Les Européens ont choisi de débuter leur tournée au Proche-Orient par l'Egypte. Ils veulent soutenir son président, Hosni Moubarak, dont le pays est le seul à avoir signé un traité de paix avec Israël. Surtout, il était jusqu'à présent le médiateur habituel avec le Hamas. Or, c'est par des tunnels creusés entre l'Egypte et Gaza que transitent, selon Israël, les missiles de portée de plus en plus longue, qui menacent l'Etat juif.
M. Moubarak devait recevoir, lundi midi à Charm El-Cheikh, la visite de Nicolas Sarkozy, quelques heures après celle d'une délégation européenne, conduite par le ministre des affaires étrangères tchèque, Karel Schwarzenberg, président en exercice de l'Union européenne (UE).
Un dîner offert par le ministre des affaires étrangères égyptien Ahmed Abou Al-Gheit à ses hôtes européens (outre MM. Schwarzenberg et Kouchner, leur homologue suédois Carl Bildt et la commissaire aux affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner) a montré que l'Egypte, censée apporter la solution au conflit, faisait aussi partie du problème.
Un des enjeux est le contrôle des armes entre l'Egypte et Gaza. Si les Egyptiens acceptent des observateurs internationaux à Gaza, ils n'en veulent pas sur leur territoire, selon les Européens. La fin du trafic d'armes est jugée décisive par Paris pour obtenir un assentiment israélien à un cessez-le-feu.
Les Egyptiens affirment avoir détruit près de trois cents des tunnels reliant Gaza à l'Egypte, et que s'ils n'ont pas pu assurer complètement leur surveillance, ce serait parce que les Américains ne leur ont pas livré le matériel adéquat promis. Les Egyptiens assurent que les armes arrivent à Gaza par la mer, et estiment qu'il faut mettre immédiatement fin au blocus de ce territoire.
L'Egypte voit sa marge de manœuvre limitée par son opinion publique très remontée contre Israël. Elle reproche au Hamas de jouer la politique du pire et d'avoir provoqué le conflit, en refusant de reconduire la trêve avec Israël. Le Hamas devrait, selon les Egyptiens, profiter de la fin du mandat du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le 9 janvier, pour continuer d'affaiblir politiquement ce dernier.
Pour l'avenir, les Egyptiens prédisent un conflit long. Ils ont estimé, devant les Européens, qu'Israël était bloqué et que son armée ne pouvait pas entrer dans la ville de Gaza. Elle va resserrer l'étau en occupant les zones peu urbanisées et mener un siège rapproché. Plusieurs diplomates égyptiens estiment qu'Israël ne se retirera pas avant plusieurs semaines, en tout cas pas avant les élections du 10 février.
M. Moubarak devait recevoir, lundi midi à Charm El-Cheikh, la visite de Nicolas Sarkozy, quelques heures après celle d'une délégation européenne, conduite par le ministre des affaires étrangères tchèque, Karel Schwarzenberg, président en exercice de l'Union européenne (UE).
Un dîner offert par le ministre des affaires étrangères égyptien Ahmed Abou Al-Gheit à ses hôtes européens (outre MM. Schwarzenberg et Kouchner, leur homologue suédois Carl Bildt et la commissaire aux affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner) a montré que l'Egypte, censée apporter la solution au conflit, faisait aussi partie du problème.
Un des enjeux est le contrôle des armes entre l'Egypte et Gaza. Si les Egyptiens acceptent des observateurs internationaux à Gaza, ils n'en veulent pas sur leur territoire, selon les Européens. La fin du trafic d'armes est jugée décisive par Paris pour obtenir un assentiment israélien à un cessez-le-feu.
Les Egyptiens affirment avoir détruit près de trois cents des tunnels reliant Gaza à l'Egypte, et que s'ils n'ont pas pu assurer complètement leur surveillance, ce serait parce que les Américains ne leur ont pas livré le matériel adéquat promis. Les Egyptiens assurent que les armes arrivent à Gaza par la mer, et estiment qu'il faut mettre immédiatement fin au blocus de ce territoire.
L'Egypte voit sa marge de manœuvre limitée par son opinion publique très remontée contre Israël. Elle reproche au Hamas de jouer la politique du pire et d'avoir provoqué le conflit, en refusant de reconduire la trêve avec Israël. Le Hamas devrait, selon les Egyptiens, profiter de la fin du mandat du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le 9 janvier, pour continuer d'affaiblir politiquement ce dernier.
Pour l'avenir, les Egyptiens prédisent un conflit long. Ils ont estimé, devant les Européens, qu'Israël était bloqué et que son armée ne pouvait pas entrer dans la ville de Gaza. Elle va resserrer l'étau en occupant les zones peu urbanisées et mener un siège rapproché. Plusieurs diplomates égyptiens estiment qu'Israël ne se retirera pas avant plusieurs semaines, en tout cas pas avant les élections du 10 février.