63,8% des votants se sont prononcés en faveur du projet de loi fondamentale et le taux de participation a été de 32,9% sur près de 52 millions d'électeurs inscrits, a annoncé à la presse le président de la commission Samir Aboul Maati, confirmant des chiffres officieux.
"Il n'y a pas de vaincu dans le résultat de ce référendum. Cette Constitution sera celle de tous" les Egyptiens, a réagi le Premier ministre Hicham Qandil, appelant "toutes les forces politiques à coopérer avec le gouvernement (...) pour donner une chance à la nation de reprendre son souffle et pour que l'économie se rétablisse".
L'opposition, de son côté, a répété qu'elle rejetait ces résultats.
"Les procédures légales suivent leur cours après les plaintes que nous avons déposées auprès du Parquet pour les violations et fraudes constatées", a dit à l'AFP Khaled Dawoud, porte-parole du Front du salut national (FSN), la principale coalition de l'opposition rassemblant des mouvements de gauche et des libéraux.
Sans mentionner les fraudes présumées, le président de la commission électorale a indiqué avoir examiné toutes les plaintes, assurant que le processus s'était déroulé sous la supervision des juges comme c'est la règle en Egypte.
Plusieurs ONG ainsi que l'opposition avaient assuré que des personnes s'étaient fait passer pour des magistrats dans certains bureaux de vote.
M. Aboul Maati a toutefois indiqué que les résultats de certains bureaux avaient été invalidés, notamment parce qu'ils avaient fermé avant l'heure fixée par la commission.
"Nous nous préparons pour les législatives. Nous avons grand espoir de l'emporter et si nous gagnons, notre priorité sera une nouvelle Constitution", a ajouté M. Dawoud.
Des législatives sont en effet prévues pour dans les deux mois suivant l'adoption de la Constitution.
Le Sénat, dominé par les islamistes, va récupérer le pouvoir législatif jusqu'ici détenu par le président Mohamed Morsi, jusqu'à l'élection d'une nouvelle chambre des députés. Il se réunit mercredi sur ordre du chef de l'Etat.
Le référendum s'est déroulé sous haute tension les 15 et 22 décembre, après des semaines d'une grave crise politique et de manifestations rivales qui ont parfois dégénéré en violences meurtrières.
Les Etats-Unis ont affirmé que le président Morsi avait "la responsabilité d'agir d'une façon qui reconnaisse le besoin urgent de mettre fin aux divisions, de bâtir la confiance et d'élargir le soutien au processus politique".
Quant à la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, elle a appelé Mohamed Morsi à "rétablir la confiance" dans la démocratie.
"Je note que la participation a été de 33%", "J'appelle toutes les parties au dialogue afin de progresser vers la démocratie et je presse en particulier le président d'agir en ce sens", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Pour le camp présidentiel, la nouvelle Constitution permettra de doter l'Egypte d'un cadre institutionnel stable après la période de transition tumultueuse qui a suivi la chute d'Hosni Moubarak le 11 février 2011.
L'opposition affirme que le texte, rédigé par une commission dominée par les islamistes, porte atteinte à certaines libertés et ouvre la voie à une islamisation plus poussée de la législation. Elle accuse aussi les islamistes d'avoir assimilé le scrutin à un vote sur la charia (loi islamique).
Le président Morsi a donc réussi son pari de faire adopter le texte, mais au prix d'une crise qui a divisé l'Egypte. Et avant le référendum, un haut responsable du parti islamiste de M. Morsi, Amr Darrag, avait estimé qu'"il ne serait pas bon" que le texte soit approuvé avec moins de 70% des voix.
Mardi soir, l'agence officielle Mena a par ailleurs annoncé la démission du ministre des Communications Hany Mahmoud, qui n'a pas donné de précisions sur les raisons de sa décision prise il y a un mois.
La date de cette démission semble coïncider avec l'annonce, le 22 novembre, du décret controversé par lequel le président Morsi s'était accordé des pouvoirs exceptionnels.
La crise qui a secoué le pays est la plus grave depuis l'élection en juin de M. Morsi. Huit personnes ont été tuées début décembre dans des affrontements d'une rare violence devant le palais présidentiel au Caire.
