Egypte: Le Guide des Frères musulmans réaffirme son attachement à la légitimité de Morsi


Mercredi 7 Septembre 2016 - 14:10
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Le Caire - Le Guide suprême des Frères musulmans, Mohammed Badie, a réaffirmé, mardi, l’attachement de son mouvement au «pacifisme », face aux autorités égyptiennes, à la légitimité de Mohamed Morsi, le premier président civil élu du pays, et au jugement de ceux qui ont dispersé par la violence le sit-in de la place Rabiâa al-Adawiya, au Caire, le 14 août 2013.


C’est ce qui ressort des déclarations de Badie, lors d’une séance d’audition des accusés, dans le cadre du procès dit de «Rabiaa», au cours duquel sont jugées 739 (dont 372 par contumace), à la Cour pénale du Caire, siégeant à l’académie de la Police, au sud du Caire.

«L’histoire des Frères Musulmans remonte à 90 ans […] Les sièges du mouvement ont été incendiés, mais nous restons patients», a-t-il ajouté.

Il a déclaré, au sujet de la dispersion du sit-in de Rabiâa : «Les Frères sont les victimes et non les agresseurs. Ils n’ont pas tué les gens [lors de la dispersion du sit-in] […] Pourquoi les tueurs n’ont-ils été ni jugés, ni interrogés».

Badie a affirmé que le mouvement demeurera «pacifique» face aux autorités égyptiennes, soulignant que «le peuple égyptien ne renoncera pas à son droit à la Révolution usurpée ».

Il a déclaré, au sujet de Morsi renversé en 2013 : "Le peuple égyptien a élu un président légitime, et nous sommes attachés à la légitimité."

Le juge a décidé, au terme de la séance d’audition, de reporter le procès au 8 octobre prochain, pour compléter les éléments de preuve, avec le maintien en détention des accusés, a indiqué une source judiciaire à Anadolu, sous le sceau de l'anonymat, n’étant pas autorisée à faire des déclarations aux médias.

Les forces de sécurité égyptiennes avaient dispersé, le 14 août 2013, les sit-in sur les places Rabiaa et Nahda, au Caire. 632 personnes, dont 8 policiers, sont mortes dans les opérations, selon le Conseil National des Droits de l’Homme (gouvernemental).

Depuis l’éviction de Morsi, les autorités égyptiennes accusent les dirigeants des Frères Musulmans d’inciter à la violence et au terrorisme.

Le gouvernement a décidé, en décembre 2013, de classer les Frères Musulmans parmi les «organisations terroristes».


           

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