Sur la place Tahrir (place de la Libération), épicentre de la révolte au Caire, la mobilisation s'est prolongée toute la nuit, malgré le couvre-feu en vigueur dans le pays.
Lundi en milieu de matinée, plus d'un millier de personnes y étaient rassemblées. Certains dormaient mais beaucoup d'autres criaient leur détermination à rester tant que le président Hosni Moubarak n'aura pas quitté le pouvoir.
La place était toujours cernée de chars et des militaires contrô laient les identités des manifestants sans toutefois empêcher leur passage.
Des membres de comités populaires vérifiaient qu'aucun policier en civil ne s'infiltre parmi les manifestants.
"Nous recherchons des fauteurs de troubles de la police, ils veulent entrer et briser notre unité", a indiqué un membre d'un comité populaire sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, des soldats frottaient furieusement leurs chars couverts de graffitis anti-Moubarak, sous le regard de leurs supérieurs.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le président Moubarak, qui fait face à un mouvement de contestation sans précédent en 30 ans de pouvoir, a chargé son nouveau Premier ministre Ahmad Chafic de promouvoir la démocratie par le dialogue avec l'opposition.
Dans une déclaration lue à la télévision, M. Moubarak, 82 ans, a réclamé "de nouvelles mesures, durables, pour plus de réformes politiques, constitutionnelles et législatives par le dialogue avec toutes les parties".
Il a appelé le nouveau gouvernement à "rétablir la confiance" dans l'économie et à "lutter de manière décisive contre toutes les formes de corruption".
Le président américain Barack Obama avait auparavant appelé à "transition vers un gouvernement répondant aux aspirations" des Egyptiens.
Le président de l'Assemblée, Fathi Sorour, a annoncé que les résultats des élections législatives de fin 2010 seraient bientô t "corrigés". Le scrutin avait été boycotté par les principales forces d'opposition qui avaient dénoncé des fraudes.
De son cô té, l'opposition a désigné dimanche Mohamed ElBaradei pour "négocier" avec le régime. Il est allé au-devant des manifestants au Caire dimanche soir en promettant "une ère nouvelle".
"Je vous demande de patienter, le changement arrive", a déclaré le prix Nobel par haut-parleur aux milliers de manifestants réunis place Tahrir.
Après six jours de révolte qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés, le gouvernement a fait preuve de fermeté dimanche, ordonnant à la police de retourner dans les rues du pays, qu'elle avait désertées vendredi, et prolongeant d'une heure le couvre-feu.
La chaîne satellitaire al-Jazira a été interdite en Egypte, une "violation du droit à l'information", a déploré Human Rights Watch.
Au septième jours de manifestations, le pays est en partie paralysé. Les banques et la Bourse sont fermées pour la deuxième journée consécutive, alors que l'agence de notation Moody's a dégradé lundi d'un cran la note de l'Egypte, et envisagé de l'abaisser encore à moyen terme. La chambre de commerce du Caire a cependant appelé les commerçants à rouvrir leur commerce.
De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. De nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite, la Libye, le Liban, le Japon et l'Australie ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.
Le groupe français de matériaux de constructions Lafarge et la banque Crédit Agricole ont décidé d'évacuer les famille de leur personnel expatrié et une partie de leurs effectifs.
Israël, inquiet de préserver ses liens avec l'Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu, a demandé dans un message secret aux Etats-Unis et à des pays européens de soutenir le régime égyptien, rapporte lundi le quotidien Haaretz.
La révolte, entamée le 25 janvier, 11 jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, pèse sur les marchés - la Bourse de Paris a notamment ouvert lundi en baisse de 0,13%.
Lundi en milieu de matinée, plus d'un millier de personnes y étaient rassemblées. Certains dormaient mais beaucoup d'autres criaient leur détermination à rester tant que le président Hosni Moubarak n'aura pas quitté le pouvoir.
La place était toujours cernée de chars et des militaires contrô laient les identités des manifestants sans toutefois empêcher leur passage.
Des membres de comités populaires vérifiaient qu'aucun policier en civil ne s'infiltre parmi les manifestants.
"Nous recherchons des fauteurs de troubles de la police, ils veulent entrer et briser notre unité", a indiqué un membre d'un comité populaire sous couvert d'anonymat.
Non loin de là, des soldats frottaient furieusement leurs chars couverts de graffitis anti-Moubarak, sous le regard de leurs supérieurs.
Dans la nuit de dimanche à lundi, le président Moubarak, qui fait face à un mouvement de contestation sans précédent en 30 ans de pouvoir, a chargé son nouveau Premier ministre Ahmad Chafic de promouvoir la démocratie par le dialogue avec l'opposition.
Dans une déclaration lue à la télévision, M. Moubarak, 82 ans, a réclamé "de nouvelles mesures, durables, pour plus de réformes politiques, constitutionnelles et législatives par le dialogue avec toutes les parties".
Il a appelé le nouveau gouvernement à "rétablir la confiance" dans l'économie et à "lutter de manière décisive contre toutes les formes de corruption".
Le président américain Barack Obama avait auparavant appelé à "transition vers un gouvernement répondant aux aspirations" des Egyptiens.
Le président de l'Assemblée, Fathi Sorour, a annoncé que les résultats des élections législatives de fin 2010 seraient bientô t "corrigés". Le scrutin avait été boycotté par les principales forces d'opposition qui avaient dénoncé des fraudes.
De son cô té, l'opposition a désigné dimanche Mohamed ElBaradei pour "négocier" avec le régime. Il est allé au-devant des manifestants au Caire dimanche soir en promettant "une ère nouvelle".
"Je vous demande de patienter, le changement arrive", a déclaré le prix Nobel par haut-parleur aux milliers de manifestants réunis place Tahrir.
Après six jours de révolte qui ont fait au moins 125 morts et des milliers de blessés, le gouvernement a fait preuve de fermeté dimanche, ordonnant à la police de retourner dans les rues du pays, qu'elle avait désertées vendredi, et prolongeant d'une heure le couvre-feu.
La chaîne satellitaire al-Jazira a été interdite en Egypte, une "violation du droit à l'information", a déploré Human Rights Watch.
Au septième jours de manifestations, le pays est en partie paralysé. Les banques et la Bourse sont fermées pour la deuxième journée consécutive, alors que l'agence de notation Moody's a dégradé lundi d'un cran la note de l'Egypte, et envisagé de l'abaisser encore à moyen terme. La chambre de commerce du Caire a cependant appelé les commerçants à rouvrir leur commerce.
De nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers, au plus fort de la saison touristique. De nombreux pays dont les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite, la Libye, le Liban, le Japon et l'Australie ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.
Le groupe français de matériaux de constructions Lafarge et la banque Crédit Agricole ont décidé d'évacuer les famille de leur personnel expatrié et une partie de leurs effectifs.
Israël, inquiet de préserver ses liens avec l'Egypte, seul pays arabe avec la Jordanie à avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu, a demandé dans un message secret aux Etats-Unis et à des pays européens de soutenir le régime égyptien, rapporte lundi le quotidien Haaretz.
La révolte, entamée le 25 janvier, 11 jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, pèse sur les marchés - la Bourse de Paris a notamment ouvert lundi en baisse de 0,13%.