L'Egypte fait aussi face à de graves difficultés économiques, avec un déficit budgétaire en hausse et des réserves de devises en berne.
"Il n'y a pas de vaincu dans le résultat de ce référendum. Cette Constitution sera celle de tous" les Egyptiens, a réagi le Premier ministre Hicham Qandil, appelant "toutes les forces politiques à coopérer avec le gouvernement (...) pour donner une chance à la nation de reprendre son souffle et pour que l'économie se rétablisse".
L'opposition, de son côté, a répété qu'elle rejetait ces résultats.
"Les procédures légales suivent leur cours après les plaintes que nous avons déposées auprès du Parquet pour les violations et fraudes constatées", a dit à l'AFP Khaled Dawoud, porte-parole du Front du salut national (FSN), la principale coalition de l'opposition rassemblant des mouvements de gauche et des libéraux.
Sans mentionner les fraudes présumées, le président de la commission électorale a indiqué avoir examiné toutes les plaintes, assurant que le processus s'était déroulé sous la supervision des juges comme c'est la règle en Egypte.
Plusieurs ONG ainsi que l'opposition avaient assuré que des personnes s'étaient fait passer pour des magistrats dans certains bureaux de vote.
M. Aboul Maati a toutefois indiqué que les résultats de certains bureaux avaient été invalidés, notamment parce qu'ils avaient fermé avant l'heure fixée par la commission.
"Nous nous préparons pour les législatives. Nous avons grand espoir de l'emporter et si nous gagnons, notre priorité sera une nouvelle Constitution", a ajouté M. Dawoud.
Des législatives sont en effet prévues pour dans les deux mois suivant l'adoption de la Constitution.
Le Sénat, dominé par les islamistes, va récupérer le pouvoir législatif jusqu'ici détenu par le président Mohamed Morsi, jusqu'à l'élection d'une nouvelle chambre des députés. Il se réunit mercredi sur ordre du chef de l'Etat.
Le référendum s'est déroulé sous haute tension les 15 et 22 décembre, après des semaines d'une grave crise politique et de manifestations rivales qui ont parfois dégénéré en violences meurtrières.
Les Etats-Unis ont affirmé que le président Morsi avait "la responsabilité d'agir d'une façon qui reconnaisse le besoin urgent de mettre fin aux divisions, de bâtir la confiance et d'élargir le soutien au processus politique".
Quant à la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, elle a appelé Mohamed Morsi à "rétablir la confiance" dans la démocratie.
"Je note que la participation a été de 33%", "J'appelle toutes les parties au dialogue afin de progresser vers la démocratie et je presse en particulier le président d'agir en ce sens", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Pour le camp présidentiel, la nouvelle Constitution permettra de doter l'Egypte d'un cadre institutionnel stable après la période de transition tumultueuse qui a suivi la chute d'Hosni Moubarak le 11 février 2011.
L'opposition affirme que le texte, rédigé par une commission dominée par les islamistes, porte atteinte à certaines libertés et ouvre la voie à une islamisation plus poussée de la législation. Elle accuse aussi les islamistes d'avoir assimilé le scrutin à un vote sur la charia (loi islamique).
Le président Morsi a donc réussi son pari de faire adopter le texte, mais au prix d'une crise qui a divisé l'Egypte. Et avant le référendum, un haut responsable du parti islamiste de M. Morsi, Amr Darrag, avait estimé qu'"il ne serait pas bon" que le texte soit approuvé avec moins de 70% des voix.
Mardi soir, l'agence officielle Mena a par ailleurs annoncé la démission du ministre des Communications Hany Mahmoud, qui n'a pas donné de précisions sur les raisons de sa décision prise il y a un mois.
La date de cette démission semble coïncider avec l'annonce, le 22 novembre, du décret controversé par lequel le président Morsi s'était accordé des pouvoirs exceptionnels.
La crise qui a secoué le pays est la plus grave depuis l'élection en juin de M. Morsi. Huit personnes ont été tuées début décembre dans des affrontements d'une rare violence devant le palais présidentiel au Caire.
L'Egypte fait aussi face à de graves difficultés économiques, avec un déficit budgétaire en hausse et des réserves de devises en berne.