L'Algérie est secouée depuis le 22 février par un puissant mouvement de contestation qui a poussé Abdelaziz Bouteflika à la démission en avril, après 20 ans à la tête de l'Etat, et se poursuit avec des manifestations chaque mardi et vendredi, en réclamant le départ de l'ensemble du "système" au pouvoir.
Dimanche, c'est un projet de loi sur les hydrocarbures qui a fait descendre dans la rue les citoyens de ce pays riche en pétrole.
"Traîtres, vous avez vendu le pays", "la loi sur les hydrocarbures à la poubelle", "le peuple refuse cette loi", ont scandé les manifestants, regroupés non loin de la Chambre basse du Parlement, dont les accès ont été bloqués par des fourgons de police et des policiers antiémeutes.
Si la loi "passe, alors il faudra publier le nom de tous les députés qui l'auront votée pour les juger quand le pays aura retrouvé sa souveraineté", a clamé Mohamed, un manifestant d'une cinquantaine d'années, sous les applaudissements de la foule.
Ces protestations n'ont pas empêché le gouvernement d'adopter ensuite le projet de loi en conseil des ministres, selon un communiqué de la présidence de la République.
Vivement discuté dans les médias depuis plusieurs semaines, il n'a pas encore fait l'objet d'une publication officielle.
D'après le communiqué de la présidence, il prévoit une révision du "système juridique actuel en matière d'hydrocarbures, en particulier au niveau contractuel et fiscal".
Il s'agit d'un "impératif" compte tenu de la "diminution" de la production et de l'augmentation constante de la consommation intérieure. Si rien n'est fait, l'Algérie sera en "déficit structurel (...) à partir de 2025", est-il indiqué.
La semaine dernière, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, cité par l'agence officielle APS, avait évoqué des discussions avec des "grandes compagnies". Lors de ces échanges, "nous avons pu relever deux aspects à améliorer dans l'actuelle loi sur les hydrocarbures", avait-il ajouté, sans plus de détails.
L'Algérie produit 1,2 million de barils par jour. Les hydrocarbures représentent plus de 95% de ses recettes extérieures et contribuent pour 60% au budget de l'Etat.
Avec cette loi, "l'Etat va donner au concessionnaire une parcelle de terrain sur laquelle tout ce qu'il découvrira lui appartiendra", a pour sa part commenté le consultant Hocine Malti, ex vice-président du groupe pétrolier public Sonatrach.
Le concessionnaire "deviendra donc propriétaire des réserves que contient le gisement et non pas des quantités produites uniquement", a-t-il avancé.
Ali Kefaifi, ancien responsable au sein ministère de l'Energie, a lui aussi estimé que la société d'exploitation pourra considérer le pétrole comme sa propriété. Et "le remboursement des coûts et le partage des profits seront sous le contrôle direct de la société concessionnaire".
Des manifestations ont aussi eu lieu dans d'autres villes dimanche, selon des médias.
A Alger, Saddia Bencharif, une manifestante d'une soixantaine d'années, a accusé le gouvernement d'avoir "conclu un pacte" avec des Etats et compagnies étrangères: en échange de leur silence sur le "Hirak", le mouvement de contestation, "on leur donne le pétrole et le gaz de schiste", a-t-elle jugé.
En 2015, des manifestations contre l'exploitation du gaz de schiste s'étaient multipliées à In Salah, à 1.500 km au sud d'Alger, dans le Sahara, où la Sonatrach avait effectué avec succès son premier forage exploratoire fin 2014.
Les manifestants craignaient les conséquences sur l'environnement.
Dimanche, c'est un projet de loi sur les hydrocarbures qui a fait descendre dans la rue les citoyens de ce pays riche en pétrole.
"Traîtres, vous avez vendu le pays", "la loi sur les hydrocarbures à la poubelle", "le peuple refuse cette loi", ont scandé les manifestants, regroupés non loin de la Chambre basse du Parlement, dont les accès ont été bloqués par des fourgons de police et des policiers antiémeutes.
Si la loi "passe, alors il faudra publier le nom de tous les députés qui l'auront votée pour les juger quand le pays aura retrouvé sa souveraineté", a clamé Mohamed, un manifestant d'une cinquantaine d'années, sous les applaudissements de la foule.
Ces protestations n'ont pas empêché le gouvernement d'adopter ensuite le projet de loi en conseil des ministres, selon un communiqué de la présidence de la République.
Vivement discuté dans les médias depuis plusieurs semaines, il n'a pas encore fait l'objet d'une publication officielle.
D'après le communiqué de la présidence, il prévoit une révision du "système juridique actuel en matière d'hydrocarbures, en particulier au niveau contractuel et fiscal".
Il s'agit d'un "impératif" compte tenu de la "diminution" de la production et de l'augmentation constante de la consommation intérieure. Si rien n'est fait, l'Algérie sera en "déficit structurel (...) à partir de 2025", est-il indiqué.
La semaine dernière, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, cité par l'agence officielle APS, avait évoqué des discussions avec des "grandes compagnies". Lors de ces échanges, "nous avons pu relever deux aspects à améliorer dans l'actuelle loi sur les hydrocarbures", avait-il ajouté, sans plus de détails.
L'Algérie produit 1,2 million de barils par jour. Les hydrocarbures représentent plus de 95% de ses recettes extérieures et contribuent pour 60% au budget de l'Etat.
Avec cette loi, "l'Etat va donner au concessionnaire une parcelle de terrain sur laquelle tout ce qu'il découvrira lui appartiendra", a pour sa part commenté le consultant Hocine Malti, ex vice-président du groupe pétrolier public Sonatrach.
Le concessionnaire "deviendra donc propriétaire des réserves que contient le gisement et non pas des quantités produites uniquement", a-t-il avancé.
Ali Kefaifi, ancien responsable au sein ministère de l'Energie, a lui aussi estimé que la société d'exploitation pourra considérer le pétrole comme sa propriété. Et "le remboursement des coûts et le partage des profits seront sous le contrôle direct de la société concessionnaire".
Des manifestations ont aussi eu lieu dans d'autres villes dimanche, selon des médias.
A Alger, Saddia Bencharif, une manifestante d'une soixantaine d'années, a accusé le gouvernement d'avoir "conclu un pacte" avec des Etats et compagnies étrangères: en échange de leur silence sur le "Hirak", le mouvement de contestation, "on leur donne le pétrole et le gaz de schiste", a-t-elle jugé.
En 2015, des manifestations contre l'exploitation du gaz de schiste s'étaient multipliées à In Salah, à 1.500 km au sud d'Alger, dans le Sahara, où la Sonatrach avait effectué avec succès son premier forage exploratoire fin 2014.
Les manifestants craignaient les conséquences sur l'environnement.