"La situation est radicalement différente de ce qu'elle était il y a un an", a reconnu vendredi Alex Rotter, responsable du département d'art contemporain chez Sotheby's, en présentant à la presse les principales œuvres qui seront proposées les 5 (impressionnisme et art moderne) et 12 mai (art contemporain).
Les mêmes enchères d'art impressionniste puis contemporain auront lieu chez le concurrent Christie's les 6 et 13 mai.
Fini les ventes récentes de 70-80 lots à chaque séance, et les coups de marteau à plus de 80 millions de dollars comme en mai 2008 : un triptyque de Francis Bacon avait été adjugé 86,2 millions, battant de plus de 30 millions le record atteint à peine un an plus tôt pour une œuvre du même peintre.
Après des résultats maussades en novembre dernier, lorsque le marché tétanisé par la crise financière avait vu plus de 40 % d'invendus, les experts ont passé six mois à multiplier les contacts avec les collectionneurs, vendeurs comme acheteurs.
"Aujourd'hui il y a beaucoup moins d'œuvres sur le marché. Mais la vente de la collection Yves Saint-Laurent à Paris a été un succès et les ventes de février à Londres se sont bien passées. Le marché, s'il est rétréci, reste mondial, et même s'il y a moins d'enchérisseurs les prix atteints sont souvent historiques", a estimé dans une interview à l'AFP Robert Manley, responsable du département d'art contemporain chez Christie's.
"Nous avons ajusté nos prix, réduit le nombre de pièces et nous nous sommes concentrés sur la qualité", ajoute-t-il.
"6 millions de dollars sont redevenus une somme d'argent substantielle", a résumé Tobias Meyer, vice-président de Sotheby's.
Sotheby's donne le coup d'envoi des ventes mardi soir avec quelques moments forts, un Pablo Picasso, "La fille de l'artiste à deux ans et demi avec un bateau" (1938), estimé entre 16 et 24 millions de dollars, et une sculpture d'Alberto Giacometti, "Le chat", datée de 1951, également estimée entre 16 et 24 millions.
Picasso figure aussi au programme chez Christie's le lendemain soir, avec notamment une "Femme au chapeau" (1971) venant de la collection de l'artiste et réalisateur Julian Schnabel, estimée entre 8 et 12 millions.
Pour l'art contemporain, les incontournables Jeff Koons et Andy Warhol sont sur les catalogues, le premier avec une œuvre jamais mise en vente, un gigantesque œuf de Pâques enveloppé dans du papier aluminium bleu métallique et surmonté d'un nœud fuchsia, le tout pesant 1,6 tonne et estimé entre 6 et 8 millions.
Parmi quelques Andy Warhol, un portrait de Man Ray (1974) est évalué entre 2 et 4 millions.
"Le marché de l'art existe depuis 2.000 ans, quand les Grecs se battaient pour des sculptures, contemporaines à l'époque. Dès qu'il y a de l'argent, les gens veulent acheter de l'art", déclare à l'AFP Tobias Meyer.
"Nous venons d'organiser une vente au Qatar, et une vente d'art contemporain turc à Londres. Nous sommes satisfaits des résultats, et nous sommes sûrs que dans un avenir proche, dès que la situation économique sera stabilisée, les Russes, les Chinois, toutes ces communautés qui n'achetaient pas il y a 20 ans vont revenir", dit-il.
Les mêmes enchères d'art impressionniste puis contemporain auront lieu chez le concurrent Christie's les 6 et 13 mai.
Fini les ventes récentes de 70-80 lots à chaque séance, et les coups de marteau à plus de 80 millions de dollars comme en mai 2008 : un triptyque de Francis Bacon avait été adjugé 86,2 millions, battant de plus de 30 millions le record atteint à peine un an plus tôt pour une œuvre du même peintre.
Après des résultats maussades en novembre dernier, lorsque le marché tétanisé par la crise financière avait vu plus de 40 % d'invendus, les experts ont passé six mois à multiplier les contacts avec les collectionneurs, vendeurs comme acheteurs.
"Aujourd'hui il y a beaucoup moins d'œuvres sur le marché. Mais la vente de la collection Yves Saint-Laurent à Paris a été un succès et les ventes de février à Londres se sont bien passées. Le marché, s'il est rétréci, reste mondial, et même s'il y a moins d'enchérisseurs les prix atteints sont souvent historiques", a estimé dans une interview à l'AFP Robert Manley, responsable du département d'art contemporain chez Christie's.
"Nous avons ajusté nos prix, réduit le nombre de pièces et nous nous sommes concentrés sur la qualité", ajoute-t-il.
"6 millions de dollars sont redevenus une somme d'argent substantielle", a résumé Tobias Meyer, vice-président de Sotheby's.
Sotheby's donne le coup d'envoi des ventes mardi soir avec quelques moments forts, un Pablo Picasso, "La fille de l'artiste à deux ans et demi avec un bateau" (1938), estimé entre 16 et 24 millions de dollars, et une sculpture d'Alberto Giacometti, "Le chat", datée de 1951, également estimée entre 16 et 24 millions.
Picasso figure aussi au programme chez Christie's le lendemain soir, avec notamment une "Femme au chapeau" (1971) venant de la collection de l'artiste et réalisateur Julian Schnabel, estimée entre 8 et 12 millions.
Pour l'art contemporain, les incontournables Jeff Koons et Andy Warhol sont sur les catalogues, le premier avec une œuvre jamais mise en vente, un gigantesque œuf de Pâques enveloppé dans du papier aluminium bleu métallique et surmonté d'un nœud fuchsia, le tout pesant 1,6 tonne et estimé entre 6 et 8 millions.
Parmi quelques Andy Warhol, un portrait de Man Ray (1974) est évalué entre 2 et 4 millions.
"Le marché de l'art existe depuis 2.000 ans, quand les Grecs se battaient pour des sculptures, contemporaines à l'époque. Dès qu'il y a de l'argent, les gens veulent acheter de l'art", déclare à l'AFP Tobias Meyer.
"Nous venons d'organiser une vente au Qatar, et une vente d'art contemporain turc à Londres. Nous sommes satisfaits des résultats, et nous sommes sûrs que dans un avenir proche, dès que la situation économique sera stabilisée, les Russes, les Chinois, toutes ces communautés qui n'achetaient pas il y a 20 ans vont revenir", dit-il.