Après le départ de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle et l'envoyé spécial de l'Union européenne au Moyen-Orient Bernardino Leon sont arrivés dans le pays pour rencontrer gouvernement et opposition.
Venu pour "encourager toutes les forces politiques à ouvrir le dialogue", M. Westerwelle doit rencontrer le président par intérim Adly Mansour et des représentants de différentes forces politiques, dont les Frères musulmans du président déchu Mohamed Morsi.
Plaidant pour "un retour à la démocratie", il a dit espérer "un nouveau départ" pour les Égyptiens lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien Nabil Fahmy.
La semaine prochaine, le président américain Barack Obama va dépêcher deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l'armée d'organiser des élections générales et d’accélérer un retour au pouvoir civil.
A l'international, les appels se multiplient pour une transition "inclusive" à laquelle participeraient également les Frères musulmans, la puissante confrérie dont est issu le président destitué le 3 juillet par l'armée après des manifestations massives réclamant son départ.
Ordre de dispersion
Mais sur le terrain, les nouvelles autorités sont désormais déterminées à en finir avec les rassemblements pro-Morsi au Caire, aux abords desquels des épisodes particulièrement meurtriers sont survenus ces dernières semaines.
Après avoir appelé les Égyptiens à manifester en masse pour leur donner "mandat" de mettre fin au terrorisme, les autorités ont chargé mercredi soir la police de disperser les sit-in, notamment sur les places Rabaa al-Adawiya (nord-est du Caire) et Al-Nahda (près de l'université du Caire), où des milliers d'islamistes campent depuis plus d'un mois.
Jeudi une grande partie de la presse titrait sur "l'ordre du gouvernement", la plupart des quotidiens soulignant qu'il n'avait été pris qu'avec le "mandat du peuple".
Pour le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, "il est clair que le ministère de l'Intérieur a reçu le feu vert pour prendre les mesures nécessaires dans un cadre légal".
Ce fervent opposant de M. Morsi a dit espérer que "cela se fera avec le moins de pertes humaines possibles".
La menace gouvernementale, si elle fait craindre de nouveaux bains de sang dans le pays où plus de 300 personnes ont péri en un mois, ne va "rien changer" ont déjà prévenu les islamistes.
Mettre fin au "terrorisme"
La Coalition islamiste en faveur du retour de M. Morsi a déjà appelé à une nouvelle mobilisation massive vendredi sous le slogan "l’Égypte contre le coup d’État".
Ce nouvel épisode du bras de fer entre les islamistes décidés à maintenir leurs partisans dans la rue jusqu'au retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays et les nouvelles autorités soutenues par l'armée fait craindre de nouvelles violences, après que 82 personnes ont péri samedi aux abords d'un rassemblement pro-Morsi.
Si le gouvernement égyptien a affirmé agir pour mettre fin au "terrorisme" et à une "menace pour la sécurité nationale", plusieurs capitales et défenseurs des droits de l'Homme ont néanmoins appelé les autorités à la retenue, et à respecter le droit de rassemblement.
"Une manifestation pacifique n'est PAS une +menace pour la sécurité nationale+", a ainsi écrit sur Twitter un des dirigeants de Human Rights Watch, Kenneth Roth.
Outre la menace qui s'est précisée au-dessus de leurs partisans dans les rues, la justice a porté un coup dur à la direction des Frères musulmans en annonçant que leur Guide suprême Mohamed Badie, actuellement recherché, et d'autres dirigeants dont certains déjà emprisonnés seraient jugés pour "incitation au meurtre".
M. Morsi est lui sous le coup d'une demande de mise en détention préventive et est détenu au secret depuis un mois. Depuis mardi, il a pu rencontrer Mme Ashton et une mission de l'Union africaine.
Venu pour "encourager toutes les forces politiques à ouvrir le dialogue", M. Westerwelle doit rencontrer le président par intérim Adly Mansour et des représentants de différentes forces politiques, dont les Frères musulmans du président déchu Mohamed Morsi.
Plaidant pour "un retour à la démocratie", il a dit espérer "un nouveau départ" pour les Égyptiens lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue égyptien Nabil Fahmy.
La semaine prochaine, le président américain Barack Obama va dépêcher deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l'armée d'organiser des élections générales et d’accélérer un retour au pouvoir civil.
A l'international, les appels se multiplient pour une transition "inclusive" à laquelle participeraient également les Frères musulmans, la puissante confrérie dont est issu le président destitué le 3 juillet par l'armée après des manifestations massives réclamant son départ.
Ordre de dispersion
Mais sur le terrain, les nouvelles autorités sont désormais déterminées à en finir avec les rassemblements pro-Morsi au Caire, aux abords desquels des épisodes particulièrement meurtriers sont survenus ces dernières semaines.
Après avoir appelé les Égyptiens à manifester en masse pour leur donner "mandat" de mettre fin au terrorisme, les autorités ont chargé mercredi soir la police de disperser les sit-in, notamment sur les places Rabaa al-Adawiya (nord-est du Caire) et Al-Nahda (près de l'université du Caire), où des milliers d'islamistes campent depuis plus d'un mois.
Jeudi une grande partie de la presse titrait sur "l'ordre du gouvernement", la plupart des quotidiens soulignant qu'il n'avait été pris qu'avec le "mandat du peuple".
Pour le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, "il est clair que le ministère de l'Intérieur a reçu le feu vert pour prendre les mesures nécessaires dans un cadre légal".
Ce fervent opposant de M. Morsi a dit espérer que "cela se fera avec le moins de pertes humaines possibles".
La menace gouvernementale, si elle fait craindre de nouveaux bains de sang dans le pays où plus de 300 personnes ont péri en un mois, ne va "rien changer" ont déjà prévenu les islamistes.
Mettre fin au "terrorisme"
La Coalition islamiste en faveur du retour de M. Morsi a déjà appelé à une nouvelle mobilisation massive vendredi sous le slogan "l’Égypte contre le coup d’État".
Ce nouvel épisode du bras de fer entre les islamistes décidés à maintenir leurs partisans dans la rue jusqu'au retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays et les nouvelles autorités soutenues par l'armée fait craindre de nouvelles violences, après que 82 personnes ont péri samedi aux abords d'un rassemblement pro-Morsi.
Si le gouvernement égyptien a affirmé agir pour mettre fin au "terrorisme" et à une "menace pour la sécurité nationale", plusieurs capitales et défenseurs des droits de l'Homme ont néanmoins appelé les autorités à la retenue, et à respecter le droit de rassemblement.
"Une manifestation pacifique n'est PAS une +menace pour la sécurité nationale+", a ainsi écrit sur Twitter un des dirigeants de Human Rights Watch, Kenneth Roth.
Outre la menace qui s'est précisée au-dessus de leurs partisans dans les rues, la justice a porté un coup dur à la direction des Frères musulmans en annonçant que leur Guide suprême Mohamed Badie, actuellement recherché, et d'autres dirigeants dont certains déjà emprisonnés seraient jugés pour "incitation au meurtre".
M. Morsi est lui sous le coup d'une demande de mise en détention préventive et est détenu au secret depuis un mois. Depuis mardi, il a pu rencontrer Mme Ashton et une mission de l'Union africaine.