Cette condamnation est « un aveu de faiblesse d’un pouvoir obsédé par sa survie, incapable de dialoguer avec son peuple et enfermé dans un mode de gouvernement autoritaire et répressif », souligne le journal qui consacre, jeudi, son éditorial à cette affaire sous le titre « La liberté d’expression condamnée à Alger ».
Selon Le Monde, le Covid-19 a étouffé le Hirak algérien. « Ce mouvement de protestation spontané, pacifique et exemplaire, qui a mobilisé le peuple algérien contre la dictature pendant plus d’un an, à partir de février 2019, s’est éteint lorsque la pandémie a franchi la Méditerranée », affirme le journal pour qui « le virus a réussi là où le pouvoir avait échoué : sagement, les Algériens ont mis le mouvement en veilleuse et sont rentrés chez eux ».
Mais si la société civile s’est pliée au contrat sanitaire qu’imposait la lutte contre l’épidémie, le pouvoir, lui, n’a pas respecté la trêve. « Au contraire : il l’a mise à profit pour affiner la répression, cibler les arrestations et isoler les figures du Hirak, qui, d’une certaine manière, étaient protégées par les manifestants lorsque ceux-ci pouvaient se rassembler massivement dans les rues », poursuit Le Monde.
C’est le cas de Khaled Drareni, journaliste arrêté le 28 mars, après plusieurs convocations par la sécurité intérieure. Très actif sur les réseaux sociaux et dans les médias indépendants algériens, correspondant de TV5 Monde et de l’ONG Reporters sans frontières, cet homme de 40 ans incarnait la liberté d’information sur le Hirak. "Il voyait son rôle comme celui d’un journaliste, pas d’un leader politique".
"Mais, en dictature, l’information libre est aussi dangereuse que l’agitation politique : il fallait faire taire Khaled Drareni", d’où sa condamnation en appel, mardi, à deux ans d’emprisonnement pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national », ajoute le journal.
Pour l’éditorialiste du Monde, « la condamnation de M. Drareni est une très mauvaise nouvelle pour l’Algérie ».
Et d'ajouter que « la France doit tirer les leçons de la répression du Hirak et de la condamnation de Khaled Drareni », estimant que « toute amélioration du lien entre Paris et Alger, ne doit pas se faire au mépris des aspirations démocratiques du peuple algérien ni de la liberté d’expression».
Selon Le Monde, le Covid-19 a étouffé le Hirak algérien. « Ce mouvement de protestation spontané, pacifique et exemplaire, qui a mobilisé le peuple algérien contre la dictature pendant plus d’un an, à partir de février 2019, s’est éteint lorsque la pandémie a franchi la Méditerranée », affirme le journal pour qui « le virus a réussi là où le pouvoir avait échoué : sagement, les Algériens ont mis le mouvement en veilleuse et sont rentrés chez eux ».
Mais si la société civile s’est pliée au contrat sanitaire qu’imposait la lutte contre l’épidémie, le pouvoir, lui, n’a pas respecté la trêve. « Au contraire : il l’a mise à profit pour affiner la répression, cibler les arrestations et isoler les figures du Hirak, qui, d’une certaine manière, étaient protégées par les manifestants lorsque ceux-ci pouvaient se rassembler massivement dans les rues », poursuit Le Monde.
C’est le cas de Khaled Drareni, journaliste arrêté le 28 mars, après plusieurs convocations par la sécurité intérieure. Très actif sur les réseaux sociaux et dans les médias indépendants algériens, correspondant de TV5 Monde et de l’ONG Reporters sans frontières, cet homme de 40 ans incarnait la liberté d’information sur le Hirak. "Il voyait son rôle comme celui d’un journaliste, pas d’un leader politique".
"Mais, en dictature, l’information libre est aussi dangereuse que l’agitation politique : il fallait faire taire Khaled Drareni", d’où sa condamnation en appel, mardi, à deux ans d’emprisonnement pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national », ajoute le journal.
Pour l’éditorialiste du Monde, « la condamnation de M. Drareni est une très mauvaise nouvelle pour l’Algérie ».
Et d'ajouter que « la France doit tirer les leçons de la répression du Hirak et de la condamnation de Khaled Drareni », estimant que « toute amélioration du lien entre Paris et Alger, ne doit pas se faire au mépris des aspirations démocratiques du peuple algérien ni de la liberté d’expression».