Claude Guéant. Jugé pour détournement de fonds


Lundi 28 Septembre 2015 - 09:55
ouest-france


L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy est accusé d'avoir détourné 210 000 € destinés aux frais d'enquête des policiers.


Claude Guéant s'est-il enrichi au préjudice des services de police ? L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy est jugé à partir de lundi pour "complicité de détournement de fonds publics et recel"
Claude Guéant s'est-il enrichi au préjudice des services de police ? L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy est jugé à partir de lundi pour "complicité de détournement de fonds publics et recel"
L'affaire, jugée à partir de ce lundi, porte sur des primes en espèces que se versaient, chaque mois, des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur. Elles étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance des policiers (FES). À l'époque des faits, entre 2002 et 2004, Claude Guéant était le directeur de cabinet du ministre. Il suivra ensuite Nicolas Sarkozy à l'Élysée, comme secrétaire général, avant d'être nommé ministre de l'Intérieur.

10 000 € par mois

Lors d'une perquisition au domicile de Claude Guéant, en 2013, dans le cadre d'une enquête sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007, les policiers étaient tombés sur des factures d'achats payés en liquide. Claude Guéant s'était justifié en évoquant des primes qui « n'étaient pas déclarées, de toute éternité » et qui auraient concerné des « milliers » de fonctionnaires, dont les membres de cabinet de l'Intérieur. L'argent provenait, en fait, des FES.

Les sommes - 210 000 € au total, soit 10 000 € par mois - étaient remises par Michel Gaudin, alors patron de la police nationale, à Claude Guéant qui en a perçu le plus gros montant et en a versé le solde à trois collaborateurs. M. Gaudin, également proche de Nicolas Sarkozy, est jugé pour « détournement de fonds publics », tandis que les trois membres du cabinet du ministre, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin sont poursuivis pour « recel ».

La Cour des comptes a chiffré à 34 millions d'euros les frais d'enquête perçus par le cabinet du directeur général de la police nationale entre 2002 et 2012 et dont l'emploi, « totalement discrétionnaire », n'a donné lieu à aucune pièce justificative.

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