Egypte: des dizaines de blessés dans des heurts entre pro et anti-Moubarak


Samedi 25 Juin 2011 - 10:20
AFP


Le Caire - Des dizaines de personnes ont été blessées vendredi lors d'affrontements entre partisans et adversaires de l'ex-président Hosni Moubarak dans le centre du Caire, a indiqué l'agence officielle Mena.


Egypte: des dizaines de blessés dans des heurts entre pro et anti-Moubarak
En début de soirée quelque 800 personnes qui réclamaient la libération de l'ex-chef d'Etat, détenu à l'hô pital de Charm el-cheikh dans le cadre d'enquêtes sur le meurtre de manifestants et pour corruption, se sont heurtés à environ 300 manifestants anti-Moubarak, selon l'agence.

"Des dizaines de personnes ont été blessées et plusieurs voitures endommagées" par des pierres lancées des deux cô tés, a affirmé Mena.

Dans la nuit les pierres jonchaient la chaussée de la rue Gameat al-Dowal, dans le quartier chic de Mohandesseen, où se sont produits les heurts et où la police anti-émeute a été déployée pour maintenir l'ordre, a constaté un correspondant de l'AFP.

Brandissant des photos de l'ancien homme fort du pays, les partisans de Moubarak avaient appelé à sa libération immédiate et à l'organisation d'une cérémonie pour honorer le "service rendu au pays" par l'ancien raïs.

"Moubarak, le pays s'effondre sans toi", scandaient les manifestants, insultés par des passants.

Agé de 83 ans, l'ancien chef d'Etat est hospitalisé depuis le 13 avril à l'hô pital international de Charm el-cheikh, sur la mer Rouge, après avoir souffert d'un malaise cardiaque pendant un interrogatoire.

Son procès, de même que celui de ses deux fils Alaa et Gamal, pour le meurtre de manifestants et enrichissement illégal, doit débuter le 3 août.

Lundi, l'avocat de Moubarak, Farid al-Dib, a affirmé à l'AFP qu'il souffrait d'un cancer de l'estomac et que "les tumeurs se multipli(aient)".

Le Parquet général égyptien, qui avait demandé son transfèrement dans une prison, avait annoncé fin mai que son état de santé ne le permettait pas.

Hosni Moubarak a été chassé du pouvoir le 11 février par une révolte populaire sans précédent, après trois décennies à la tête du pays. Selon un bilan officiel, 846 personnes ont été tuées pendant les 18 jours du soulèvement qui l'a poussé à la démission.

S'il est reconnu coupable, il est passible de la peine capitale, selon le ministre de la Justice Abdel Aziz al-Guindi.


           

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