Dans la région natale de l'ancien dictateur Saddam Hussein, à Tikrit, à 180 km au nord de Bagdad, quatre grenades assourdissantes ont explosé dans la matinée près de bureaux de vote, sans faire de victimes, selon la police.
Retour attendu des sunnites
De Mossoul, le "dernier bastion urbain d'Al-Qaïda" dans le nord de l'Irak, à Fao, à l'extrême-sud, sur les bords du Golfe, en passant par la ville sunnite de Ramadi, aux portes du désert, et à Bagdad, les 6.500 bureaux de vote ont ouvert à 07 heures (05 heures en France) et doivent fermer à 17 heures (15 heures en France). Quinze millions d'Irakiens sont appelés à voter lors de ce scrutin proportionnel à un tour dans 14 des 18 provinces du pays. "Je n'ai pas dormi car je voulais être le premier à voter", assure Adnane al-Janabi, un retraité de 55 ans, qui vote dans le quartier de Salhiyah, dans le centre de la capitale. "Avant de partir, j'ai frappé aux portes de mes voisins et j'ai réveillé mes enfants car je veux qu'ils participent à ce processus démocratique. J'espère qu'il n'y aura pas de fraudes", ajoute ce sunnite irakien.
Il y a trois ans, les sunnites avaient très largement boudé le scrutin. Les élections de samedi doivent marquer leur retour en force. "En 2005, j'avais voté sur des bases confessionnelles, mais cette fois, j'ai choisi les plus compétents", assure Raad Kazem, un chiite de 65 ans, vêtu d'une dichdacha, la robe traditionnelle masculine, et coiffé d'une keffieh. Dans le quartier majoritairement sunnite d'Azamiyah, longtemps un bastion d'Al-Qaïda et des insurgés, Rajaa Alaa, un mère de famille de 40 ans, dit avoir glissé son bulletin de vote pour la paix. "Je n'ai pas voté la dernière fois car c'était très dangereux. Aujourd'hui c'est différent. Nous avons tous été en famille car nous voulons la paix et je pense que ce scrutin peut l'apporter", dit-elle.
Test pour la stabilité du pays
Dans la turbulente province de Diyala, au nord de Bagdad, Mouchtar Jabaar est fier d'avoir accompli son devoir. "Les gens ont peur de venir voter à cause des terroristes. Mais moi, je l'ai fait pour leur montrer qu'il ne faut pas avoir peur", assure ce chauffeur de taxi de 32 ans. A Mossoul, Erchad Ibrahim, un ingénieur sunnite de 52 ans, a été l'un des premier à voter. "Il faut que les habitants de (la province de Ninive, ndlr) soient bien représentés et choisissent leur candidat", dit-il en allusion au boycottage sunnite en 2005 qui avait permis au Kurdes, minoritaires, de s'emparer du conseil provincial.
Ce scrutin provincial a valeur de test pour la stabilité du pays et la popularité du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont la liste "Coalition pour l'État de droit" est donnée favorite. M. Maliki a voté dans la matinée dans un bureau de vote de la "zone verte", le secteur ultra-protégé de Bagdad. Près d'un million de soldats et policiers irakiens sont en état d'alerte et des mesures de sécurité draconiennes ont été prises pour éviter des attentats suicide ou autres violences de la part d'insurgés extrémistes. Aucun véhicule, hormis ceux dotés d'une autorisation spéciale, ne peut circuler. Les électeurs départageront 14.431 candidats concourant pour 440 sièges dans les conseils provinciaux, qui nomment le gouverneur et financent la reconstruction.
Retour attendu des sunnites
De Mossoul, le "dernier bastion urbain d'Al-Qaïda" dans le nord de l'Irak, à Fao, à l'extrême-sud, sur les bords du Golfe, en passant par la ville sunnite de Ramadi, aux portes du désert, et à Bagdad, les 6.500 bureaux de vote ont ouvert à 07 heures (05 heures en France) et doivent fermer à 17 heures (15 heures en France). Quinze millions d'Irakiens sont appelés à voter lors de ce scrutin proportionnel à un tour dans 14 des 18 provinces du pays. "Je n'ai pas dormi car je voulais être le premier à voter", assure Adnane al-Janabi, un retraité de 55 ans, qui vote dans le quartier de Salhiyah, dans le centre de la capitale. "Avant de partir, j'ai frappé aux portes de mes voisins et j'ai réveillé mes enfants car je veux qu'ils participent à ce processus démocratique. J'espère qu'il n'y aura pas de fraudes", ajoute ce sunnite irakien.
Il y a trois ans, les sunnites avaient très largement boudé le scrutin. Les élections de samedi doivent marquer leur retour en force. "En 2005, j'avais voté sur des bases confessionnelles, mais cette fois, j'ai choisi les plus compétents", assure Raad Kazem, un chiite de 65 ans, vêtu d'une dichdacha, la robe traditionnelle masculine, et coiffé d'une keffieh. Dans le quartier majoritairement sunnite d'Azamiyah, longtemps un bastion d'Al-Qaïda et des insurgés, Rajaa Alaa, un mère de famille de 40 ans, dit avoir glissé son bulletin de vote pour la paix. "Je n'ai pas voté la dernière fois car c'était très dangereux. Aujourd'hui c'est différent. Nous avons tous été en famille car nous voulons la paix et je pense que ce scrutin peut l'apporter", dit-elle.
Test pour la stabilité du pays
Dans la turbulente province de Diyala, au nord de Bagdad, Mouchtar Jabaar est fier d'avoir accompli son devoir. "Les gens ont peur de venir voter à cause des terroristes. Mais moi, je l'ai fait pour leur montrer qu'il ne faut pas avoir peur", assure ce chauffeur de taxi de 32 ans. A Mossoul, Erchad Ibrahim, un ingénieur sunnite de 52 ans, a été l'un des premier à voter. "Il faut que les habitants de (la province de Ninive, ndlr) soient bien représentés et choisissent leur candidat", dit-il en allusion au boycottage sunnite en 2005 qui avait permis au Kurdes, minoritaires, de s'emparer du conseil provincial.
Ce scrutin provincial a valeur de test pour la stabilité du pays et la popularité du Premier ministre Nouri al-Maliki, dont la liste "Coalition pour l'État de droit" est donnée favorite. M. Maliki a voté dans la matinée dans un bureau de vote de la "zone verte", le secteur ultra-protégé de Bagdad. Près d'un million de soldats et policiers irakiens sont en état d'alerte et des mesures de sécurité draconiennes ont été prises pour éviter des attentats suicide ou autres violences de la part d'insurgés extrémistes. Aucun véhicule, hormis ceux dotés d'une autorisation spéciale, ne peut circuler. Les électeurs départageront 14.431 candidats concourant pour 440 sièges dans les conseils provinciaux, qui nomment le gouverneur et financent la reconstruction.