Le document de l'AMA diffusé lundi précise que le "dopage organisé" concerne d'autres pays et d'autres sports, sans donner de précisions.
Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère des Sports russe a publié un communiqué dans lequel il dit être "parfaitement au courant des problèmes" au sein de la fédération russe d'athlétisme, liste les "mesures" prises (le remplacement des cadres) et assure que "la Russie a été et continuera d'être totalement mobilisée contre le dopage".
Mais pour l'AMA, la Russie doit être suspendue de toute compétition en athlétisme, dont les JO-2016 à Rio de Janeiro (Brésil), en raison de cas de dopage qui n'auraient "pas pu exister" sans l'assentiment du gouvernement.
Le rapport de plus de 300 pages décrit "un haut niveau de collusion parmi les athlètes, les entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir de façon systématique aux athlètes russes des produits dopants afin d'atteindre le principal objectif de l'Etat (...): produire des vainqueurs. (...) La décision d’un athlète de ne pas participer est susceptible de le priver d’entraîneurs de premier plan".
Le document dénonce "une culture profondément enracinée de la tricherie" et "une mentalité fondamentalement dévoyée, profondément inscrite chez tous les athlètes russes".
L'Agence russe antidopage a rejeté des accusations "infondées". Le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko, a promis de coopérer "avec n'importe quelle commission" d'enquête, "à condition qu'elle soit impartiale".
Malgré ces protestations, Sebastian Coe, président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a donné jusqu'à la fin de la semaine à la Russie pour répondre aux accusations. Faute de quoi, le pays risque une suspension provisoire, qui pourrait être prononcée avant même la prochaine réunion de l'IAAF, les 26 et 27 novembre à Monaco.
Le président de la fédération russe d'athlétisme, Vadim Zelichenok, a réclamé une semaine supplémentaire pour s'expliquer.
- Enquête mondiale -
Dans son rapport, l'Agence antidopage, jugeant que les JO-2012 de Londres ont été "sabotés" par des athlètes dopés, recommande la suspension à vie de cinq Russes: la championne olympique du 800 mètres Maryia Savinova, la médaillée de bronze du même 800 mètres olympique Ekaterina Poistogova (également championne d'Europe en salle), Anastasiya Bazdyreva (coureuse de 800 mètres), Kristina Ugarova (1.500 mètres) et Tatjana Myazina (800 mètres).
Interpol a annoncé dans la foulée une enquête mondiale sur le dopage, l'opération "Augias" (comme les écuries nettoyées par Hercule dans la mythologie), pilotée par la France.
Il faut "résoudre ce problème qui peut détruire l'athlétisme", a martelé le Canadien Dick Pound, président de la Commission indépendante de l'AMA qui a rédigé le rapport.
Sa publication suit de quelques jours la mise en examen par la justice française de l'ancien président de l'IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, pour corruption aggravée et blanchiment aggravé. M. Diack, 82 ans, à qui M. Coe avait succédé en août, est soupçonné d'avoir accepté de l'argent pour dissimuler des pratiques dopantes, principalement en Russie.
Deux de ses proches ont également été mis en examen, son conseiller juridique sénégalais Habib Cissé et l'ancien médecin français responsable de la lutte antidopage à l'IAAF, Gabriel Dollé, tous deux pour corruption passive.
L'AMA avait diligenté une enquête après la diffusion de reportages de la chaîne allemande ARD en décembre 2014 puis août 2015, avec des témoignages d'anciens dopés russes.
Le monde de l'athlétisme semblait sonné par le choc. "C'est bien pire que ce que j'avais imaginé", a réagi la Britannique Paula Radcliffe, détentrice du record du monde du marathon.
Ironie du sort, lundi matin encore, avant la tempête, le président russe Vladimir Poutine encourageait ses compatriotes à "faire du sport" à la télévision, assurant que "si vous le faites d'une façon subtile, le succès viendra".
Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère des Sports russe a publié un communiqué dans lequel il dit être "parfaitement au courant des problèmes" au sein de la fédération russe d'athlétisme, liste les "mesures" prises (le remplacement des cadres) et assure que "la Russie a été et continuera d'être totalement mobilisée contre le dopage".
Mais pour l'AMA, la Russie doit être suspendue de toute compétition en athlétisme, dont les JO-2016 à Rio de Janeiro (Brésil), en raison de cas de dopage qui n'auraient "pas pu exister" sans l'assentiment du gouvernement.
Le rapport de plus de 300 pages décrit "un haut niveau de collusion parmi les athlètes, les entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir de façon systématique aux athlètes russes des produits dopants afin d'atteindre le principal objectif de l'Etat (...): produire des vainqueurs. (...) La décision d’un athlète de ne pas participer est susceptible de le priver d’entraîneurs de premier plan".
Le document dénonce "une culture profondément enracinée de la tricherie" et "une mentalité fondamentalement dévoyée, profondément inscrite chez tous les athlètes russes".
L'Agence russe antidopage a rejeté des accusations "infondées". Le ministre russe des Sports, Vitaly Moutko, a promis de coopérer "avec n'importe quelle commission" d'enquête, "à condition qu'elle soit impartiale".
Malgré ces protestations, Sebastian Coe, président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a donné jusqu'à la fin de la semaine à la Russie pour répondre aux accusations. Faute de quoi, le pays risque une suspension provisoire, qui pourrait être prononcée avant même la prochaine réunion de l'IAAF, les 26 et 27 novembre à Monaco.
Le président de la fédération russe d'athlétisme, Vadim Zelichenok, a réclamé une semaine supplémentaire pour s'expliquer.
- Enquête mondiale -
Dans son rapport, l'Agence antidopage, jugeant que les JO-2012 de Londres ont été "sabotés" par des athlètes dopés, recommande la suspension à vie de cinq Russes: la championne olympique du 800 mètres Maryia Savinova, la médaillée de bronze du même 800 mètres olympique Ekaterina Poistogova (également championne d'Europe en salle), Anastasiya Bazdyreva (coureuse de 800 mètres), Kristina Ugarova (1.500 mètres) et Tatjana Myazina (800 mètres).
Interpol a annoncé dans la foulée une enquête mondiale sur le dopage, l'opération "Augias" (comme les écuries nettoyées par Hercule dans la mythologie), pilotée par la France.
Il faut "résoudre ce problème qui peut détruire l'athlétisme", a martelé le Canadien Dick Pound, président de la Commission indépendante de l'AMA qui a rédigé le rapport.
Sa publication suit de quelques jours la mise en examen par la justice française de l'ancien président de l'IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, pour corruption aggravée et blanchiment aggravé. M. Diack, 82 ans, à qui M. Coe avait succédé en août, est soupçonné d'avoir accepté de l'argent pour dissimuler des pratiques dopantes, principalement en Russie.
Deux de ses proches ont également été mis en examen, son conseiller juridique sénégalais Habib Cissé et l'ancien médecin français responsable de la lutte antidopage à l'IAAF, Gabriel Dollé, tous deux pour corruption passive.
L'AMA avait diligenté une enquête après la diffusion de reportages de la chaîne allemande ARD en décembre 2014 puis août 2015, avec des témoignages d'anciens dopés russes.
Le monde de l'athlétisme semblait sonné par le choc. "C'est bien pire que ce que j'avais imaginé", a réagi la Britannique Paula Radcliffe, détentrice du record du monde du marathon.
Ironie du sort, lundi matin encore, avant la tempête, le président russe Vladimir Poutine encourageait ses compatriotes à "faire du sport" à la télévision, assurant que "si vous le faites d'une façon subtile, le succès viendra".