L'exécutif bruxellois a proposé aux Etats d'approuver pour le 5 juin une taxation provisoire de 47% en moyenne sur les panneaux solaires importés de Chine afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de disparition, a annoncé à l'AFP une source proche du dossier.
"La proposition est une réaction d'urgence face à une situation d'urgence", a-t-elle souligné.
En 2011, la Chine a exporté en Europe pour 21 milliards d'euros de panneaux solaires et de composants.
Les fabricants européens de panneaux solaires accusent Pékin de pratiques commerciales déloyales et la Commission européenne a ouvert une enquête qui doit se terminer en décembre.
A ce moment là, la commission anti-dumping décidera s'il y a lieu d'imposer définitivement des taxes sur les importations chinoises. Ce sont les Etats qui auront le dernier mot sur cette question qui les divise. Certains Etats européens craignent que la Chine menace l'UE de rétorsions commerciales.
Légalement, la décision finale doit intervenir dans les 15 mois suivant l'ouverture de l'enquête, soit dans ce cas précis avant le 28 mai 2014.
Mais "il y a un réel risque que certaines compagnies européennes aient disparu avant cette date et c'est pour cette raison que la Commission a présenté sa proposition de tarifs provisoires", a expliqué la source proche du dossier.
Plusieurs firmes allemandes (Q-Cells et Solarhybrid) et françaises (Solar France, Evasol) ont déjà fermé et licencié leur personnel ou ont été reprises comme la française Photowatts par EDF. Or le solaire est présenté comme un des piliers de l'industrie verte créatrice d'emplois dans l'UE.
La Commission européenne s'est refusée à tout commentaire mercredi. "La décision sera prise le 5 juin au plus tard", a simplement déclaré John Clancy, porte-parole du commissaire en charge du Commerce extérieur Karel De Gucht.
"Les détails de la proposition faite par la Commission aux Etats sont confidentiels", a confirmé une autre source européenne à l'AFP.
"La procédure de consultation des Etats a commencé mercredi", a dit à l'AFP une troisième source européenne.
"Il est très difficile de négocier avec les Chinois. Ils ont du mal à respecter les législations de leurs partenaires et avec eux, tout devient politique", a confié à l'AFP un négociateur européen sous couvert de l'anonymat.
L'UE et la Chine ont plusieurs différends commerciaux, concernant notamment le libre accès au marché chinois ou la défense des droits de propriété intellectuelle.
La Chine est également fermement opposée à la législation européenne qui impose depuis le 1er janvier aux compagnies aériennes de compenser une partie de la pollution émise par leurs avions durant leurs vols au départ et à destination de l'UE en achetant 15% des émissions produites.
Pékin a menacé d'annuler d'importantes commandes au consortium européen Airbus, qui multiplie depuis les pressions sur les gouvernements allemand et français pour les pousser à faire annuler cette loi censée lutter contre le réchauffement climatique.
Cette manière de procéder contraint les dirigeants européens à constamment arbitrer et fragilise les mesures proposées par la Commission.
La Commission européenne pense cependant obtenir le soutien des Etats sur sa proposition de taxer les importations de panneaux solaires chinois car "elle se fonde sur des faits, des preuves et des visites d'usines. Elle a une base légale, et rien de politique", a insisté la source proche du dossier.
La Chine pourrait en outre décider de jouer la partie avec prudence. Les taxes proposées mercredi sont provisoires et une réaction disproportionnée pourrait avoir des effets très négatifs, espère cette source.
La Chine souhaite l'ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec l'UE ce que les Européens ne souhaitent pas dans l'immédiat.
Pékin qui craint d'être isolé sur la scène du commerce mondial au moment où ses principaux partenaires sont engagés dans des politiques dynamiques de libre-échange pourrait s'orienter, au bout du compte, a ne pas rechercher un affrontement frontal avec l'UE.
"La proposition est une réaction d'urgence face à une situation d'urgence", a-t-elle souligné.
En 2011, la Chine a exporté en Europe pour 21 milliards d'euros de panneaux solaires et de composants.
Les fabricants européens de panneaux solaires accusent Pékin de pratiques commerciales déloyales et la Commission européenne a ouvert une enquête qui doit se terminer en décembre.
A ce moment là, la commission anti-dumping décidera s'il y a lieu d'imposer définitivement des taxes sur les importations chinoises. Ce sont les Etats qui auront le dernier mot sur cette question qui les divise. Certains Etats européens craignent que la Chine menace l'UE de rétorsions commerciales.
Légalement, la décision finale doit intervenir dans les 15 mois suivant l'ouverture de l'enquête, soit dans ce cas précis avant le 28 mai 2014.
Mais "il y a un réel risque que certaines compagnies européennes aient disparu avant cette date et c'est pour cette raison que la Commission a présenté sa proposition de tarifs provisoires", a expliqué la source proche du dossier.
Plusieurs firmes allemandes (Q-Cells et Solarhybrid) et françaises (Solar France, Evasol) ont déjà fermé et licencié leur personnel ou ont été reprises comme la française Photowatts par EDF. Or le solaire est présenté comme un des piliers de l'industrie verte créatrice d'emplois dans l'UE.
La Commission européenne s'est refusée à tout commentaire mercredi. "La décision sera prise le 5 juin au plus tard", a simplement déclaré John Clancy, porte-parole du commissaire en charge du Commerce extérieur Karel De Gucht.
"Les détails de la proposition faite par la Commission aux Etats sont confidentiels", a confirmé une autre source européenne à l'AFP.
"La procédure de consultation des Etats a commencé mercredi", a dit à l'AFP une troisième source européenne.
"Il est très difficile de négocier avec les Chinois. Ils ont du mal à respecter les législations de leurs partenaires et avec eux, tout devient politique", a confié à l'AFP un négociateur européen sous couvert de l'anonymat.
L'UE et la Chine ont plusieurs différends commerciaux, concernant notamment le libre accès au marché chinois ou la défense des droits de propriété intellectuelle.
La Chine est également fermement opposée à la législation européenne qui impose depuis le 1er janvier aux compagnies aériennes de compenser une partie de la pollution émise par leurs avions durant leurs vols au départ et à destination de l'UE en achetant 15% des émissions produites.
Pékin a menacé d'annuler d'importantes commandes au consortium européen Airbus, qui multiplie depuis les pressions sur les gouvernements allemand et français pour les pousser à faire annuler cette loi censée lutter contre le réchauffement climatique.
Cette manière de procéder contraint les dirigeants européens à constamment arbitrer et fragilise les mesures proposées par la Commission.
La Commission européenne pense cependant obtenir le soutien des Etats sur sa proposition de taxer les importations de panneaux solaires chinois car "elle se fonde sur des faits, des preuves et des visites d'usines. Elle a une base légale, et rien de politique", a insisté la source proche du dossier.
La Chine pourrait en outre décider de jouer la partie avec prudence. Les taxes proposées mercredi sont provisoires et une réaction disproportionnée pourrait avoir des effets très négatifs, espère cette source.
La Chine souhaite l'ouverture de négociations pour un accord de libre-échange avec l'UE ce que les Européens ne souhaitent pas dans l'immédiat.
Pékin qui craint d'être isolé sur la scène du commerce mondial au moment où ses principaux partenaires sont engagés dans des politiques dynamiques de libre-échange pourrait s'orienter, au bout du compte, a ne pas rechercher un affrontement frontal avec l'UE.