Détecter les foyers des futurs tsunamis


Samedi 21 Février 2009 - 10:30
RIA Novosti


Des chercheurs russes s'emploient à prévoir les lieux où pourront se situer les foyers des tsunamis à venir. Et non sans résultat, rapporte le site inauka.ru, citant RIA Novosti.


Détecter les foyers des futurs tsunamis
Les foyers des futurs tsunamis peuvent être prévus si l'on analyse les régions sismiquement dangereuses où peuvent commencer à se propager les vagues, et si l'on met en évidence les "brèches sismiques" où, pendant longtemps, il n'y a pas eu de séismes. Une prévision réalisée sur la base de ces paramètres a déjà réussi, rapporte l'un des concepteurs de cette méthode, Léopold Lobkovski, directeur adjoint de l'Institut d'océanologie Chirchov et membre correspondant de l'Académie des sciences russe.
Ce chercheur a indiqué qu'une équipe dirigée par lui est parvenue à découvrir plusieurs "brèches" de ce type dans la région des Kouriles, dans l'arc des îles Aléoutiennes occidentales et à proximité du littoral des Etats-Unis, non loin de la chaîne montagneuse des Cascades. "Selon nos calculs, beaucoup d'énergie s'est déjà accumulée dans ces lieux, alors même qu'il n'y a pas eu de secousses. Ces "brèches", a précisé Léopold Lobkovski, sont des endroits où il n'y a pas encore eu de décharge. Par exemple, à l'épicentre du tsunami de 2004, il n'y avait pas eu de séismes depuis 150 ans".
L'une des "brèches" trouvées par les chercheurs a déjà "bougé" : le séisme survenu dans la partie centrale de l'arc des Kouriles le 15 novembre 2005 a provoqué un tsunami, qui a causé des dégâts considérables sur la côte occidentale des Etats-Unis. Léopold Lobkovski a présenté des modèles informatiques qui permettent de prévoir avec une grande précision le comportement des vagues catastrophiques. Ce qui a été totalement confirmé dans le cas des tsunamis des Kouriles. Selon le chercheur, il est pour l'instant impossible de prévoir quand ces "brèches" vont "bouger" - demain, dans un an, ou plus tard. "Il est très difficile de dire quand cela va se produire, mais nous savons tout ce qui s'y est accumulé. C'est sur cela que reposent nos prévisions à long terme. Nous connaissons les lieux - les Kouriles centrales ont déjà "bougé", mais il reste encore un "morceau" dans la partie septentrionale, a-t-il noté".
Léopold Lobkovski a expliqué que cette possibilité de calculer les conséquences des tsunamis permet de les prendre en compte pour toutes les constructions. "Il est possible de simuler tous les scénarios qui auront lieu, quelles seront les conséquences des tsunamis, et à partir de quelles "brèches". Cela pourra servir de base pour tous les types de construction. Il faudra prendre en compte la hauteur des vagues prévue dans ces endroits, a indiqué le chercheur". -0-


           

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