A 387 Km, assis sur une chaise, avec son ordinateur équipé de caméra intégrée devant lui, le Dr Moutaib est en pleine séance de consultation d'un patient qui se trouve à Anfgou, dans le Haut Atlas. Un diagnostic médical sans contact physique devient désormais possible au Maroc grâce à la solution novatrice qu'offre la pratique de "télémédecine".
A l’aide des nouvelles technologies, ce concept en phase pilote, introduit par la société marocaine de la télémédecine (SMT), permettra aux professionnels de la santé d’évaluer et de diagnostiquer à distance des patients dans des régions enclavées.
Le patient pris en charge généralement par un infirmier sur place, muni d’outils connectés pour qu'il soit en mesure d'entrer en contact avec le médecin via une plateforme de communication. Une solution à distance, qui permet au médecin situé à Casablanca, plus précisément à l’université Mohammed VI, d'être suffisamment au fait de la situation du malade pour dresser son diagnostic.
Ainsi, les patients des centres de santé dans des régions comme Midelt, Azilal, Figuig et Taroudant, ont d'ores et déjà accès à une expertise médicale rapide, efficace et sans déplacement. Des prestations à distance qui permettent d'atténuer l’isolement que les praticiens de la santé peuvent ressentir dans les établissements de santé des zones éloignées.
Étant donné l'offre hospitalière limitée dans certaines régions, la Société marocaine de la télémédecine a mis en place un système basé sur les nouvelles technologies avec un accès à un panel de services dont la téléconsultation, a indiqué Dr Moutaib dans un entretien à la MAP.
L’infirmier équipé d’une mallette médicale spéciale, qui contient plusieurs outils dont notamment des appareils connectés, offre au médecin à distance la possibilité de recevoir des informations sur le patient et de les sauvegarder pour pouvoir faire le suivi.
''On est en train de reproduire des conditions proches des conditions réelles, le médecin généraliste étant en mesure de garder les données cumulées sur ces patients et en même temps leur prescrire des médicaments", a expliqué le Dr Moutaib. L'ordonnance est envoyée en ligne via la plateforme de téléconsultation et reçue par les infirmiers exerçant dans des établissements relevant du ministère de tutelle.
Encore à ses premiers balbutiements à l'échelle nationale, la télémédecine est en phase d’expérimentation dans six centres de santé répartis sur quatre provinces, deux centres à Midelt, deux à Azilal, un établissement de santé à Figuig et un autre à Taroudant.
De son côté, le directeur exécutif de la SMT, le Dr Saâd Chaacho a précisé qu'au Maroc, la télémédecine regroupe actuellement deux branches, la téléconsultation et la télé-expertise. S’agissant du premier volet, les établissements de santé disposent déjà d’un médecin généraliste chargé de réaliser des consultations, selon M. Chaacho.
Pour les personnes présentant une pathologie qui nécessite un médecin spécialiste, la télé-expertise s'avère nécessaire : le généraliste établit alors une téléconsultation avec le médecin spécialiste qui se situe à Casablanca pour faire son diagnostic.
"Nous offrons actuellement toutes les spécialités disponibles à l’Université Mohammed VI, dont la dermatologie, la médecine interne, la gynécologie, l’obstétrique, la pédiatrie, la pneumologie", a-t-il expliqué.
D'après le Dr Chaacho, la télémédecine ne change pas le parcours actuel des soins médicaux, mais permet une meilleure facilité, accessibilité et rapidité pour les patients des zones enclavées. L'objectif est, selon lui, d’atteindre à l’horizon 2019 un total de 36 sites de télémédecines et une couverture de 160 sites nationaux.
Malgré ses innombrables avantages, le concept de télémédecine se heurte à des limites, en ce sens qu'il est encore très difficile d'évoluer vers des solutions opérationnelles telles que la réalisation d'une chirurgie.
Créée sous forme d'association régie par le Dahir n°1-58-376 (15 novembre 1958), la SMT se fixe pour objectifs la contribution au développement de la télémédecine, la promotion et le soutien à son déploiement à l’échelle nationale, notamment en faveur des populations des zones défavorisées et enclavées.
Elle a également pour mission l’installation et l’exploitation de toute infrastructure technologique ou physique permettant la réalisation des actes de télémédecine et l’encouragement des établissements et des professionnels de santé à la pratique de télémédecine.
