatement la participation de la RCA (République centrafricaine) à toutes les activités de l'Union africaine ainsi que d'imposer des sanctions, à savoir des restrictions de voyage et le gel des avoirs des dirigeants du Séléka", a annoncé le Commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra.
Bangui sans électricité
Dans une capitale sans électricité et sans radio nationale, M. Djotodia se comportait comme le nouveau chef de l'Etat, dans l'attente d'une déclaration officielle à la Nation.
Il a notamment déclaré à la radio RFI qu'il comptait organiser des élections libres d'ici trois ans, en soulignant: "Je n'ai pas dit que dans trois ans, je remettrai le pouvoir. J'ai dit que d'ici trois ans, nous allons organiser des élections libres et transparentes avec le concours de tout le monde".
Depuis Paris, un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi, a souligné: "On est en attente d'une déclaration solennelle qui officialise l'accès à la présidence de Michel Djotodia".
Agé d'une soixantaine d'années, M. Djotodia est un ancien fonctionnaire et diplomate - il a notamment été consul de Centrafrique au Soudan du Sud - qui avait basculé dans la rébellion, en devenant l'un des principaux animateurs depuis 2005.
De leur côté la France et les Etats-Unis ont appelé les rebelles à respecter les accords de paix qui avaient été conclus à Libreville le 11 janvier entre le camp Bozizé, l'opposition et le Séléka, et à soutenir le gouvernement d'union nationale qui en est issu.
Ces messages ont été entendus par Michel Djotodia: "Nous resterons toujours dans l'esprit de Libreville", a-t-il promis, confiant qu'il gardera à son poste l'actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition à Bozizé.
Washington a également appelé "de manière urgente" le Séléka à "rétablir la loi et l'ordre" dans la capitale Bangui, livrée au pillage et où la situation est anarchique.
Ban Ki-moon inquiet
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui condamné la prise de pouvoir par les rebelles et s'est déclaré inquiet des violations de droits de l'homme, selon son porte-parole Martin Nesirky.
Au moins treize militaires de la force sud-africaine qui avait été déployée en Centrafrique en vertu d'un accord entre Pretoria et le président Bozizé ont été tués et 27 blessés dans des combats lors de la prise de Bangui par les rebelles, a indiqué lundi le président Jacob Zuma, en annonçant le maintien pour l'instant du reste des troupes sur place.
Arrivé au pouvoir par les armes en 2003, M. Bozizé, 66 ans, - un ancien proche de l'empereur Jean-Bedel Bokassa - avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition.
La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées, avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 kilomètres au nord de Bangui.
Des accords à Libreville avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Arguant du non-respect de ces accords, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition.