Comptes gmail piratés: la Chine refuse d'endosser la responsabilité


Jeudi 2 Juin 2011 - 17:44
AFP


Pékin - Pékin a refusé jeudi d'endosser "la responsabilité" du piratage de comptes Gmail de Google appartenant notamment à des responsables américains et des dissidents chinois, suite à un message du groupe américain localisant l'origine de ces attaques en Chine.


Comptes gmail piratés: la Chine refuse d'endosser la responsabilité
"Rejeter la responsabilité sur la Chine est inacceptable", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei.

"Le supposé communiqué affirmant que le gouvernement chinois soutient les attaques informatiques est fabriqué de toutes pièces. Il contient des arrière-pensées", a estimé M. Hong lors d'un point de presse régulier.

Selon un message de Google diffusé sur internet par l'un de ses responsables, Eric Grosse, une campagne destinée à collecter des mots de passe d'utilisateurs de comptes Gmail a été lancée depuis la ville de Jinan, dans l'est de la Chine.

Ce message ne met toutefois pas en cause le gouvernement chinois.

"Le gouvernement chinois désapprouve toujours les activités criminelles des pirates informatiques et les autres activités qui entravent le fonctionnement d'internet et des ordinateurs et nous réprimons ces activités conformément à la loi", a assuré Hong Lei.

Google, dont le siège se trouve en Californie (ouest), a précisé que ses systèmes informatiques et ses serveurs n'avaient pas été piratés.

"Google a identifié cette campagne et y a mis un terme", a dit M. Grosse. "Nous en avons informé les victimes et protégé leurs comptes", a-t-il ajouté. "Nous en avons aussi informé les autorités gouvernementales concernées".

Un responsable de la Maison Blanche a indiqué sous couvert de l'anonymat n'avoir "aucune raison de penser qu'un compte email officiel du gouvernement américain ait été piraté".

Il n'était pas possible dans l'immédiat de faire un lien entre cette attaque et celle subie par Google l'année dernière, qui venait aussi de Chine.

Google avait eu l'an dernier un long affrontement avec le gouvernement chinois. Après s'être dit excédé par la censure en Chine et les cyberattaques venues de ce pays, le groupe avait décidé en mars de ne plus censurer son site en chinois et de le transférer à Hong Kong.

La Chine avait alors nié toute responsabilité dans les cyberattaques contre le groupe californien, qualifiant les accusations contre Pékin "d'infondées".


           

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