De "Guantanamera" à "Blue country", quinze années de carrière de Joe Dassin


Mercredi 18 Août 2010 - 12:46
AFP


Paris - Chanteur vedette des années 1960 et 1970, Joe Dassin a interprété, au cours de ses quinze ans de carrière, de nombreux tubes qui ont occupé les premières places des classements de meilleures ventes de disques.


Joe Dassin
Joe Dassin
Si ses premiers titres comme "Je change un peu de vent" (1964) ne se vendent guère, il commence à rencontrer le succès dès l'année suivante avec le single "Guantanamera".

Fait notamment d'adaptations de chansons anglo-saxonnes, son répertoire, marqué par la country et le folk de son pays d'origine -- il est né à New York -- va progressivement basculer vers la variété française.

Mais c'est surtout "Bip Bip" (1966) qui le propulse sur le devant de la scène. A partir de cette année-là, il va enchaîner les albums, au rythme d'un par an en moyenne, jusqu'à son décès en 1980.

Dès lors, les tubes se succèdent avec "Les Dalton" (1967) ou "Siffler sur la colline" (1968), ce qui lui vaut d'assurer la première partie de la tournée de Salvatore Adamo.

La consécration, il l'obtient en 1969 avec son premier Olympia. La même année, vêtu de son célèbre costume blanc, il interprète "Les Champs-Elysées", qui lui vaut le Grand Prix du disque de l'académie Charles-Cros et une place parmi les meilleures ventes en Allemagne.

Parallèlement à sa carrière de chanteur, il écrit ou compose pour plusieurs de ses proches, dont Carlos ("Big Bisou"), Gigliola Cinquetti ("Le bateau-mouche"), France Gall ("Bébé requin") ou Melina Mercouri ("Je suis grecque").

En dehors des tubes "L'Amérique" et "Cécilia" (1970), la première moitié des années 1970 s'apparente à "un passage à vide", explique Gilles Verlant dans "L'Odyssée de la chanson française" (Editions Hors-Collection).

La carrière de Joe Dassin connaît un nouvel essor en 1975 avec ce qui reste son plus grand succès, "L'été indien", écrit par les paroliers Pierre Delanoë et Claude Lemesle qui ont signé l'essentiel de ses tubes, mais aussi "Et si tu n'existais pas" et "Ca va pas changer le monde".

Le dernier album publié de son vivant, "Blue Country" (1979), enregistré avec Tony Joe White et Eric Clapton notamment, le voit s'orienter vers un registre teinté de blues, ce qui "contraste avec son image de chanteur populaire", souligne M. Verlant.

Selon Thierry Said, représentant des intérêts de Joe Dassin auprès de ses enfants, ses albums se sont écoulés à plus de 35 millions d'exemplaires dans le monde.


           

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