Dans un discours devant l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, le président français a jugé "totalement suicidaire" de penser que la crise était une simple parenthèse.
Il est irresponsable de croire que les peuples "subiront sans rien dire les conséquences douloureuses de la crise", ne réclameront pas plus de protection et de justice et supporteront de nouveau, "comme si de rien n'était, les parachutes dorés, les gains mirobolants des spéculateurs", a-t-il poursuivi.
"Ou nous aurons la raison, ou nous aurons la révolte. Ou nous aurons la justice, ou nous aurons la violence. Ou nous aurons des protections raisonnables, ou nous aurons le protectionnisme", a-t-il lancé sur un ton alarmiste.
Il a invoqué la crise économique et sociale des années 1920 et 1930, qui a conduit tout droit le monde aux horreurs du nazisme et du fascisme et à la Seconde Guerre mondiale.
Il a invité ses pairs à en tirer les leçons sans attendre que la crise actuelle dégénère en "crise politique majeure à l'échelle planétaire" et souhaité, notamment, la mise en place de normes sociales qui "s'imposent à tous".
"A quoi servirait, pour l'OIT, de continuer à adopter des normes si celles-ci n'ont aucun caractère obligatoire ?" a-t-il fait valoir. S'il serait "absurde" de vouloir harmoniser dans le détail les législations du travail, il faut "mettre en place entre les nations un système de règles qui tirent le monde vers le haut au lieu de tirer chacun vers le bas".
MONDIALISATION "COOPÉRATIVE"
Il a jugé incompréhensible qu'une cinquantaine d'Etats, dont les Etats-Unis, le Japon, la Chine et l'Inde, n'aient toujours ratifié aucune des huit conventions fondamentales de l'OIT.
La France, qui a ratifié le plus de conventions de l'OIT après l'Espagne, en ratifiera pour sa part "à très bref délai" deux de plus, sur le travail maritime et la santé. Et elle soutiendra le "pacte mondial pour l'emploi" proposé par l'OIT.
Nicolas Sarkozy a exhorté le G20 à prendre davantage en compte la dimension sociale de la crise et de l'ordre mondial à bâtir. Il a souhaité que le directeur général de l'OIT participe aux sommets du G20, comme ceux du Fonds monétaire international (FMI) ou de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il a souhaité que l'OIT soit saisie chaque fois qu'un litige commercial impliquant des Etats soulève des questions relatives aux droits fondamentaux du travail. Il en irait de même pour le FMI en matière de "dumping monétaire".
A une semaine d'un discours très attendu devant le Parlement français convoqué en congrès à Versailles, il a eu recours à un vocabulaire plutôt utilisé par l'opposition de gauche.
Il a évoqué la "marchandisation du monde", cité le fondateur de l'OIT Albert Thomas, "grande figure du socialisme européen", et Saint-Just, figure emblématique de la Révolution française.
Il a appelé de ses voeux l'abandon d'une mondialisation "conflictuelle", fondée sur la "compétitivité à tout prix", des "politiques commerciales agressives" et "l'écrasement du pouvoir d'achat et du niveau de vie", au profit d'une mondialisation "coopérative" s'appuyant sur l'augmentation de la productivité et du niveau de vie et l'amélioration du bien être.
ÉTUDIER LA "TAXE TOBIN"
La France mettra toute son énergie à "placer sur un pied d'égalité le droit de la santé, le droit du travail, le droit de l'environnement et le droit du commerce", a-t-il poursuivi.
L'OMC ne peut être "la seule à décider de tout", a insisté Nicolas Sarkozy, qui a réclamé plus de pouvoir et de moyens pour le FMI, l'Organisation mondiale de la Santé et l'OIT, afin que les normes qu'ils édictent ne restent pas lettre morte.
Il a prôné une solidarité accrue des pays riches envers les pays pauvres mais souhaité que les interventions du FMI, de la Banque mondiale et des banques de développement soient soumises à une "conditionnalité" environnementale et sociale.
"On ne peut pas accepter que l'aide internationale serve à encourager le travail forcé ou le travail des enfants ou une pollution qui menace l'avenir de la planète", a-t-il expliqué.
Il a promis de n'enterrer ou de n'éluder aucun débat et pris le contre-pied de sa ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui a tourné en dérision l'idée d'une "taxe Tobin" remise au goût du jour par le chef de la diplomatie Bernard Kouchner.
"Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si elle est applicable. Mais qui pourrait comprendre qu'on n'en débatte même pas et qu'avant-même d'y avoir réfléchi, on enterre ce débat ?" a déclaré le chef de l'Etat, qui a promis au passage que la France ne laisserait pas la taxe carbone connaître le sort qu'a subi cette idée d'une taxation de la spéculation.
