Cinq temps forts attendus de la 70e Berlinale


Jeudi 20 Février 2020 - 13:08
AFP


Berlin - Invités de marque et polémiques en vue avec des oeuvres sulfureuses: voici les cinq temps forts attendus de la 70e Berlinale qui démarre jeudi.


Si Helen Mirren s'apprête à recevoir un Ours d'honneur, l'autre femme sous les projecteurs est sans conteste Hillary Clinton.

La démocrate, candidate malheureuse à la présidentielle de 2016, viendra défendre lundi la série documentaire qui lui est consacrée (hors compétition): quatre épisodes d'une heure (bientôt diffusée sur la plateforme Hulu) pour revenir sur la vie et la carrière de celle qui aurait pu devenir la première présidente des Etats-Unis.

Face au public de la Berlinale, Hillary pourrait en profiter pour donner son avis sur les espoirs côté démocrates, avant l'élection du 3 novembre prochain.

L'idée de départ était de réaliser un biopic sur le Prix Nobel de physique russe Lev Landau (1908-1968). Rapidement, le projet du Russe Ilya Khrzhanovsky s'est transformé en expérience folle: recréer une cité scientifique soviétique, en Ukraine et faire vivre à plus de 400 personnes une expérience totalitaire, sous l'oeil des caméras...

Des deux ans d'immersion et des 700 heures de rushes, il a tiré treize films, projetés il y a un an à Paris lors d'une expérience immersive baptisée "DAU", interdite aux moins de 18 ans.

Deux des films seront projetés à Berlin, dont "DAU Natasha", en lice pour l'Ours d'or. "La plupart des scènes de tout le projet sont hardcore, pas seulement dans ce film", ont prévenu les organisateurs.

Tout juste auréolés d'un Oscar pour le quatrième volet de "Toy Story", les studios Pixar (Disney) repartent à la conquête du public avec "Onward" ("En avant!"), en salles début mars: l'histoire de deux frères se lançant dans une quête magique pour faire revivre, pendant 24 heures, leur père qu'ils ont à peine connu.

Présenté hors compétition, le film promet de faire vibrer les plus jeunes. D'autant que le casting des voix compte de nombreuses stars issues de l'univers Marvel, dont Tom Holland (Spider-Man) et Chris Pratt (Star-Lord dans "Les Gardiens de la Galaxie").

Avec le cinéaste Kleber Mendonça Filho ("Bacurau") dans le jury, un film en lice pour l'Ours d'or ("Todos os mortos") et une poignée d'autres dans les sections parallèles, le Brésil est très représenté.

Un hasard qui n'a rien de politique, assurent les organisateurs de la Berlinale, mais qui s'explique peut-être par les menaces pesant sur le cinéma au Brésil depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême-droite Jair Bolsonaro. "Beaucoup de réalisateurs se sont dépêchés de finir leur film cette année" par peur d'une baisse des subventions.

Primé en 2017 à Cannes pour "Un homme intègre", le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof a été condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme suivi de deux ans d'interdiction de sortie du territoire. Sa présence à Berlin est donc plus qu'incertaine mais son film, "There is no evil", en lice pour l'Ours d'or, devrait faire parler de lui.

Le festival va également mettre à l'honneur le deuxième film de l'Ukrainien Oleg Sentsov. Arrêté chez lui en 2014 après avoir protesté contre l'annexion de la Crimée, il a été emprisonné cinq ans dans un camp en Russie. C'est durant cette période qu'il a dirigé "Numbers" (hors compétition), inspiré de cette expérience.


           

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