Charlotte Bonaparte
"Charlotte était une jeune femme à la fois forte et fragile dotée d'un esprit indépendant, une femme moderne parfois écrasée par la notoriété de son nom", explique à l'AFP Giulia Gorgone, conservatrice de l'exposition inaugurée vendredi.
Elle-même artiste de talent, Charlotte constitua au fil de sa vie une série d'albums où se succèdent des aquarelles et autres dessins qui saisissent les paysages que traversa cette infatigable voyageuse en exil après la chute de l'Empire.
Fille du frère aîné de Napoléon, Joseph, roi de Naples puis d'Espagne, la petite Charlotte a deux ans quand son oncle est couronné empereur en 1804, devenant ainsi princesse impériale.
Jusqu'à la chute de l'Empire en 1814, elle vit entre les fastes impériaux de la cour et l'atmosphère plus champêtre du château de Mortefontaine, la propriété de sa famille à 37 km au nord de Paris. Vient ensuite le temps de l'exil, qui la conduit aux quatre coins de l'Europe et même aux Etats-Unis.
En fuite permanente, elle devient l'élève du peintre David à Bruxelles, avant de voguer vers les Etats-Unis où elle rejoint pour quatre ans son père en exil et fait une excursion aux chutes du Niagara.
De retour en Europe, elle s'établit en Italie, à Rome et Florence, où elle rencontre tous ceux qui comptent dans les arts, entre autres le poète Giacomo Leopardi, qui décrit son visage comme "charmant mais point beau avec de jolis yeux".
Ces voyages sont aussi l'occasion pour la jeune femme de dessiner et peindre les paysages qu'elle traverse, en phase avec l'esprit romantique de l'époque: église ou temple romain en ruine, scènes bucoliques...mais en revanche aucun portrait, si n'est quelques esquisses de sa soeur Zénaïde.
En 1835, elle fait une exception pour son aïeule Letizia Ramolino: la mère de Napoléon, qui résidait à Rome. Elle la représente de façon intime, presque bourgeoise, dans une douce atmosphère où est palpable l'affection de sa petite-fille.
Conformément à la volonté exprimée par l'Empereur dans son testament, elle avait épousé en 1826 son cousin Napoléon-Louis Bonaparte, mais celui-ci meurt en 1831. De nouveau seule, on lui prête plusieurs liaisons.
"Les dernières années de son existence, elle se plaignait d'être poursuivie par les calomnies dès qu'elle était vue en compagnie d'un homme. Selon moi, elle a eu en 1838 une liaison avec un homme marié". Enceinte, elle décide de rentrer en France mais elle meurt en chemin à Sarzana sur la côte ligure (nord).
L'exposition "Charlotte Bonaparte, une femme d'esprit", visible à Rome jusqu'au 18 avril, sera ensuite présentée en France au Musée national du château de Malmaison, du 20 octobre au 10 janvier 2011.
(www.museonapoleonico.it)
Elle-même artiste de talent, Charlotte constitua au fil de sa vie une série d'albums où se succèdent des aquarelles et autres dessins qui saisissent les paysages que traversa cette infatigable voyageuse en exil après la chute de l'Empire.
Fille du frère aîné de Napoléon, Joseph, roi de Naples puis d'Espagne, la petite Charlotte a deux ans quand son oncle est couronné empereur en 1804, devenant ainsi princesse impériale.
Jusqu'à la chute de l'Empire en 1814, elle vit entre les fastes impériaux de la cour et l'atmosphère plus champêtre du château de Mortefontaine, la propriété de sa famille à 37 km au nord de Paris. Vient ensuite le temps de l'exil, qui la conduit aux quatre coins de l'Europe et même aux Etats-Unis.
En fuite permanente, elle devient l'élève du peintre David à Bruxelles, avant de voguer vers les Etats-Unis où elle rejoint pour quatre ans son père en exil et fait une excursion aux chutes du Niagara.
De retour en Europe, elle s'établit en Italie, à Rome et Florence, où elle rencontre tous ceux qui comptent dans les arts, entre autres le poète Giacomo Leopardi, qui décrit son visage comme "charmant mais point beau avec de jolis yeux".
Ces voyages sont aussi l'occasion pour la jeune femme de dessiner et peindre les paysages qu'elle traverse, en phase avec l'esprit romantique de l'époque: église ou temple romain en ruine, scènes bucoliques...mais en revanche aucun portrait, si n'est quelques esquisses de sa soeur Zénaïde.
En 1835, elle fait une exception pour son aïeule Letizia Ramolino: la mère de Napoléon, qui résidait à Rome. Elle la représente de façon intime, presque bourgeoise, dans une douce atmosphère où est palpable l'affection de sa petite-fille.
Conformément à la volonté exprimée par l'Empereur dans son testament, elle avait épousé en 1826 son cousin Napoléon-Louis Bonaparte, mais celui-ci meurt en 1831. De nouveau seule, on lui prête plusieurs liaisons.
"Les dernières années de son existence, elle se plaignait d'être poursuivie par les calomnies dès qu'elle était vue en compagnie d'un homme. Selon moi, elle a eu en 1838 une liaison avec un homme marié". Enceinte, elle décide de rentrer en France mais elle meurt en chemin à Sarzana sur la côte ligure (nord).
L'exposition "Charlotte Bonaparte, une femme d'esprit", visible à Rome jusqu'au 18 avril, sera ensuite présentée en France au Musée national du château de Malmaison, du 20 octobre au 10 janvier 2011.
(www.museonapoleonico.it)