Il est irresponsable de croire que les peuples "subiront sans rien dire les conséquences douloureuses de la crise", ne réclameront pas plus de protection et de justice et supporteront de nouveau, "comme si de rien n'était, les parachutes dorés, les gains mirobolants des spéculateurs", a-t-il poursuivi.
"Ou nous aurons la raison, ou nous aurons la révolte. Ou nous aurons la justice, ou nous aurons la violence. Ou nous aurons des protections raisonnables, ou nous aurons le protectionnisme", a-t-il lancé sur un ton alarmiste.
Il a invoqué la crise économique et sociale des années 1920 et 1930, qui a conduit tout droit le monde aux horreurs du nazisme et du fascisme et à la Seconde Guerre mondiale.
Il a invité ses pairs à en tirer les leçons sans attendre que la crise actuelle dégénère en "crise politique majeure à l'échelle planétaire" et souhaité, notamment, la mise en place de normes sociales qui "s'imposent à tous".
"A quoi servirait, pour l'OIT, de continuer à adopter des normes si celles-ci n'ont aucun caractère obligatoire ?" a-t-il fait valoir. S'il serait "absurde" de vouloir harmoniser dans le détail les législations du travail, il faut "mettre en place entre les nations un système de règles qui tirent le monde vers le haut au lieu de tirer chacun vers le bas".
MONDIALISATION "COOPÉRATIVE"
Il a jugé incompréhensible qu'une cinquantaine d'Etats, dont les Etats-Unis, le Japon, la Chine et l'Inde, n'aient toujours ratifié aucune des huit conventions fondamentales de l'OIT.
La France, qui a ratifié le plus de conventions de l'OIT après l'Espagne, en ratifiera pour sa part "à très bref délai" deux de plus, sur le travail maritime et la santé. Et elle soutiendra le "pacte mondial pour l'emploi" proposé par l'OIT.
Nicolas Sarkozy a exhorté le G20 à prendre davantage en compte la dimension sociale de la crise et de l'ordre mondial à bâtir. Il a souhaité que le directeur général de l'OIT participe aux sommets du G20, comme ceux du Fonds monétaire international (FMI) ou de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Il a souhaité que l'OIT soit saisie chaque fois qu'un litige commercial impliquant des Etats soulève des questions relatives aux droits fondamentaux du travail. Il en irait de même pour le FMI en matière de "dumping monétaire".
A une semaine d'un discours très attendu devant le Parlement français convoqué en congrès à Versailles, il a eu recours à un vocabulaire plutôt utilisé par l'opposition de gauche.
Il a évoqué la "marchandisation du monde", cité le fondateur de l'OIT Albert Thomas, "grande figure du socialisme européen", et Saint-Just, figure emblématique de la Révolution française.
Il a appelé de ses voeux l'abandon d'une mondialisation "conflictuelle", fondée sur la "compétitivité à tout prix", des "politiques commerciales agressives" et "l'écrasement du pouvoir d'achat et du niveau de vie", au profit d'une mondialisation "coopérative" s'appuyant sur l'augmentation de la productivité et du niveau de vie et l'amélioration du bien être.
ÉTUDIER LA "TAXE TOBIN"
La France mettra toute son énergie à "placer sur un pied d'égalité le droit de la santé, le droit du travail, le droit de l'environnement et le droit du commerce", a-t-il poursuivi.
L'OMC ne peut être "la seule à décider de tout", a insisté Nicolas Sarkozy, qui a réclamé plus de pouvoir et de moyens pour le FMI, l'Organisation mondiale de la Santé et l'OIT, afin que les normes qu'ils édictent ne restent pas lettre morte.
Il a prôné une solidarité accrue des pays riches envers les pays pauvres mais souhaité que les interventions du FMI, de la Banque mondiale et des banques de développement soient soumises à une "conditionnalité" environnementale et sociale.
"On ne peut pas accepter que l'aide internationale serve à encourager le travail forcé ou le travail des enfants ou une pollution qui menace l'avenir de la planète", a-t-il expliqué.
Il a promis de n'enterrer ou de n'éluder aucun débat et pris le contre-pied de sa ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui a tourné en dérision l'idée d'une "taxe Tobin" remise au goût du jour par le chef de la diplomatie Bernard Kouchner.
"Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si elle est applicable. Mais qui pourrait comprendre qu'on n'en débatte même pas et qu'avant-même d'y avoir réfléchi, on enterre ce débat ?" a déclaré le chef de l'Etat, qui a promis au passage que la France ne laisserait pas la taxe carbone connaître le sort qu'a subi cette idée d'une taxation de la spéculation.