Des attitudes de ce genre, de même que les lois qui consacrent une discrimination contre les femmes, sont une source de dure souffrance pour les Egyptiennes. Pour s’attaquer à ces problèmes et concrétiser la réalité de leurs droits, de nombreuses organisations gouvernementales et non gouvernementales s’associent pour faire passer des lois susceptibles de faire prendre aux femmes conscience de leurs droits.
En Egypte, où des femmes occupent pourtant des postes de ministre et de député, l’égalité reste un problème. Selon les statistiques de l’UNICEF, entre 1997 et 2007, 96 % des femmes âgées de 15 à 49 ans avaient subi des mutilations sexuelles (excisions), tandis que le mariage des petites filles est toujours un problème. Selon une étude du Centre démographique national en 2004, portant sur des femmes âgées de 15 à 49 ans, 86 % des femmes interrogées estimaient que les maris avaient raison de battre leurs femmes dans certaines circonstances.
De surcroît, les femmes qui veulent divorcer ont le choix entre des années de procédure pour prouver devant un tribunal qu’il leur est impossible de vivre avec leur mari et une procédure sans torts (khul) dans laquelle elles doivent renoncer à toute prétention financière découlant du mariage.
Le Conseil national des femmes, organisation gouvernementale dirigée par Mme Suzanne Moubarak qui travaille à l’autonomisation sociale, politique et économique des femmes en général, a contribué à deux succès de taille : élever l’âge légal du mariage à 18 ans et criminaliser l’excision.
Le Centre égyptien des droits de la femme, ONG cairote qui se consacre à l’autonomisation juridique de cette population, travaille également à la modification des lois injustes envers les femmes. Le programme d’autonomisation et d’aide juridique a participé à des coalitions de défense qui ont débouché sur les acquis suivants : la loi sur la nationalité, qui permet aux enfants nés de femmes égyptiennes mariées à de non Egyptiens d’avoir la nationalité, et la loi de 2000 permettant le khul, qui, sans être parfaite, pour les raisons financières évoquées ci-dessus, permet,au moins, aux femmes de prendre l’initiative d’un divorce accéléré.
Tous les ans, l’organisation met sur pied une vingtaine de formations juridiques et publie un manuel juridique simplifié à l’intention des femmes, fournissant ainsi une aide directe à quelque 6000 d’entre elles. Elle envisage également la création d’un centre d’analyse permettant de suivre le parcours d’une femme dans le système judiciaire égyptien.
Dans le gouvernorat de Mynia, en Haute-Egypte, l’association Better Life for Comprehensive Development (Une vie meilleure pour le développement total) est encore un exemple de la façon dont les femmes prennent en main la défense de leurs droits. Une de ces initiatives a consisté à créer des centres d’écoute et de conseil pour aider les femmes à prendre conscience de leurs droits à déboulonner l’idée que la violence contre les femmes serait justifiée. L’association a formé plus de 30 volontaires dans des villages ciblés pour y mobiliser les communautés, faire prendre conscience des dégâts physiques et psychologiques que provoque l’excision et pour bannir cette pratique.
Chaque volontaire est responsable de 50 fillettes en danger. Les volontaires se rendent régulièrement auprès des familles et organisent des séances de conscientisation. Ces bénévoles aident aussi les sages-femmes et les barbiers, qui complètent souvent leurs revenus en pratiquant l’excision, à se trouver des revenus de compensation, puis à servir d’exemple en prêchant la bonne parole.
Grâce à ces efforts, l’Association pour une vie meilleure indique que, de 2004 à 2007, sur 1500 fillettes en danger, 1363 ont pu échapper à l’excision. Ceci correspond aux statistiques pour 2007 du Ministère de la santé et de la population, qui révèlent que l’excision chez les filles âgées de 10 à 18 ans a reculé de 53 %.
