Elle est décédée lundi soir dans un hôpital de New York, le Montefiore Medical Center, ont précisé ses proches et son éditeur, Alfred A. Knopf.
Toni Morrison a “donné vie, par sa force visionnaire et ses emprunts poétiques, à un aspect essentiel de la réalité américaine”, avait déclaré le jury du Nobel de littérature en lui attribuant sa récompense en 1993.
Son roman “Beloved”, inspiré de faits réels, a obtenu le prix Pulitzer en 1988. Situé pendant la Guerre de Sécession, le livre raconte l’histoire d’une femme qui tue sa fillette de deux ans pour qu’elle ne devienne pas esclave. La mère est arrêtée avant de pouvoir se donner la mort et le fantôme de sa fille, prénommée Beloved, vient lui rendre visite.
“Beloved” est le premier volet d’une trilogie consacrée à l’amour sous l’angle de l’histoire noire américaine. Il a été suivi de “Jazz”, publié en 1992, qui raconte un trio amoureux dans le Harlem des années 1920, et “Paradise”, paru en 1997.
Née le 18 février 1931 à Lorain dans l’Ohio, Toni Morrison, de son vrai nom Chloe Anthony Wofford, était diplômée de la Howard University à Washington.
Elle a longtemps enseigné, travaillant aussi dans le milieu de l’édition, avant de faire paraître son premier roman, “The Bluest eye” (L’Oeil le plus bleu) en 1970, sur une fillette noire qui veut des yeux bleus, à l’âge de 39 ans.
Elle expliquait être passée à l’écriture pour écrire “le livre que je voulais vraiment lire”.
“Je lisais tout le temps mais je ne me retrouvais jamais dans ces livres. Ou alors c’était comme une plaisanterie, comme une anecdote qui expliquait un trait du personnage principal sans que celui-ci ne me ressemble”, ajoutait-elle lors d’un colloque en 2016.
Dans un entretien publié en 2017 dans la revue trimestrielle America, Toni Morrison précisait: “Le but, pour moi, était de réussir à écrire sans avoir un critique littéraire blanc juché sur mon épaule et qui approuvait ou non la moindre phrase que je venais d’écrire.”
Voyant un “frère littéraire” en James Baldwin - “le premier écrivain noir qui a touché les Noirs mais aussi les Blancs” -, elle ajoutait dans cet entretien avoir “eu l’idée d’offrir à la littérature noire le cheminement qui avait été autrefois celui du jazz (...) une musique conçue, à l’origine, pour un public noir exigeant puis qui a franchi les limites de cette culture pour se répandre dans le monde entier”.
“The Bluest eye” sera suivi en 1977 de “Song of Solomon” (Le chant de Salomon), récompensé par le National Book Critics Circle Award.
Sa pièce “Dreaming Emmett”, jouée en 1986, retraçait l’histoire d’Emmett Till, dont le lynchage dans le Mississippi en 1955 fut un moment clé dans l’histoire du mouvement des droits civiques.
Barack Obama lui avait décerné en 2012 la médaille présidentielle de la liberté, l’une des plus hautes distinctions civiles aux Etats-Unis.
“Toni Morrison était un trésor national”, a écrit l’ancien président mardi. “Son écriture était non seulement magnifique mais pleine de sens: un défi à notre conscience et un appel à une plus grande empathie. Elle était aussi bonne comme conteuse, et captivante, en personne que dans ses livres.”
Toni Morrison a “donné vie, par sa force visionnaire et ses emprunts poétiques, à un aspect essentiel de la réalité américaine”, avait déclaré le jury du Nobel de littérature en lui attribuant sa récompense en 1993.
Son roman “Beloved”, inspiré de faits réels, a obtenu le prix Pulitzer en 1988. Situé pendant la Guerre de Sécession, le livre raconte l’histoire d’une femme qui tue sa fillette de deux ans pour qu’elle ne devienne pas esclave. La mère est arrêtée avant de pouvoir se donner la mort et le fantôme de sa fille, prénommée Beloved, vient lui rendre visite.
“Beloved” est le premier volet d’une trilogie consacrée à l’amour sous l’angle de l’histoire noire américaine. Il a été suivi de “Jazz”, publié en 1992, qui raconte un trio amoureux dans le Harlem des années 1920, et “Paradise”, paru en 1997.
Née le 18 février 1931 à Lorain dans l’Ohio, Toni Morrison, de son vrai nom Chloe Anthony Wofford, était diplômée de la Howard University à Washington.
Elle a longtemps enseigné, travaillant aussi dans le milieu de l’édition, avant de faire paraître son premier roman, “The Bluest eye” (L’Oeil le plus bleu) en 1970, sur une fillette noire qui veut des yeux bleus, à l’âge de 39 ans.
Elle expliquait être passée à l’écriture pour écrire “le livre que je voulais vraiment lire”.
“Je lisais tout le temps mais je ne me retrouvais jamais dans ces livres. Ou alors c’était comme une plaisanterie, comme une anecdote qui expliquait un trait du personnage principal sans que celui-ci ne me ressemble”, ajoutait-elle lors d’un colloque en 2016.
Dans un entretien publié en 2017 dans la revue trimestrielle America, Toni Morrison précisait: “Le but, pour moi, était de réussir à écrire sans avoir un critique littéraire blanc juché sur mon épaule et qui approuvait ou non la moindre phrase que je venais d’écrire.”
Voyant un “frère littéraire” en James Baldwin - “le premier écrivain noir qui a touché les Noirs mais aussi les Blancs” -, elle ajoutait dans cet entretien avoir “eu l’idée d’offrir à la littérature noire le cheminement qui avait été autrefois celui du jazz (...) une musique conçue, à l’origine, pour un public noir exigeant puis qui a franchi les limites de cette culture pour se répandre dans le monde entier”.
“The Bluest eye” sera suivi en 1977 de “Song of Solomon” (Le chant de Salomon), récompensé par le National Book Critics Circle Award.
Sa pièce “Dreaming Emmett”, jouée en 1986, retraçait l’histoire d’Emmett Till, dont le lynchage dans le Mississippi en 1955 fut un moment clé dans l’histoire du mouvement des droits civiques.
Barack Obama lui avait décerné en 2012 la médaille présidentielle de la liberté, l’une des plus hautes distinctions civiles aux Etats-Unis.
“Toni Morrison était un trésor national”, a écrit l’ancien président mardi. “Son écriture était non seulement magnifique mais pleine de sens: un défi à notre conscience et un appel à une plus grande empathie. Elle était aussi bonne comme conteuse, et captivante, en personne que dans ses livres.”