Chacun peut le constater, et le président de la République l'a fait avec force, dans le discours qu'il a prononcé mercredi 17 décembre à l'Ecole polytechnique.
Le défi est donc d'y remédier. Nicolas Sarkozy avait jeté le trouble en 2003 en marquant son intérêt pour le modèle américain de discrimination positive en faveur des minorités ethniques. Les précisions apportées pendant sa campagne de 2007 n'ont guère été entendues. Il avait relancé la controverse il y a un an en demandant à Simone Veil de réfléchir à la possibilité d'introduire la notion de "diversité" dans le préambule de la Constitution. Ce qu'elle vient, sagement, de lui déconseiller.
Le chef de l'Etat a donc mis très nettement les choses au point : "Répondre au défi de la diversité en recourant à des critères ethniques ou religieux conduirait à prendre le risque de dresser les unes contre les autres des communautés rivales et à enfermer chacun dans son identité et son histoire", a-t-il martelé. Avant d'ajouter : "C'est par le critère social qu'il faut prendre le problème, parce que les inégalités sociales englobent toutes les autres." On ne saurait mieux dire. Le premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama, n'a-t-il pas lui-même souligné que ses filles "n'ont pas besoin de discrimination positive", alors qu'il y a "des enfants de Blancs pauvres qui ont besoin d'être aidés" ?
Le terrain ainsi clarifié et dépassionné, reste à passer aux actes. Les pistes tracées par M. Sarkozy - éducation, accès à la fonction publique, CV anonyme dans les entreprises, incitation à la diversité dans les grands médias ou les partis politiques... - s'imposent. Mais cela fait des années qu'elles sont évoquées, sans succès. Le plan d'action demandé à Yazid Sabeg, nouveau commissaire à la diversité, devrait les préciser d'ici trois mois. C'est à partir de là qu'il conviendra d'évaluer la "volonté" et la "persévérance" dont le chef de l'Etat a dit vouloir faire preuve. Et sans lesquelles une réelle égalité des chances resterait un voeu pieux.
Le défi est donc d'y remédier. Nicolas Sarkozy avait jeté le trouble en 2003 en marquant son intérêt pour le modèle américain de discrimination positive en faveur des minorités ethniques. Les précisions apportées pendant sa campagne de 2007 n'ont guère été entendues. Il avait relancé la controverse il y a un an en demandant à Simone Veil de réfléchir à la possibilité d'introduire la notion de "diversité" dans le préambule de la Constitution. Ce qu'elle vient, sagement, de lui déconseiller.
Le chef de l'Etat a donc mis très nettement les choses au point : "Répondre au défi de la diversité en recourant à des critères ethniques ou religieux conduirait à prendre le risque de dresser les unes contre les autres des communautés rivales et à enfermer chacun dans son identité et son histoire", a-t-il martelé. Avant d'ajouter : "C'est par le critère social qu'il faut prendre le problème, parce que les inégalités sociales englobent toutes les autres." On ne saurait mieux dire. Le premier président noir des Etats-Unis, Barack Obama, n'a-t-il pas lui-même souligné que ses filles "n'ont pas besoin de discrimination positive", alors qu'il y a "des enfants de Blancs pauvres qui ont besoin d'être aidés" ?
Le terrain ainsi clarifié et dépassionné, reste à passer aux actes. Les pistes tracées par M. Sarkozy - éducation, accès à la fonction publique, CV anonyme dans les entreprises, incitation à la diversité dans les grands médias ou les partis politiques... - s'imposent. Mais cela fait des années qu'elles sont évoquées, sans succès. Le plan d'action demandé à Yazid Sabeg, nouveau commissaire à la diversité, devrait les préciser d'ici trois mois. C'est à partir de là qu'il conviendra d'évaluer la "volonté" et la "persévérance" dont le chef de l'Etat a dit vouloir faire preuve. Et sans lesquelles une réelle égalité des chances resterait un voeu pieux.