La victoire du oui --avec 98% des voix selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram-- ne faisait aucun doute avant même la tenue du référendum, et c'est la participation qui est scrutée à la loupe, d'autant qu'un proche du nouvel et très populaire homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, a laissé entendre qu'elle lui servirait d'"indicateur" à l'approche de l'élection présidentielle.
Les Frères musulmans de M. Morsi, violemment réprimés depuis cet été et officiellement déclarés "terroristes", avaient appelé à boycotter le scrutin, première étape de la transition promise par l'armée qui doit se poursuivre avec des législatives et une présidentielle.
Vendredi, des manifestants islamistes ont défilé dans plusieurs villes à l'appel de la coalition pro-Morsi chapeautée par l'influente confrérie qui avaient remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011.
La police a dispersé un cortège à coup de grenades lacrymogènes à Suez, sur le canal du même nom, selon l'agence officielle Mena. En outre, des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers à Ismaïliya, plus au sud, selon des responsables des services de sécurité.
L'Alliance contre le coup d'Etat a appelé à une "semaine révolutionnaire pacifique", alors que les manifestations dégénèrent régulièrement en violences. Le premier jour du scrutin, neuf personnes avaient ainsi péri en marge de ces défilés et jeudi, un étudiant avait été tué au Caire.
Les pro-Morsi peinent cependant à mobiliser massivement face à l'implacable répression lancée par les nouvelles autorités qui a fait plus de 1.000 morts et des milliers d'arrestations dans leurs rangs. En outre, depuis que les Frères ont été déclarés "organisation terroriste", leurs dirigeants encourent la peine de mort, et les participants à leurs manifestations cinq années de prison.
"Référendum sur le 30 juin"
Trois jours avant le référendum de mardi et mercredi, le général Sissi, chef de l'armée, ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a déclaré qu'il se porterait candidat si le peuple "le réclame" et si l'armée l'appuie.
Le 3 juillet, il avait lui-même annoncé l'éviction de M. Morsi, assurant répondre au souhait de millions de manifestants ayant réclamé le 30 juin le départ du chef d'Etat.
Vendredi, avant même l'annonce officielle des résultats, prévue samedi en fin de journée, le journal indépendant Al-Masry Al-Youm titrait: "La Constitution du 30 juin dirige l'Egypte".
Et c'est en fait sur cet épisode du début de l'été que les autorités attendaient les électeurs, dont la plupart n'ont pas lu la nouvelle Constitution --révision à la marge de celle adoptée sous Morsi.
Ainsi, expliquait à l'AFP Hani Salah, porte-parole du gouvernement intérimaire, le scrutin était "aussi un référendum sur le 30 juin", estimant qu'il n'y avait "pas de retour en arrière possible".
Les autorités misent sur un taux de participation supérieur à celui du référendum constitutionnel de 2012 sous la présidence Morsi.
Jeudi soir, la présidence a salué "une belle journée pour l'Egypte et la démocratie" grâce à une "forte participation", sans préciser de taux.
Refusant de donner le moindre chiffre, le porte-parole de la Haute commission électorale a cependant indiqué à l'AFP que "le taux de participation et le pourcentage de oui (étaient) plus élevés qu'en 2012". Selon Mena, la participation a été de 39% dans 20 des 27 provinces, soit six points de plus qu'en 2012.
L'organisation Transparency International a dénoncé la forte implication des autorités dans la campagne et une "couverture orientée" des médias, quasi-unanimement rangés derrière les nouvelles autorités.
En outre, à l'approche du troisième anniversaire de la révolte lancée le 25 janvier 2011 et ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, la journée de commémoration s'annonce sous haute tension.
"Préparez-vous à ce qui va arriver bientôt, rendez-vous le 25 janvier", ont prévenu les Frères musulmans, tandis que le ministre de l'Intérieur a appelé sur plusieurs chaînes locales les partisans des nouvelles autorités à manifester en masse le 25 pour contrer "le plan des Frères musulmans pour semer le chaos".
Les Frères musulmans de M. Morsi, violemment réprimés depuis cet été et officiellement déclarés "terroristes", avaient appelé à boycotter le scrutin, première étape de la transition promise par l'armée qui doit se poursuivre avec des législatives et une présidentielle.
Vendredi, des manifestants islamistes ont défilé dans plusieurs villes à l'appel de la coalition pro-Morsi chapeautée par l'influente confrérie qui avaient remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011.
La police a dispersé un cortège à coup de grenades lacrymogènes à Suez, sur le canal du même nom, selon l'agence officielle Mena. En outre, des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers à Ismaïliya, plus au sud, selon des responsables des services de sécurité.
L'Alliance contre le coup d'Etat a appelé à une "semaine révolutionnaire pacifique", alors que les manifestations dégénèrent régulièrement en violences. Le premier jour du scrutin, neuf personnes avaient ainsi péri en marge de ces défilés et jeudi, un étudiant avait été tué au Caire.
Les pro-Morsi peinent cependant à mobiliser massivement face à l'implacable répression lancée par les nouvelles autorités qui a fait plus de 1.000 morts et des milliers d'arrestations dans leurs rangs. En outre, depuis que les Frères ont été déclarés "organisation terroriste", leurs dirigeants encourent la peine de mort, et les participants à leurs manifestations cinq années de prison.
"Référendum sur le 30 juin"
Trois jours avant le référendum de mardi et mercredi, le général Sissi, chef de l'armée, ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a déclaré qu'il se porterait candidat si le peuple "le réclame" et si l'armée l'appuie.
Le 3 juillet, il avait lui-même annoncé l'éviction de M. Morsi, assurant répondre au souhait de millions de manifestants ayant réclamé le 30 juin le départ du chef d'Etat.
Vendredi, avant même l'annonce officielle des résultats, prévue samedi en fin de journée, le journal indépendant Al-Masry Al-Youm titrait: "La Constitution du 30 juin dirige l'Egypte".
Et c'est en fait sur cet épisode du début de l'été que les autorités attendaient les électeurs, dont la plupart n'ont pas lu la nouvelle Constitution --révision à la marge de celle adoptée sous Morsi.
Ainsi, expliquait à l'AFP Hani Salah, porte-parole du gouvernement intérimaire, le scrutin était "aussi un référendum sur le 30 juin", estimant qu'il n'y avait "pas de retour en arrière possible".
Les autorités misent sur un taux de participation supérieur à celui du référendum constitutionnel de 2012 sous la présidence Morsi.
Jeudi soir, la présidence a salué "une belle journée pour l'Egypte et la démocratie" grâce à une "forte participation", sans préciser de taux.
Refusant de donner le moindre chiffre, le porte-parole de la Haute commission électorale a cependant indiqué à l'AFP que "le taux de participation et le pourcentage de oui (étaient) plus élevés qu'en 2012". Selon Mena, la participation a été de 39% dans 20 des 27 provinces, soit six points de plus qu'en 2012.
L'organisation Transparency International a dénoncé la forte implication des autorités dans la campagne et une "couverture orientée" des médias, quasi-unanimement rangés derrière les nouvelles autorités.
En outre, à l'approche du troisième anniversaire de la révolte lancée le 25 janvier 2011 et ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, la journée de commémoration s'annonce sous haute tension.
"Préparez-vous à ce qui va arriver bientôt, rendez-vous le 25 janvier", ont prévenu les Frères musulmans, tandis que le ministre de l'Intérieur a appelé sur plusieurs chaînes locales les partisans des nouvelles autorités à manifester en masse le 25 pour contrer "le plan des Frères musulmans pour semer le chaos".