Ahmed al-Tayyeb
"Je ne suis pas d'accord avec le point de vue du pape, et je demande pourquoi le pape n'a pas appelé à la protection des musulmans quand ils se faisaient tuer en Irak?", s'est interrogé l'imam d'Al-Azhar, responsable de la grande institution de l'islam sunnite basée au Caire.
"Face aux discriminations, aux abus et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd'hui en particulier les chrétiens (...). Les paroles ne suffisent pas, il faut l'engagement concret et constant des responsables des nations", avait déclaré le pape samedi à Rome.
Tout en critiquant le pape, Ahmed al-Tayyeb a renouvelé lors d'une conférence de presse sa condamnation sans équivoque de l'attentat qui a fait 21 morts dans la nuit de vendredi à samedi devant une église copte orthodoxe d'Alexandrie. Samedi, il avait parlé d'un "acte atroce interdit par l'islam".
Le responsable sunnite a aussi annoncé la création d'un comité conjoint avec l'Eglise copte pour comprendre les raisons des tensions entre les deux communautés et tenter de les résoudre. Ce comité devrait tenir sa première réunion dans deux semaines.
Un peu plus tard, le grand imam a rendu visite au patriarche copte orthodoxe Chenouda III à la cathédrale Saint Marc du Caire. Mais à sa sortie, plusieurs dizaines de manifestants coptes ont scandé "Nous ne voulons pas de toi", et frappé sa voiture.
Les tensions ont augmenté depuis un an entre les communautés confessionnelles en Egypte. Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens, se sentent marginalisés et menacés.
"Face aux discriminations, aux abus et aux intolérances religieuses, qui frappent aujourd'hui en particulier les chrétiens (...). Les paroles ne suffisent pas, il faut l'engagement concret et constant des responsables des nations", avait déclaré le pape samedi à Rome.
Tout en critiquant le pape, Ahmed al-Tayyeb a renouvelé lors d'une conférence de presse sa condamnation sans équivoque de l'attentat qui a fait 21 morts dans la nuit de vendredi à samedi devant une église copte orthodoxe d'Alexandrie. Samedi, il avait parlé d'un "acte atroce interdit par l'islam".
Le responsable sunnite a aussi annoncé la création d'un comité conjoint avec l'Eglise copte pour comprendre les raisons des tensions entre les deux communautés et tenter de les résoudre. Ce comité devrait tenir sa première réunion dans deux semaines.
Un peu plus tard, le grand imam a rendu visite au patriarche copte orthodoxe Chenouda III à la cathédrale Saint Marc du Caire. Mais à sa sortie, plusieurs dizaines de manifestants coptes ont scandé "Nous ne voulons pas de toi", et frappé sa voiture.
Les tensions ont augmenté depuis un an entre les communautés confessionnelles en Egypte. Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens, se sentent marginalisés et menacés.