"Diana", il était une fois une princesse amoureuse


Vendredi 27 Septembre 2013 - 10:10
AFP


Paris - Tête légèrement inclinée, sourire en coin: 16 ans après sa disparition tragique, Diana, princesse de coeur des Britanniques et l'une des femmes les plus célèbres au monde, revit sur grand écran sous les traits de Naomi Watts.


"Diana", il était une fois une princesse amoureuse
Le "biopic" signé de l'Allemand Oliver Hirschbiegel, dans les salles mercredi, a été fraîchement reçu par les critiques britanniques.

"Diana" n'est pas construit comme une biographie conventionnelle qui retracerait la courte vie mouvementée de Diana Spencer, devenue princesse de Galles, épouse malheureuse du prince Charles et mère lumineuse de William et Harry, cauchemar de la famille royale et cible privilégiée des paparazzis.

Oliver Hirschbiegel s'est concentré sur les deux dernières années de Lady Di, et plus précisément sur sa supposée histoire d'amour secrète avec le chirurgien pakistanais Hasnat Khan, incarné par Naveen Andrews ("Le Patient anglais", "Lost" à la télévision). Son aventure sulfureuse avec l'Egyptien Dodi Al-Fayed (interprété par Cas Anvar) n'aurait été que mascarade.

Le scénariste Stephen Jeffreys s'est notamment inspiré du bestseller de Kate Snell, recrutée comme consultante sur le tournage, "Le Dernier amour de Diana".

Le 1er septembre 1995, la princesse de Galles et le docteur Hasnat Khan sont présentés l'un à l'autre par Oonagh Toffolo (Geraldine James), amie de Diana, au Royal Brompton Hospital de Londres. Déjà officiellement séparée de Charles (son divorce sera définitivement prononcé l'année suivante), Diana tombe sous le charme du cardiologue...

Le film conte l'idylle impossible entre une princesse en mal d'amour, tour à tour maladroite ou manipulatrice, et un chirurgien dépassé par la situation, qui aspire à exercer son métier en toute sérénité. Diana multiplie les ruses pour garder la relation secrète et joue de son charisme pour séduire la famille du médecin musulman. En vain.

"Morte une seconde fois"

Aujourd'hui âgé de 54 ans, Hasnat Khan, qui n'a jamais confirmé publiquement sa relation avec Diana, a déclaré à la presse britannique que le long métrage était basé sur des "rumeurs" et qu'il sonnait "complètement faux".

Qualifiant d'"immense pression" le fait d'interpréter une icône telle que Diana, l'actrice australo-britannique Naomi Watts ("Mulholland Drive", "Perfect Mothers") a pour sa part confié avoir "longtemps hésité" avant d'accepter le rôle.

Perruques, faux-nez, robes portées par Lady Di dupliquées ou même prêtées, la comédienne s'est efforcée de se glisser dans la peau de la princesse.

On retrouve certes dans le film des attitudes maintes fois figées sur le papier glacé des magazines people. Mais on peine à identifier Lady Di dans cette jeune femme amoureuse dont le film étale la vie sentimentale.

Le 31 août 1997, Diana trouvait la mort à 36 ans dans un accident de voiture à Paris, au côté de Dodi Al-Fayed. La sortie du film a été précédée de nouvelles spéculations sur ce drame. Elles viennent alimenter une théorie du complot selon laquelle la princesse aurait été assassinée par un membre des forces armées britanniques.

La critique londonienne a réservé un accueil glacial à "Diana". Le Times a salué la prestation de Naomi Watts tout en jugeant le film "atroce et intrusif". "Pauvre princesse Diana", a pour sa part tranché le Guardian. "La vérité c'est que 16 ans après ce terrible jour de 1997, elle est morte une seconde fois".


           

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