Des navires convergent vers la zone du drame du vol Rio-Paris


Mercredi 3 Juin 2009 - 17:19
Reuters


Des navires brésiliens et français convergent vers l'endroit dans l'océan Atlantique où des débris de l'Airbus disparu avec 228 personnes à bord ont été repérés, en quête d'indices expliquant la pire catastrophe de l'histoire d'Air France.


Des navires convergent vers la zone du drame du vol Rio-Paris
Le premier bâtiment de la marine brésilienne pourrait arriver à 21h00 GMT mercredi (23h00 heure de Paris) dans la zone, à 1.200 km au nord-est de la ville de Recife, entre les côtes brésiliennes et l'Afrique.

Experts et responsables politiques prévoient une enquête longue et difficile, que les 'boîtes noires' de l'Airbus A330 soient ou non retrouvées. Ces enregistreurs, qui émettent pendant 30 jours un signal détectable à un kilomètre, pourraient reposer à des milliers de mètres de fond.

"Je ne suis pas d'un optimisme total, on ne peut pas exclure qu'on ne retrouve pas les enregistreurs", a dit mercredi le président du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé d'éclaircir les causes de la catastrophe.

Même si on les retrouve, "on n'a aucune garantie qu'on aura des informations utiles dedans", a ajouté Paul-Louis Arslanian.

La marine brésilienne estime à 2.000 à 3.000 mètres la profondeur de l'océan à cet endroit, les autorités françaises évoquant une profondeur encore supérieure.

Quatre navires de guerre brésiliens sont en route avec des plongeurs à bord mais les mauvaises conditions de mer compliquent les opérations. Des équipements de recherche français capables de descendre jusqu'à 6.000 mètres de fond doivent arriver dans le secteur dans une semaine.

CAUSES TOUJOURS INCONNUES

Une cérémonie oecuménique d'hommage aux 216 passagers et 12 membres d'équipage du vol AF447 doit commencer à 16h00 à Notre-Dame de Paris, en présence de Nicolas Sarkozy.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, participera quant à lui aux cérémonies prévues au Brésil dans les prochains jours.

La France et le Brésil sont les pays les plus touchés par la catastrophe, avec 73 et 58 ressortissants disparus.

"Mon fils est mort le jour de son anniversaire", a déclaré Diana Raquel, mère d'un dentiste brésilien de 35 ans hébergée par Air France dans un hôtel à Rio de Janeiro.

Aldair Gomes dit avoir abandonné tout espoir de retrouver son fils vivant. "Je veux seulement trouver le corps de mon fils pour que nous puissions l'enterrer dans la dignité."

Dix salariés de la compagnie d'équipements électriques CGED, qui avaient gagné un voyage au Brésil, comptaient parmi les passagers. "C'était plus qu'un choc, ça ne se décrit pas", a expliqué le directeur de l'entreprise, Laurent Bouveresse.

Les causes de la catastrophe restent inexpliquées.

Le BEA dispose d'éléments sur l'entretien de l'avion, la météo et des messages automatiques de maintenance envoyés par l'appareil avant sa disparition.

Son président a mis en garde les journalistes contre l'interprétation hâtive des premières informations, tout en soulignant qu'"aucun élément ne donne à pense que l'avion avait un problème avant son départ".

"L'enquête ne sera pas facile", a-t-il dit. "Une enquête est quelque chose en la matière de long, même parfois de très long parce que l'on ne peut pas se satisfaire de 80% de compréhension."

L'enquête sur l'accident survenu le 27 novembre dernier au large des côtes françaises à Canet-en-Roussillon, où un Airbus A320 s'était abîmé en mer lors d'un vol d'essai après un entretien, n'a ainsi toujours pas abouti à des conclusions.

Le parquet de Paris a annoncé mercredi l'ouverture prochaine d'une information judiciaire sur la catastrophe et dit avoir demandé à la gendarmerie de poursuivre les investigations.


           

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