Etta James
Etta James a succombé aux suites d'une leucémie, a annoncé le porte-parole de la star des années 1960 qui avait remporté dans sa carrière quatre Grammy Awards et 17 Blues Music Awards.
A travers des tubes comme "At Last", "All I could do was cry" ou encore "I'd Rather Go Blind," Etta James chantait l'amour, le désir, la chute et la résurrection, à l'image de sa voix, tour à tour soyeuse ou rocailleuse, et de sa vie sentimentale compliquée, entrecoupée de passages en centres de désintoxication.
"Sa voix était un instrument d'une puissance irrésistible. Ses paroles explosaient de violence, de sexe et par dessus tout de musique", observe David Ritz, qui l'avait aidée à écrire son autobiographie "Rage to Survive" (la rage de survivre) en 1995.
Etta James était considérée comme l'une des chanteuses qui ont eu le plus d'influence sur les générations suivantes. Des stars comme Diana Ross, Beyoncé, Amy Winehouse ou encore Adele ont largement puisé leur inspiration chez elle.
"Etta, c'était la matriarche du rhythm & blues", explique à l'AFP Billy Wilson, de l'association des anciens de Motown, la maison de disques qui a lancé la plupart des stars de la musique noire américaine. "Elle a posé les fondements de tout ce qu'on appelle la musique soul".
Après trois douzaines d'albums, la chanteuse venait de sortir le dernier en novembre, 60 ans après ses débuts d'adolescente avec son premier groupe, The Peaches.
Née Jamesetta Hawkins en 1938 à Los Angeles, la future chanteuse était la fille d'une mère tombée enceinte à l'âge de 14 ans. L'identité du père restera toujours un mystère, mais Etta James se revendiquera de la descendance de Minnesota Fats, une légende du billard.
Comme lui, la chanteuse se débattra toute sa vie avec l'embonpoint, au point de devoir être hissée sur scène et d'hériter du sobriquet de "gros tas sonore".
A 14 ans, Jamesetta rencontre l'impresario Johnny Otis, qui lui donne son nom d'artiste et la lance en tournée avec les Peaches. En 1955, le groupe atteint le sommet du hit-parade blues avec "The Wallflower (Dance with Me, Henry)".
En 1960, Etta James enregistre "At Last" qui deviendra son morceau d'anthologie, au point d'être chanté par Beyoncé Knowles en 2009 au début du premier bal d'investiture du président américain Barack Obama.
Beyoncé, qui avait joué le rô le d'Etta James dans le film "Cadillac" en 2008, avait vu en elle à l'époque une "force de la nature, première dévergondée de la musique, avec ses cheveux platine, son regard de chat sauvage, sa sexualité fellinienne et sa voix pleine de dangers".
Mais Etta James n'avait guère goûté que Beyoncé chante son tube devant le nouveau président.
Invitée un mois plus tard à la télévision, elle avait brocardé un président "aux grandes oreilles" qui avait osé "faire chanter cette femme, lui faire chanter MA chanson". Beyoncé, "je vais lui botter le cul", avait lancé l'ancêtre, ajoutant pour ceux qui n'auraient pas compris: "Je ne peux pas supporter Beyoncé".
A travers des tubes comme "At Last", "All I could do was cry" ou encore "I'd Rather Go Blind," Etta James chantait l'amour, le désir, la chute et la résurrection, à l'image de sa voix, tour à tour soyeuse ou rocailleuse, et de sa vie sentimentale compliquée, entrecoupée de passages en centres de désintoxication.
"Sa voix était un instrument d'une puissance irrésistible. Ses paroles explosaient de violence, de sexe et par dessus tout de musique", observe David Ritz, qui l'avait aidée à écrire son autobiographie "Rage to Survive" (la rage de survivre) en 1995.
Etta James était considérée comme l'une des chanteuses qui ont eu le plus d'influence sur les générations suivantes. Des stars comme Diana Ross, Beyoncé, Amy Winehouse ou encore Adele ont largement puisé leur inspiration chez elle.
"Etta, c'était la matriarche du rhythm & blues", explique à l'AFP Billy Wilson, de l'association des anciens de Motown, la maison de disques qui a lancé la plupart des stars de la musique noire américaine. "Elle a posé les fondements de tout ce qu'on appelle la musique soul".
Après trois douzaines d'albums, la chanteuse venait de sortir le dernier en novembre, 60 ans après ses débuts d'adolescente avec son premier groupe, The Peaches.
Née Jamesetta Hawkins en 1938 à Los Angeles, la future chanteuse était la fille d'une mère tombée enceinte à l'âge de 14 ans. L'identité du père restera toujours un mystère, mais Etta James se revendiquera de la descendance de Minnesota Fats, une légende du billard.
Comme lui, la chanteuse se débattra toute sa vie avec l'embonpoint, au point de devoir être hissée sur scène et d'hériter du sobriquet de "gros tas sonore".
A 14 ans, Jamesetta rencontre l'impresario Johnny Otis, qui lui donne son nom d'artiste et la lance en tournée avec les Peaches. En 1955, le groupe atteint le sommet du hit-parade blues avec "The Wallflower (Dance with Me, Henry)".
En 1960, Etta James enregistre "At Last" qui deviendra son morceau d'anthologie, au point d'être chanté par Beyoncé Knowles en 2009 au début du premier bal d'investiture du président américain Barack Obama.
Beyoncé, qui avait joué le rô le d'Etta James dans le film "Cadillac" en 2008, avait vu en elle à l'époque une "force de la nature, première dévergondée de la musique, avec ses cheveux platine, son regard de chat sauvage, sa sexualité fellinienne et sa voix pleine de dangers".
Mais Etta James n'avait guère goûté que Beyoncé chante son tube devant le nouveau président.
Invitée un mois plus tard à la télévision, elle avait brocardé un président "aux grandes oreilles" qui avait osé "faire chanter cette femme, lui faire chanter MA chanson". Beyoncé, "je vais lui botter le cul", avait lancé l'ancêtre, ajoutant pour ceux qui n'auraient pas compris: "Je ne peux pas supporter Beyoncé".