Premier acte: lors de ses voeux radio-télévisés lundi soir, François Hollande décrète la mobilisation autour d'une grande cause: l'inversion de la courbe du chômage d'ici la fin de l'année et cela "coûte que coûte".
Deuxième acte jeudi: le Conseil des ministres de rentrée donne à voir l'image d'un gouvernement tout entier concentré sur "la grande bataille pour l'emploi", selon les mots de Jean-Marc Ayrault sur le perron de l'Elysée.
Troisième acte, donc vendredi: dès 09h00, Jean-Marc Ayrault et dix ministres ont été conviés à l'Elysée par François Hollande pour un séminaire. A 11h30 a débuté une réunion, cette fois du gouvernement au grand complet, à Matignon.
"Je vais maintenant passer à une autre étape encore plus forte : celle de la mobilisation de chacun des membres du gouvernement pour que rien ne soit laissé au hasard, pour que tout soit fait pour remettre de l'énergie dans la tâche essentielle qui est la nôtre: réussir le redressement, faire reculer le chômage, et surtout mettre en oeuvre toutes les mesures qui permettront à notre pays de préparer l'avenir", a déclaré Jean-Marc Ayrault à la sortie de la réunion de l'Elysée.
L'objectif de ces réunions ? "Trouver des synergies, échanger", a indiqué sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.
"Il faut qu'on se parle tous ensemble de la façon dont il faut procéder pour être le plus efficaces", a-t-elle ajouté alors que François Hollande a appelé les ministres à agir "en équipe" jeudi dans ses voeux au gouvernement.
"On dit beaucoup qu'il faut davantage communiquer" et "la communication, c'est la pédagogie de la répétition", a expliqué Mme Vallaud-Belkacem.
Au plus bas dans les sondages, le Premier ministre a décidé de monter davantage en première ligne: deux déclarations sur le perron de l'Elysée en 24 heures, une tribune dans le Monde sur son concept, "le nouveau modèle français" et un compte twitter réactivé, avec un compte du gouvernement dédié sur le réseau de micro-blogging (@fil_gouv.)
Ne s'agit-il pas d'occuper le terrain, à défaut de pouvoir encore présenter des résultats ?
C'est en tout cas la ligne d'attaque de la droite. Jeudi, l'ancien ministre UMP Roger Karoutchi a qualifié François Hollande et Jean-Marc Ayrault d'"adeptes de la méthode Coué". Or ils devraient "accepter les réalités économiques et sociales et (...) changer de politique".
La présidente du Front national Marine Le Pen a pour sa part ironisé: "La +bataille pour l'emploi+ est la +première priorité+. La belle affaire ! (...) "Cela fait 30 ans qu'il en est ainsi, avec les résultats que l'on sait."
"C'est clair qu'il y a une dimension de communication", reconnaît auprès de l'AFP le politologue Frédéric Dabi (Ifop). Mais "c'est nécessaire et utile: là, le sens est clair, c'est l'emploi. Sur cette séquence, on ne peut pas reprocher au gouvernement de ne pas être dans la cohérence", affirme-t-il.
Avec 3,13 millions de demandeurs d'emplois fin novembre, l'emploi est la préoccupation majeure des Français dans les sondages.
De ce fait, "cela paraît logique et cohérent que ce soit mis en avant à ce point" par le pouvoir, estime Brice Teinturier (Ipsos).
Bruno Jeanbart (Opinionway) abonde en ce sens: "c'est logique, dans la mesure où le chômage est aussi l'indicateur principal permettant de juger l'action du gouvernement". Toutefois, relève-t-il cela peut être "risqué, car à court terme, il y a peu de chances pour le gouvernement d'avoir de bons résultats".
Deuxième acte jeudi: le Conseil des ministres de rentrée donne à voir l'image d'un gouvernement tout entier concentré sur "la grande bataille pour l'emploi", selon les mots de Jean-Marc Ayrault sur le perron de l'Elysée.
Troisième acte, donc vendredi: dès 09h00, Jean-Marc Ayrault et dix ministres ont été conviés à l'Elysée par François Hollande pour un séminaire. A 11h30 a débuté une réunion, cette fois du gouvernement au grand complet, à Matignon.
"Je vais maintenant passer à une autre étape encore plus forte : celle de la mobilisation de chacun des membres du gouvernement pour que rien ne soit laissé au hasard, pour que tout soit fait pour remettre de l'énergie dans la tâche essentielle qui est la nôtre: réussir le redressement, faire reculer le chômage, et surtout mettre en oeuvre toutes les mesures qui permettront à notre pays de préparer l'avenir", a déclaré Jean-Marc Ayrault à la sortie de la réunion de l'Elysée.
L'objectif de ces réunions ? "Trouver des synergies, échanger", a indiqué sur Europe 1 la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.
"Il faut qu'on se parle tous ensemble de la façon dont il faut procéder pour être le plus efficaces", a-t-elle ajouté alors que François Hollande a appelé les ministres à agir "en équipe" jeudi dans ses voeux au gouvernement.
"On dit beaucoup qu'il faut davantage communiquer" et "la communication, c'est la pédagogie de la répétition", a expliqué Mme Vallaud-Belkacem.
Au plus bas dans les sondages, le Premier ministre a décidé de monter davantage en première ligne: deux déclarations sur le perron de l'Elysée en 24 heures, une tribune dans le Monde sur son concept, "le nouveau modèle français" et un compte twitter réactivé, avec un compte du gouvernement dédié sur le réseau de micro-blogging (@fil_gouv.)
Ne s'agit-il pas d'occuper le terrain, à défaut de pouvoir encore présenter des résultats ?
C'est en tout cas la ligne d'attaque de la droite. Jeudi, l'ancien ministre UMP Roger Karoutchi a qualifié François Hollande et Jean-Marc Ayrault d'"adeptes de la méthode Coué". Or ils devraient "accepter les réalités économiques et sociales et (...) changer de politique".
La présidente du Front national Marine Le Pen a pour sa part ironisé: "La +bataille pour l'emploi+ est la +première priorité+. La belle affaire ! (...) "Cela fait 30 ans qu'il en est ainsi, avec les résultats que l'on sait."
"C'est clair qu'il y a une dimension de communication", reconnaît auprès de l'AFP le politologue Frédéric Dabi (Ifop). Mais "c'est nécessaire et utile: là, le sens est clair, c'est l'emploi. Sur cette séquence, on ne peut pas reprocher au gouvernement de ne pas être dans la cohérence", affirme-t-il.
Avec 3,13 millions de demandeurs d'emplois fin novembre, l'emploi est la préoccupation majeure des Français dans les sondages.
De ce fait, "cela paraît logique et cohérent que ce soit mis en avant à ce point" par le pouvoir, estime Brice Teinturier (Ipsos).
Bruno Jeanbart (Opinionway) abonde en ce sens: "c'est logique, dans la mesure où le chômage est aussi l'indicateur principal permettant de juger l'action du gouvernement". Toutefois, relève-t-il cela peut être "risqué, car à court terme, il y a peu de chances pour le gouvernement d'avoir de bons résultats".