Mais un emprunt d'entreprise. Pour réussir une telle opération, il fallait obligatoirement un nom connu du grand public, financièrement solide, voire même proche de l'Etat. C'est EDF qui devrait inaugurer ce type d'opérations.
Elle serait ainsi la première entreprise à ranimer un marché qui s'est tari au milieu des années 1990. Les emprunts d'entreprises à destination des particuliers étaient en vogue dans les années 1980, où les ménages détenaient dans leur portefeuille, aux côtés des emprunts d'Etat, des titres d'entreprises publiques ou semi-publiques, comme RATP, SNCF, Charbonnages de France, Caisse de refinancement hypothécaire ou encore Electricité de France-Gaz de France… Un marché qui, aujourd'hui, n'est plus qu'entre les mains des investisseurs institutionnels, comme les compagnies d'assurances, les mutuelles, et les sociétés de gestion.
Le groupe d'électricité et les grandes banques de réseau, dont notamment la Société générale, le Crédit agricole ou BNP Paribas, travaillent actuellement à l'élaboration de cette opération, qui n'en est qu'à ses tout débuts. Rien n'a encore été fixé : ni le montant de l'emprunt, ni ses conditions financières, ni la date de son lancement, mais certains ne seraient pas surpris qu'elle soit programmée avant l'été.
Car une opération comme celle-ci ne se réalise pas aussi rapidement qu'un emprunt d'entreprise placé auprès d'investisseurs institutionnels, qui, lui, se prépare en quelques jours et se place en quelques heures sur de simples coups de téléphone.
Opération plus emblématique que financière
Pour solliciter l'épargne populaire, c'est une tout autre affaire. D'abord, il faut sonder les réseaux d'agences bancaires. Pour le moment, ils semblent montrer un intérêt pour le concept. Mais encore faut-il les convaincre de promouvoir ce nouveau produit, alors qu'ils ont déjà des calendriers de vente de produits d'épargne bancaires "maison" bien remplis pour l'année (des sicav, des livrets d'épargne… où les agences touchent de belles commissions). Et dans le climat actuel, où, avec la crise financière, les réseaux se défient des activités de la banque d'investissement, le courant passe plus difficilement.
La fixation du prix des titres aussi est différente d'une opération à destination des investisseurs professionnels. Ces derniers raisonnent en termes d'écart de taux par rapport à un taux de marché de référence. Les particuliers, eux, sont attirés par un taux de rendement absolu ou par le taux du coupon qui déterminera leur revenu annuel.
Enfin, il reste aussi de nombreuses questions techniques à régler comme la documentation, le marketing, l'obtention du visa d'émission, les méthodes de publicité… Mais les professionnels jugent qu'une opération de ce genre a du sens. Les particuliers pourraient être tentés par un nouveau placement qui leur permettrait de diversifier leur épargne. Les actions ? Trop risquées. Les sicav obligataires ? Elles leur rapportent en ce moment autour de 3,5 %, avant impôt. Le Livret A ? Sa rémunération vient de baisser à un maigre 1,75 %.
Pour l'entreprise EDF, l'opération serait un beau vecteur publicitaire. GDF Suez a fait cette année une émission d'obligations pour 750 millions d'euros auprès des particuliers belges. EDF ferait mieux en allant directement chercher l'épargne populaire des Français, qui pour la plupart sont aussi ses clients.
L'opération est plus emblématique que financière. L'entreprise n'a pas un besoin de fonds spécifiques, et ses canaux de financement ne sont pas bouchés. Le groupe a déjà emprunté, depuis le mois de novembre 2008, 6 milliards d'euros, 2 milliards de francs suisse, 5 milliards de dollars et 400 millions de livre sterling.
Si l'opération aboutit, elle pourrait donner des idées à d'autres grands groupes. Mais qui attendent de voir l'accueil réservé à l'emprunt EDF avant de se décider.
Elle serait ainsi la première entreprise à ranimer un marché qui s'est tari au milieu des années 1990. Les emprunts d'entreprises à destination des particuliers étaient en vogue dans les années 1980, où les ménages détenaient dans leur portefeuille, aux côtés des emprunts d'Etat, des titres d'entreprises publiques ou semi-publiques, comme RATP, SNCF, Charbonnages de France, Caisse de refinancement hypothécaire ou encore Electricité de France-Gaz de France… Un marché qui, aujourd'hui, n'est plus qu'entre les mains des investisseurs institutionnels, comme les compagnies d'assurances, les mutuelles, et les sociétés de gestion.
Le groupe d'électricité et les grandes banques de réseau, dont notamment la Société générale, le Crédit agricole ou BNP Paribas, travaillent actuellement à l'élaboration de cette opération, qui n'en est qu'à ses tout débuts. Rien n'a encore été fixé : ni le montant de l'emprunt, ni ses conditions financières, ni la date de son lancement, mais certains ne seraient pas surpris qu'elle soit programmée avant l'été.
Car une opération comme celle-ci ne se réalise pas aussi rapidement qu'un emprunt d'entreprise placé auprès d'investisseurs institutionnels, qui, lui, se prépare en quelques jours et se place en quelques heures sur de simples coups de téléphone.
Opération plus emblématique que financière
Pour solliciter l'épargne populaire, c'est une tout autre affaire. D'abord, il faut sonder les réseaux d'agences bancaires. Pour le moment, ils semblent montrer un intérêt pour le concept. Mais encore faut-il les convaincre de promouvoir ce nouveau produit, alors qu'ils ont déjà des calendriers de vente de produits d'épargne bancaires "maison" bien remplis pour l'année (des sicav, des livrets d'épargne… où les agences touchent de belles commissions). Et dans le climat actuel, où, avec la crise financière, les réseaux se défient des activités de la banque d'investissement, le courant passe plus difficilement.
La fixation du prix des titres aussi est différente d'une opération à destination des investisseurs professionnels. Ces derniers raisonnent en termes d'écart de taux par rapport à un taux de marché de référence. Les particuliers, eux, sont attirés par un taux de rendement absolu ou par le taux du coupon qui déterminera leur revenu annuel.
Enfin, il reste aussi de nombreuses questions techniques à régler comme la documentation, le marketing, l'obtention du visa d'émission, les méthodes de publicité… Mais les professionnels jugent qu'une opération de ce genre a du sens. Les particuliers pourraient être tentés par un nouveau placement qui leur permettrait de diversifier leur épargne. Les actions ? Trop risquées. Les sicav obligataires ? Elles leur rapportent en ce moment autour de 3,5 %, avant impôt. Le Livret A ? Sa rémunération vient de baisser à un maigre 1,75 %.
Pour l'entreprise EDF, l'opération serait un beau vecteur publicitaire. GDF Suez a fait cette année une émission d'obligations pour 750 millions d'euros auprès des particuliers belges. EDF ferait mieux en allant directement chercher l'épargne populaire des Français, qui pour la plupart sont aussi ses clients.
L'opération est plus emblématique que financière. L'entreprise n'a pas un besoin de fonds spécifiques, et ses canaux de financement ne sont pas bouchés. Le groupe a déjà emprunté, depuis le mois de novembre 2008, 6 milliards d'euros, 2 milliards de francs suisse, 5 milliards de dollars et 400 millions de livre sterling.
Si l'opération aboutit, elle pourrait donner des idées à d'autres grands groupes. Mais qui attendent de voir l'accueil réservé à l'emprunt EDF avant de se décider.