Ce projet a été dévoilé samedi par Alain Marleix, secrétaire d'État aux collectivités territoriales, chargé du découpage électoral. Pour sa part, le quotidien Le Monde a fait état, samedi, d'un projet portant aussi sur la suppression de 33 circonscriptions, mais dont sont 23 détenues par la gauche, neuf par la droite et une "mixte". "Une intox", affirme Alain Marleix. Reste que ni l'un ni l'autre des projets n'ont ravi l'opposition, qui, dimanche, a tonné, dénonçant, par la voix de Pierre Moscovici (PS), "un tripatouillage".
"On a l'impression que la droite est en train de chercher à sanctuariser 200 à 250 circonscriptions pour elle avec l'intention de rendre extrêmement difficile l'alternance", s'est exclamé M. Moscovici, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1 /Le Parisien/ TV5Monde. Pour lui, c'est surtout "la confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de conserver le pouvoir envers et contre tout et envers et contre la démocratie s'il le faut". Et de dénoncer "l'appropriation du pouvoir par un homme, par un clan, par une équipe". "Là, on est dans l'État Sarkozy", a-t-il jugé. Mercredi, le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a tiré le premier la sonnette d'alarme sur cette question. M. Marleix s'est défendu samedi, faisant valoir que ce n'était "pas le gouvernement" qui désirait supprimer ces circonscriptions", mais "la loi en fonction des résultats des recensements de la population".
"Obligation légale" (UMP)
Le dernier découpage, qui remonte à 1986, a été réalisé par Charles Pasqua. Dimanche, qualifiant de "slogans" les accusations des socialistes, il a affirmé, sur LCI, faire "un travail républicain", soulignant que le projet du gouvernement serait soumis au contrôle d'une commission, "une première", a-t-il dit. "La volonté du gouvernement est de faire les choses de la façon la plus républicaine possible", a-t-il insisté. De son côté, le président d'honneur du PRG, Roger-Gérard Schwartzenberg, a brocardé une "absence manifeste d'impartialité" de M. Marleix, "juge et partie", selon lui, dans cette affaire. Il a observé que le secrétaire d'État aux collectivités territoriales avait été "de 2005 à 2008 secrétaire national aux élections à l'UMP" et avait même "cumulé ces deux fonctions de mars à octobre 2008, alors même qu'il était chargé du découpage électoral".
"Mauvais procès fait à Alain Marleix", a répliqué le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, en insistant sur le fait que le redécoupage ne procédait "pas d'une volonté gouvernementale, mais d'une obligation légale" en raison du dernier recensement. Le travail n'est pas terminé, a prévenu M. Marleix, rappelant la longueur de la procédure. La commission de contrôle des opérations de découpage, présidée par Yves Guéna, sera mise en place le 21 avril. Après transmission des projets d'ordonnance, la commission aura ensuite deux mois pour rendre ses avis. Le Parlement devra se prononcer définitivement avant le 8 janvier 2010, soit deux ans et demi avant les législatives de 2012. Le découpage doit se faire à nombre de sièges constant à l'Assemblée (577), dont 11 pour les Français de l'étranger actuellement non représentés, avec un député pour 125.000 habitants, contre 106.000 actuellement.
"On a l'impression que la droite est en train de chercher à sanctuariser 200 à 250 circonscriptions pour elle avec l'intention de rendre extrêmement difficile l'alternance", s'est exclamé M. Moscovici, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1 /Le Parisien/ TV5Monde. Pour lui, c'est surtout "la confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de conserver le pouvoir envers et contre tout et envers et contre la démocratie s'il le faut". Et de dénoncer "l'appropriation du pouvoir par un homme, par un clan, par une équipe". "Là, on est dans l'État Sarkozy", a-t-il jugé. Mercredi, le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a tiré le premier la sonnette d'alarme sur cette question. M. Marleix s'est défendu samedi, faisant valoir que ce n'était "pas le gouvernement" qui désirait supprimer ces circonscriptions", mais "la loi en fonction des résultats des recensements de la population".
"Obligation légale" (UMP)
Le dernier découpage, qui remonte à 1986, a été réalisé par Charles Pasqua. Dimanche, qualifiant de "slogans" les accusations des socialistes, il a affirmé, sur LCI, faire "un travail républicain", soulignant que le projet du gouvernement serait soumis au contrôle d'une commission, "une première", a-t-il dit. "La volonté du gouvernement est de faire les choses de la façon la plus républicaine possible", a-t-il insisté. De son côté, le président d'honneur du PRG, Roger-Gérard Schwartzenberg, a brocardé une "absence manifeste d'impartialité" de M. Marleix, "juge et partie", selon lui, dans cette affaire. Il a observé que le secrétaire d'État aux collectivités territoriales avait été "de 2005 à 2008 secrétaire national aux élections à l'UMP" et avait même "cumulé ces deux fonctions de mars à octobre 2008, alors même qu'il était chargé du découpage électoral".
"Mauvais procès fait à Alain Marleix", a répliqué le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, en insistant sur le fait que le redécoupage ne procédait "pas d'une volonté gouvernementale, mais d'une obligation légale" en raison du dernier recensement. Le travail n'est pas terminé, a prévenu M. Marleix, rappelant la longueur de la procédure. La commission de contrôle des opérations de découpage, présidée par Yves Guéna, sera mise en place le 21 avril. Après transmission des projets d'ordonnance, la commission aura ensuite deux mois pour rendre ses avis. Le Parlement devra se prononcer définitivement avant le 8 janvier 2010, soit deux ans et demi avant les législatives de 2012. Le découpage doit se faire à nombre de sièges constant à l'Assemblée (577), dont 11 pour les Français de l'étranger actuellement non représentés, avec un député pour 125.000 habitants, contre 106.000 actuellement.