Cinq membres de MSF, un Français, un Italien, une Canadienne et deux Soudanais, ont été enlevés mercredi par des hommes armés à Saraf Umra, dans le secteur de Kabkabiya, à la lisière du Darfour-Nord et du Darfour-Sud, à une centaine de kilomètres à l'est du Tchad voisin. Les autorités avaient annoncé que les deux Soudanais avaient été libérés, mais MSF avait indiqué ensuite que l'un d'eux était toujours aux mains des ravisseurs.
À Rome, les Affaires étrangères ont annoncé vendredi soir la libération, sains et saufs, des quatre otages, citant des sources gouvernementales soudanaises, mais a plus tard indiqué "qu'en l'absence de contacts entre MSF et ses membres", il cherchait à vérifier ses informations. Samedi matin, elles ont encore précisé dans une note qu'après "des vérifications (...), il n'a pas été possible d'établir un contact" avec les humanitaires de MSF. Le Canada et la France ont aussi dit avoir été "informés" par Khartoum de la libération des otages, mais ne pouvaient la confirmer. Des responsables de MSF à Bruxelles et Nairobi ont affirmé qu'en l'absence de contacts directs avec les humanitaires ils ne pouvaient confirmer leur relâchement.
ONG expulsées
Le doute plane donc sur une libération effective de ces humanitaires au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie depuis six ans à un conflit complexe et considérée par l'ONU comme le théâtre de la plus importante opération d'aide humanitaire au monde. Les autorités soudanaises ont accusé des "bandits" du rapt alors que des rebelles ont pointé en direction des milices arabes locales, très présentes dans le secteur de Kabkabiya. Les convois du Programme alimentaire mondial, les voitures des ONG et les véhicules de la force de paix ONU-Union africaine sont souvent attaqués au Darfour par des bandits qui revendent les précieux véhicules sur le marché noir.
Cependant, l'enlèvement d'Occidentaux était un phénomène rarissime depuis le début de la mission humanitaire dans ce territoire où vivent près de six millions de personnes dont 2,7 millions dans des camps de déplacés. Celui-ci est survenu alors que les relations sont tendues entre Khartoum et l'Occident après l'expulsion de 13 des plus importantes ONG actives au Darfour, où la guerre civile a fait 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU - 10.000 selon Khartoum. Ces expulsions font suite au mandat d'arrêt délivré le 4 mars par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour. L'ONU estime déjà à plus d'un million le nombre de personnes affectées par l'expulsion des ONG.
À Rome, les Affaires étrangères ont annoncé vendredi soir la libération, sains et saufs, des quatre otages, citant des sources gouvernementales soudanaises, mais a plus tard indiqué "qu'en l'absence de contacts entre MSF et ses membres", il cherchait à vérifier ses informations. Samedi matin, elles ont encore précisé dans une note qu'après "des vérifications (...), il n'a pas été possible d'établir un contact" avec les humanitaires de MSF. Le Canada et la France ont aussi dit avoir été "informés" par Khartoum de la libération des otages, mais ne pouvaient la confirmer. Des responsables de MSF à Bruxelles et Nairobi ont affirmé qu'en l'absence de contacts directs avec les humanitaires ils ne pouvaient confirmer leur relâchement.
ONG expulsées
Le doute plane donc sur une libération effective de ces humanitaires au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie depuis six ans à un conflit complexe et considérée par l'ONU comme le théâtre de la plus importante opération d'aide humanitaire au monde. Les autorités soudanaises ont accusé des "bandits" du rapt alors que des rebelles ont pointé en direction des milices arabes locales, très présentes dans le secteur de Kabkabiya. Les convois du Programme alimentaire mondial, les voitures des ONG et les véhicules de la force de paix ONU-Union africaine sont souvent attaqués au Darfour par des bandits qui revendent les précieux véhicules sur le marché noir.
Cependant, l'enlèvement d'Occidentaux était un phénomène rarissime depuis le début de la mission humanitaire dans ce territoire où vivent près de six millions de personnes dont 2,7 millions dans des camps de déplacés. Celui-ci est survenu alors que les relations sont tendues entre Khartoum et l'Occident après l'expulsion de 13 des plus importantes ONG actives au Darfour, où la guerre civile a fait 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU - 10.000 selon Khartoum. Ces expulsions font suite au mandat d'arrêt délivré le 4 mars par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour. L'ONU estime déjà à plus d'un million le nombre de personnes affectées par l'expulsion des ONG.