En Egypte, les organisations féminines font progresser la législation pour assurer que les femmes disposent des ressources matérielles et juridiques dont elles ont besoin. Elles oeuvrent également à un changement des mentalités, car il faut qu’hommes et femmes comprennent leurs droits et leurs responsabilités et prennent pleinement la mesure de ce que veut dire égalité des sexes.
En Egypte, où des femmes occupent pourtant des postes de ministre et de député, l’égalité reste un problème. Selon les statistiques de l’UNICEF, entre 1997 et 2007, 96 % des femmes âgées de 15 à 49 ans avaient subi des mutilations sexuelles (excisions), tandis que le mariage des petites filles est toujours un problème. Selon une étude du Centre démographique national en 2004, portant sur des femmes âgées de 15 à 49 ans, 86 % des femmes interrogées estimaient que les maris avaient raison de battre leurs femmes dans certaines circonstances.
De surcroît, les femmes qui veulent divorcer ont le choix entre des années de procédure pour prouver devant un tribunal qu’il leur est impossible de vivre avec leur mari et une procédure sans torts (khul) dans laquelle elles doivent renoncer à toute prétention financière découlant du mariage.
Le Conseil national des femmes, organisation gouvernementale dirigée par Mme Suzanne Moubarak qui travaille à l’autonomisation sociale, politique et économique des femmes en général, a contribué à deux succès de taille : élever l’âge légal du mariage à 18 ans et criminaliser l’excision.
Le Centre égyptien des droits de la femme, ONG cairote qui se consacre à l’autonomisation juridique de cette population, travaille également à la modification des lois injustes envers les femmes. Le programme d’autonomisation et d’aide juridique a participé à des coalitions de défense qui ont débouché sur les acquis suivants : la loi sur la nationalité, qui permet aux enfants nés de femmes égyptiennes mariées à de non Egyptiens d’avoir la nationalité, et la loi de 2000 permettant le khul, qui, sans être parfaite, pour les raisons financières évoquées ci-dessus, permet,au moins, aux femmes de prendre l’initiative d’un divorce accéléré.
Tous les ans, l’organisation met sur pied une vingtaine de formations juridiques et publie un manuel juridique simplifié à l’intention des femmes, fournissant ainsi une aide directe à quelque 6000 d’entre elles. Elle envisage également la création d’un centre d’analyse permettant de suivre le parcours d’une femme dans le système judiciaire égyptien.
Dans le gouvernorat de Mynia, en Haute-Egypte, l’association Better Life for Comprehensive Development (Une vie meilleure pour le développement total) est encore un exemple de la façon dont les femmes prennent en main la défense de leurs droits. Une de ces initiatives a consisté à créer des centres d’écoute et de conseil pour aider les femmes à prendre conscience de leurs droits à déboulonner l’idée que la violence contre les femmes serait justifiée. L’association a formé plus de 30 volontaires dans des villages ciblés pour y mobiliser les communautés, faire prendre conscience des dégâts physiques et psychologiques que provoque l’excision et pour bannir cette pratique.
Chaque volontaire est responsable de 50 fillettes en danger. Les volontaires se rendent régulièrement auprès des familles et organisent des séances de conscientisation. Ces bénévoles aident aussi les sages-femmes et les barbiers, qui complètent souvent leurs revenus en pratiquant l’excision, à se trouver des revenus de compensation, puis à servir d’exemple en prêchant la bonne parole.
Grâce à ces efforts, l’Association pour une vie meilleure indique que, de 2004 à 2007, sur 1500 fillettes en danger, 1363 ont pu échapper à l’excision. Ceci correspond aux statistiques pour 2007 du Ministère de la santé et de la population, qui révèlent que l’excision chez les filles âgées de 10 à 18 ans a reculé de 53 %.
En Egypte, les organisations féminines font progresser la législation pour assurer que les femmes disposent des ressources matérielles et juridiques dont elles ont besoin. Elles oeuvrent également à un changement des mentalités, car il faut qu’hommes et femmes comprennent leurs droits et leurs responsabilités et prennent pleinement la mesure de ce que veut dire égalité des sexes.