Crise du lait: la baisse de la collecte inférieure à 10% (ministre)


Vendredi 18 Septembre 2009 - 12:15
AFP


Paris - La grève du lait, lancée depuis un peu plus d'une semaine par des organisations de producteurs, a entraîné une baisse de la collecte de moins de 10% en France, a déclaré vendredi le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, à l'issue d'une réunion avec les professionnels.


Crise du lait: la baisse de la collecte inférieure à 10% (ministre)
"Il est difficile de connaître les chiffres, mais selon des éléments provisoires (...) la baisse de la collecte de lait est de l'ordre de moins de 10% sur l'ensemble du territoire français", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse. Il a précisé qu'il disposera d'éléments "plus consolidés" la semaine prochaine.

"Ces chiffres ne posent pas de problèmes d'approvisionnement aux industries laitières", a-t-il affirmé, sur la foi des propos que lui ont tenu les industriels.

"Il y a des variations fortes selon les régions", a noté le ministre.

Depuis le lancement de la grève le 10 septembre, à l'appel de l'association des producteurs de lait indépendants (APLI) et de l'OPL (organisation des producteurs de lait), branche de la Coordination rurale, il est très difficile de quantifier son ampleur.

Les chiffres, selon qu'ils émanent des industriels et syndicalistes non grévistes ou des producteurs favorables au mouvement, vont de "5 à 10%" à "plus de 50% de grévistes".

La rencontre de M. Le Maire avec l'interprofession qui regroupe les industries et les coopératives laitières ainsi que la fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), branche de la FNSEA, a porté sur les différents projets du ministère pour résoudre la crise.

"L'urgence absolue" est de régler les problèmes de trésorerie des producteurs laitiers. M. Le Maire a rappelé l'aide d'urgence annoncée mardi à Rennes de 30 millions d'euros.

Par ailleurs il rencontrera lundi les banques et assurances pour les inviter à participer à "l'effort collectif", en allégeant les charges financières des producteurs (emprunts).

Sur le plan national, M. Le Maire est revenu sur son projet de "favoriser une meilleure organisation des producteurs" pour qu'ils soient "dans une situation plus favorable face aux industriels pour négocier" les volumes et les prix.

Ce projet de "contractualisation" entre industriels et producteurs est loin de faire l'unanimité parmi les éleveurs qui craignent de se retrouver pieds et poings liés aux laiteries.

Samedi, une réunion est prévue entre le ministre et les organisations syndicales avant une rencontre le 1er octobre à laquelle est conviée toute la profession.

Dernier front, celui de l'Union européenne. M. Le Maire a redemandé "une vraie régulation du marché du lait". Celle-ci devra permettre notamment la mise en place de ces contrats. "Aujourd'hui ce n'est pas possible", a-t-il affirmé, précisant que "cela s'appelle de l'entente illégale".

"Qu'on arrête de raisonner systématiquement sous le seul angle de la concurrence et que l'on raisonne en termes de revenus, de production stable pour les producteurs et les industriels", a-t-il martelé.

Lundi, il ira en Pologne pour convaincre les autorités de rejoindre les 18 autres pays favorables à cette nouvelle régulation.


           


1.Posté par David C. le 21/09/2009 06:31
Face à la crise du lait : Faire revivre la PAC !

Acheter à bon marché pour vendre chère voilà la devise des libéraux économiques.

Dire non à l'économie impériale!

Aujourd'hui nous sommes confronté à une grave crise existentielle agricole généralisé causé par une vague de libéralisme depuis la fin des année 70, entrée de l'a Grande Bretagne de le marché commun, imposition puis disparition de quotas, concurrence directe avec des producteurs de pays du sud à bas salaire, sans droits sociaux et sans infrastructures.

Dictées par la "modernité" et les inévitables évolutions du monde, les libéraux Europeéens souhaitent faire l'économie d'une dépense inutile, la PAC et faire entrer l'agriculture dans le rang des marchés libres et soi disant non faussés.

Il faut rompre la règles du jeu
et redonner sens à la Politique Agricole Commun

Nous avons beaucoup entendu de gens s'indigner face à l'égoïsme de la PAC. M. Barnier en pleine émeute de la faim à du justifier cette politique d'auto suffisance alimentaire.

On oublie souvent de dire que c'est la politique agricole commune européenne qui a permis de sortir l'Europe de tout risque de famine et a permis à l' Agriculteur d'avoir un niveau de vie décents!

L'homme politique qui a capitulé face aux pouvoir de l'argent depuis trop longtemps doit s'inspirer du travail de De Gaulle et d'Adenauer en faveur du monde agricole et de la population en générale, afin de trouver une issu par le haut à la crise actuelle. Une politique guidée par la rechercher du bien commun.

Les objectifs de la politique agricole commune ont pour but :
- d’accroître la productivité de l’agriculture en favorisant le progrès technique, en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d’œuvre ;
- d’assurer ainsi un niveau de vie équitable à la population agricole, notamment par le relèvement du revenu individuel de ceux qui travaillent dans l’agriculture ;
- de stabiliser les marchés ;
- de garantir la sécurité des approvisionnements ;
- d’assurer des prix raisonnables dans les livraisons aux consommateurs ».

Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!

David C.
david.cabas.over-blog.fr

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