Dubaï, Izmir, Sao Paulo, Ekaterinbourg: qui accueillera l'expo universelle de 2020?


Mercredi 27 Novembre 2013 - 12:32
AFP


Paris - Dubaï, Ekaterinbourg, Izmir, Sao Paulo: les 168 Etats membres du Bureau international des expositions (BIE) désignent mercredi la ville qui accueillera l'exposition universelle de 2020, un choix aux enjeux économiques et symboliques importants.


Les délégués à la 154e assemblée générale du BIE réunie à Paris voteront à bulletin secret à partir de 14H30 (13H30 GMT) après avoir assisté dans la matinée aux présentations des projets en compétition. Le résultat sera connu "dans la soirée", selon le BIE.

Les quatre pays en lice - Brésil, Emirats Arabes Unis, Turquie, Russie - ont mené campagne pour valoriser les atouts de leurs candidats respectifs, quatre villes engagées dans un développement économique dynamique.

Izmir, troisième ville et deuxième port de la Turquie, avec ses quatre millions d'habitants, espère aussi prendre une revanche: en 2009, elle avait été battue d'un cheveu par Milan, la capitale économique de l'Italie, pour l'exposition universelle de 2014.

Elle fait remarquer que toutes les villes qui avaient échoué lors de leur première candidature avaient été choisie pour leur seconde tentative…

Pour se distinguer de ses rivales, elle a fait campagne sur le thème de "la santé pour tous", en surfant sur son histoire plusieurs fois millénaire et son fort potentiel touristique.

L’ex-Smyrne, fondée environ 3.000 ans avant J.C, est l’une des cités mythiques de la Méditerranée qui a accueilli l'un des centres de santé les plus anciens au monde dédié à Asclepios, le dieu grec de la médecine.

Le gouvernement d'Ankara s'est engagé à investir un total de 50 milliards de dollars en infrastructures diverses. Un budget pharaonique comparable à ce qu'il avait avancé pour soutenir la candidature d'Istanbul aux Jeux Olympiques de 2020, mais qui n'avait pas empêché une défaite cuisante face à Tokyo.

L’échec d’Istanbul avait été largement attribué à la répression des manifestations antigouvernementales du mois de juin ainsi qu'à la guerre civile qui fait rage à sa frontière sud en Syrie.

"Multiples promesses d'investissements"

Pour l'emporter, Dubaï a misé elle sur une image "différente" d'un monde arabe tolérant et ouvert, capable de faire pièce aux réticences liées à l'instabilité et au Proche-Orient et aux atteintes aux droits de l'Homme dans plusieurs pays de la région.

"Si nous avons l'honneur de gagner, ce sera une première pour un pays arabe, ainsi que pour le continent africain et le sous-continent indien", a récemment fait valoir la ministre d'Etat Reem Al Hashimy.

"Nous pourrons prouver que nous pouvons faire quelque chose de différent, de positif", a-t-elle souligné, en présentant le thème choisi "connecter les esprits, construire le futur".

Petit port ensommeillé du Golfe jusqu'à la moitié du siècle dernier, Dubaï s'est imposée en plaque tournante dans la région. Reem Al Hashimy a estimé à environ 6,5 milliards d'euros les investissements nécessaires pour la construction du site de l'Exposition, entre les aéroports de Dubaï et d'Abou Dhabi, la capitale.

Sao Paulo, ville la plus peuplée du Brésil avec ses 11 millions d'habitants et capitale économique, est déjà engagée dans la préparation des Jeux olympiques de 2016 et, avec 11 autres villes brésiliennes, de la coupe du monde de football de 2014.

Le thème choisi par Sao Paulo, "puissance de la diversité, harmonie pour la croissance", entend mettre en avant les atouts d'un pays en plein boom économique. L'Amérique latine n'a encore jamais accueilli une exposition universelle.

Ekaterinbourg, ancien centre du complexe militaro-industriel de l'Union soviétique dans l'Oural et important centre industriel de 1,4 million d'habitants aujourd'hui ouvert aux étrangers, défendra pour sa part l'image d'une ville prête à affronter les défis de la mondialisation avec le thème "esprit global".

Le gouvernement russe s'est dit prêt à investir deux milliards de dollars en infrastructures et espère que le monde des affaires en fera autant.

En septembre, un candidat d’opposition modérée, Evgueni Roïzman, a emporté l'élection municipale dans cette ville sur le candidat soutenu par le pouvoir russe, une première dans l'histoire récente pour une ville de cette taille en Russie.


           

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