Y sont représentés les ministères de la santé, de l’intérieur, de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le service de santé des Forces armées royales et d'autres instances nationales.
A l’aide des nouvelles technologies, ce concept en phase pilote, introduit par la société marocaine de la télémédecine (SMT), permettra aux professionnels de la santé d’évaluer et de diagnostiquer à distance des patients dans des régions enclavées.
Le patient pris en charge généralement par un infirmier sur place, muni d’outils connectés pour qu'il soit en mesure d'entrer en contact avec le médecin via une plateforme de communication. Une solution à distance, qui permet au médecin situé à Casablanca, plus précisément à l’université Mohammed VI, d'être suffisamment au fait de la situation du malade pour dresser son diagnostic.
Ainsi, les patients des centres de santé dans des régions comme Midelt, Azilal, Figuig et Taroudant, ont d'ores et déjà accès à une expertise médicale rapide, efficace et sans déplacement. Des prestations à distance qui permettent d'atténuer l’isolement que les praticiens de la santé peuvent ressentir dans les établissements de santé des zones éloignées.
Étant donné l'offre hospitalière limitée dans certaines régions, la Société marocaine de la télémédecine a mis en place un système basé sur les nouvelles technologies avec un accès à un panel de services dont la téléconsultation, a indiqué Dr Moutaib dans un entretien à la MAP.
L’infirmier équipé d’une mallette médicale spéciale, qui contient plusieurs outils dont notamment des appareils connectés, offre au médecin à distance la possibilité de recevoir des informations sur le patient et de les sauvegarder pour pouvoir faire le suivi.
''On est en train de reproduire des conditions proches des conditions réelles, le médecin généraliste étant en mesure de garder les données cumulées sur ces patients et en même temps leur prescrire des médicaments", a expliqué le Dr Moutaib. L'ordonnance est envoyée en ligne via la plateforme de téléconsultation et reçue par les infirmiers exerçant dans des établissements relevant du ministère de tutelle.
Encore à ses premiers balbutiements à l'échelle nationale, la télémédecine est en phase d’expérimentation dans six centres de santé répartis sur quatre provinces, deux centres à Midelt, deux à Azilal, un établissement de santé à Figuig et un autre à Taroudant.
De son côté, le directeur exécutif de la SMT, le Dr Saâd Chaacho a précisé qu'au Maroc, la télémédecine regroupe actuellement deux branches, la téléconsultation et la télé-expertise. S’agissant du premier volet, les établissements de santé disposent déjà d’un médecin généraliste chargé de réaliser des consultations, selon M. Chaacho.
Pour les personnes présentant une pathologie qui nécessite un médecin spécialiste, la télé-expertise s'avère nécessaire : le généraliste établit alors une téléconsultation avec le médecin spécialiste qui se situe à Casablanca pour faire son diagnostic.
"Nous offrons actuellement toutes les spécialités disponibles à l’Université Mohammed VI, dont la dermatologie, la médecine interne, la gynécologie, l’obstétrique, la pédiatrie, la pneumologie", a-t-il expliqué.
D'après le Dr Chaacho, la télémédecine ne change pas le parcours actuel des soins médicaux, mais permet une meilleure facilité, accessibilité et rapidité pour les patients des zones enclavées. L'objectif est, selon lui, d’atteindre à l’horizon 2019 un total de 36 sites de télémédecines et une couverture de 160 sites nationaux.
Malgré ses innombrables avantages, le concept de télémédecine se heurte à des limites, en ce sens qu'il est encore très difficile d'évoluer vers des solutions opérationnelles telles que la réalisation d'une chirurgie.
Créée sous forme d'association régie par le Dahir n°1-58-376 (15 novembre 1958), la SMT se fixe pour objectifs la contribution au développement de la télémédecine, la promotion et le soutien à son déploiement à l’échelle nationale, notamment en faveur des populations des zones défavorisées et enclavées.
Elle a également pour mission l’installation et l’exploitation de toute infrastructure technologique ou physique permettant la réalisation des actes de télémédecine et l’encouragement des établissements et des professionnels de santé à la pratique de télémédecine.
Y sont représentés les ministères de la santé, de l’intérieur, de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le service de santé des Forces armées royales et d'autres instances nationales.