Des asticots contre les ulcères de la jambe


Lundi 22 Décembre 2008 - 11:05
Le Point.fr/Anne Jeanblanc


Âmes sensibles s'abstenir. Deux études, présentées au dernier congrès de la Société française de dermatologie, à Paris, indiquent que l'utilisation de larves de Lucilia sericata (la mouche verte) semble bénéfique, et même "coût-efficace", selon l'expression consacrée, dans le traitement des ulcères de la jambe.


Des asticots contre les ulcères de la jambe
Mais elle nécessite toujours une prise en charge de la souffrance provoquée par ce traitement bien peu ragoûtant. Selon les spécialistes, la douleur disparaît toujours progressivement, une fois la cicatrisation rendue possible.

Le traitement des ulcères chroniques de la jambe à l'aide de larves de mouche est connu depuis des décennies. Cette technique sert à la détersion des plaies fibrineuses. En pratique, la larvothérapie (ou asticothérapie) repose sur la capacité des larves de certaines espèces de mouche - ici, Lucilia sericata ou lucilie soyeuse - à décomposer et ingérer du tissu infecté ou nécrosé, afin de nettoyer une plaie et de faciliter sa cicatrisation. Les larves sont appliquées dans des sachets, de taille variable selon les besoins, recouverts d'un pansement.

En France, il est possible d'utiliser des larves dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation et seulement après échec des traitements classiques. De plus, la technique n'est praticable qu'en milieu hospitalier. Une équipe du CHU de Saint-Étienne a présenté les résultats d'une étude menée auprès d'une soixantaine de patients souffrant d'ulcères de jambe qui n'avaient pas cicatrisé malgré des soins de qualité. Les premiers effets positifs ont été visibles un à deux jours après l'application de pansements de larve. Ce traitement a duré entre quatre et huit jours, selon les cas. Les médecins ont ensuite pu proposer une greffe de peau à la majorité des patients ainsi soignés.


           

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