Climat: Brown appelle à ne pas se laisser distraire par les sceptiques


Samedi 5 Décembre 2009 - 11:00
AFP


Londres - Les dirigeants du monde convergeant vers le sommet du climat à Copenhague à partir de lundi ne doivent pas se laisser distraire par des sceptiques qui nient que l'homme est responsable du réchauffement climatique, a plaidé samedi le Premier ministre britannique.


Gordon Brown
Gordon Brown
"A quelques jours seulement (du sommet) de Copenhague, nous ne devons pas nous laisser distraire par des sceptiques d'un autre temps, anti-science et terre à terre", a déclaré samedi Gordon Brown au quotidien britannique The Guardian.

"Nous connaissons la science. Nous savons ce que nous devons faire. Nous devons agir maintenant et combler l'écart de 5 milliards de tonnes (d'émissions de CO2). Cela règlera l'affaire", a-t-il déclaré.

Le conseiller du gouvernement britannique en matière d'environnement Nicholas Stern a estimé que les émissions de CO2, gaz à effet de serre considéré comme le principal responsable du réchauffement climatique, devraient être réduites de 10 milliards de tonnes d'ici 2020. Les engagements annoncés jusqu'à présent à travers le monde ne représentent que 5 milliards de tonnes.

M. Brown s'exprime alors que l'affaire --baptisée "Climategate" par la presse-- des courriels piratés d'éminents scientifiques, soupçonnés de manipuler les données sur le climat, a pris de l'ampleur ces derniers jours jusqu'à déclencher l'ouverture d'une enquête par l'ONU et un débat au Congrès américain.

Des milliers de courriers électroniques de chercheurs du prestigieux centre de recherches sur le climat (CRU) de l'université britannique d'East Anglia, victime d'un piratage informatique ou de fuites, ont été publiés sur internet le mois dernier.

Le professeur Phil Jones, directeur du CRU, a préféré abandonner temporairement son poste le temps d'une enquête indépendante lancée par l'université anglaise. L'un de ses courriels évoquerait une "ruse" pour manipuler les relevés de température afin de "dissimuler une baisse".

"Ce sont des âneries", avait-il rétorqué au début de la controverse, relevant que ses messages avaient été sortis de leur contexte.


           

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